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Avant 1989, les naturistes de Strasbourg se baignaient dans tous les étangs qui longent le Rhin. La mairie a voulu cadrer la pratique et a imposé cette zone pour leurs activités: pétanque, bronzage et barbecue.

Trouver du positif dans l’inconfort

Pour autant, pas question de se baigner. Un panneau d’interdiction en détaille les raisons: “Eau très froide et profonde”. Le lieu n’est pas surveillé et les profondeurs atteignent plus de 7 mètres.

La nappe phréatique remonte dans cet étang, la maintenant froide toute l’année. C’est justement ce que recherchent, chaque dimanche d’hiver, les adeptes strasbourgeois de la méthode Wim Hof. 

L’idée: s’immerger dans l’eau glacée pendant plusieurs minutes pour renforcer son système immunitaire. Damien Eissen, fondateur de l’entreprise Primal Bloom, propose des initiations depuis un an au Blauelsand. Une vingtaine de personnes s’y retrouvent chaque semaine pour découvrir la méthode du Hollandais Wim Eric Hof. Cette technique s’articule autour de trois piliers: la respiration, la concentration et l’exposition au froid. 

“Le choc de température force notre corps à réagir”, témoigne Thomas Humbert, un adepte qui suit la formation pour devenir coach en baignade glacée. Au-delà de la gravière, ses terrains de jeu sont nombreux: cascade ardéchoise, grottes iséroises et gorges du Vercors. Des expéditions qu’il partage en vidéo aux plus de 6 000 membres du groupe Facebook “Wim Hof Method - France”.

Émilie Autin

Léna Sévaux

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©Louison Fourment

L’Ansab a pour mission de protéger le caractère naturiste du site, de proposer des animations et de veiller à la bonne tenue des lieux. Cette année, 470 adhérents font vivre l’association, mais Hervé Bégeot se rappelle des grandes années: “On a eu jusqu’à 780 adhérents!” Les jours de pointe en été, 800 personnes viennent se dorer la pilule sur la plage. C’est un moment intergénérationnel, où toutes les classes sociales, toutes les couleurs de peaux, tous les sexes se côtoient, s’enthousiasme-t-il. Malgré cela, la moyenne d’âge des adhérents augmente d’année en année, la pratique n’attire plus autant les jeunes que dans les années 1980. 

Avant 1989, les naturistes de Strasbourg se baignaient dans tous les étangs qui longent le Rhin. La mairie a voulu cadrer la pratique et a imposé cette zone pour leurs activités: pétanque, bronzage et barbecue.

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Une quarantaine de maisons à colombages sont réparties autour des axes historiques du quartier. ©Juliette Vienot et Khelian Yousfi

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Patricia Hilpert pourrait prendre plus de patients mais elle s’y refuse. L’humain passe avant tout pour l’infirmière. ©Charlotte Thïede

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Lucien Guedj, gérant de Audistra, a mis trois années pour trouver le local qui lui convenait, rue Boecklin. ©Julien Rossignol

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L'infirmière Patricia Hilpert tisse un lien avec chacun de ses patients, prenant de leurs nouvelles même en cas d'hospitalisation. ©Charlotte Thïede

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Dans son magasin, route de La Wantzenau, Déborah Jakubowicz veut accueillir des patients des quatre coins de la Robertsau. ©Jules Beaucamp

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Le Coq blanc est une institution dans le quartier. La maison à colombages existe depuis 1806. ©Martin Hortin

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