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“Quand je ne suis pas au restaurant, j’essaye d’aller à la rencontre des clients du quartier, d’échanger avec eux”, indique Florian Chatelard. Débarqué de Biarritz en 2020, il veut s’imprégner des usages des habitants, afin de répondre au mieux à leurs attentes.
À la Robertsau, les habitudes ont la vie dure. Tous les mardis, trois vieux amis sortent de la Cocotte après avoir dégusté le plat du jour. Pour 10 euros, ils ont eu droit ce midi à un mijoté de joue de bœuf avec des tagliatelles. “C’est un peu notre Stammtisch à nous”, expliquent-ils, en référence à la table des habitués autour de laquelle on se retrouve dans les bistrots alsaciens.
Ce jour-là, les employés sont enjoués et assurent le service dans une salle pleine, se permettant même de glisser quelques blagues. Afin de fidéliser sa clientèle de locaux, Philippe Ball, le co-gérant, mise sur une ambiance toujours “chaleureuse”. Au milieu d’un agréable brouhaha, les conversations s’entremêlent et des éclats de rires s’échappent de tablées réunies autour d’un bon repas.
D'un château à un arrêt de tram, Mélanie et la famille Pourtalès ne cessent de marquer l'histoire. ©Delphine Schiltz et Corentin Chabot
L'enjeu de la sauvegarde
Ce patrimoine a une chance d’être partiellement sauvegardé. Laure Mauny, responsable de la communication de la direction strasbourgeoise de VNF, affirme qu’une "réflexion sur la mémoire du barrage est prévue et il est probable qu’une partie en soit conservée”. Il est donc envisageable qu’une section de la structure soit exposée sur la berge après son remplacement. Une perspective que Joël Dimblé souhaite voir se concrétiser “pour que les gens voient comment c’était avant”. Avant que le pragmatisme n’emporte ce bout d’histoire de Strasbourg.
Amjad Allouchi
Une patientèle de quartier
“Les patients ont moins l’habitude de prendre rendez-vous pour des petites choses. Ils se disent que comme c’est à côté, autant aller voir directement”, explique Sara Jung. Pour Rosalba Balsano, 58 ans, il suffit de traverser la rue entre le collège Jules-Hoffmann où elle est professeure de lettres et Maurice Frères Audition afin de régler ses appareils auditifs. “Cette proximité est un atout indéniable pendant la période d’essai, lorsqu’il faut se rendre chaque semaine chez l’audioprothésiste pour procéder aux réglages”.
À la sortie d’Audistra, situé à cinq minutes à pied de chez elle, Marguerite, 86 ans, est soulagée : “Avant j’allais quartier de la Bourse et j’étais obligée de prendre la voiture. C’était beaucoup moins pratique.” Cette patientèle de quartier vient rarement de plus loin que de La Wantzenau. “Trois quarts des personnes qui poussent la porte de Maurice Frères Audition habitent la Robertsau”, affirme Sara Jung.
Un couple, l’air enjoué, s’apprête à sortir de chez Sonance. Il évoque avec la gérante le film On est fait pour s’entendre de Pascal Elbé, sorti en salle le mercredi 17 novembre dernier. L’histoire d’un quinquagénaire qui doit se résoudre à porter des appareils auditifs. “Il faut le voir ! Vous verrez, vous allez avoir plus de clients après”.
Préserver la vie de la Robertsau
Les premières auberges s’implantent, dès le début du XVIIIe siècle, pour répondre à la demande des citadins affluant vers les paysages de campagne de la Robertsau. Entre le début du XIXe siècle et la fin de la période allemande en 1918, deux autres générations d’établissements voient le jour. Les archives en dénombrent plus de 50 à la veille de la guerre. Les restaurants sont alors au cœur de la vie du quartier et brassent un public hétéroclite.
On y mange, on y boit, mais surtout, on s’y retrouve pour jouer ou échanger. “La Robertsau, c’est un quartier un peu spécial de Strasbourg, ça reste un petit village dans la ville, explique Philippe Ennesser, gérant du Coq blanc. La vie de quartier est encore très importante ici, on a à cœur de la préserver.”
Une patientèle de quartier
“Les patients ont moins l’habitude de prendre rendez-vous pour des petites choses. Ils se disent que comme c’est à côté, autant aller voir directement”, explique Sara Jung. Pour Rosalba Balsano, 58 ans, il suffit de traverser la rue entre le collège Jules-Hoffmann où elle est professeur de lettres et Maurice Frères Audition afin de régler ses appareils auditifs. “Cette proximité est un atout indéniable pendant la période d’essai, lorsqu’il faut se rendre chaque semaine chez l’audioprothésiste pour procéder aux réglages”.
À la sortie d’Audistra, situé à cinq minutes à pied de chez elle, Marguerite, 86 ans, est soulagée : “Avant j’allais quartier de la Bourse et j’étais obligée de prendre la voiture. C’était beaucoup moins pratique.” Cette patientèle de quartier vient rarement de plus loin que de La Wantzenau. “Trois quarts des personnes qui poussent la porte de Maurice Frères Audition habitent la Robertsau”, affirme Sara Jung.
“Il y a aujourd’hui un flou autour de ce référent, qui se distinguait sous les mandatures précédentes”, déplore Jean Chuberre. Un sentiment partagé par le conseiller municipal d’opposition Pierre Jakubowicz qui estime que le travail de mémoire doit être consolidé. En septembre 2021, l’élu du parti Agir a déposé une résolution intitulée “Raviver la flamme de la mémoire et de la citoyenneté à Strasbourg”. Il s’inquiète de la valorisation de ce patrimoine par la mairie actuelle et le manque de communication autour des commémorations. Marc Hoffsess, adjoint en charge de la transformation écologique du territoire et référent du quartier de la Robertsau, répond que “la Ville est très attachée à la mémoire, car cela reste une mission d’intérêt général”.
Un autre débat s’est installé lorsque le Souvenir français a recensé les Robertsauviens morts pour la France durant la Seconde Guerre mondiale. La présence de noms d’habitants tués sous l’uniforme allemand et reconnus comme étant Malgré-nous a fait polémique. En dépit des divisions, la plaque a été inaugurée le 9 juin 2020 en présence de Roland Ries, maire de 2008 à 2020.
Une patientèle de quartier
“Les patients ont moins l’habitude de prendre rendez-vous pour des petites choses. Ils se disent que comme c’est à côté, autant aller voir directement”, explique Sara Jung. Pour Rosalba Balsano, 58 ans, il suffit de traverser la rue entre le collège Jules-Hoffmann où elle est professeure de lettres et Maurice Frères Audition afin de régler ses appareils auditifs. “Cette proximité est un atout indéniable pendant la période d’essai, lorsqu’il faut se rendre chaque semaine chez l’audioprothésiste pour procéder aux réglages”.
À la sortie d’Audistra, situé à cinq minutes à pied de chez elle, Marguerite, 86 ans, est soulagée : “Avant j’allais quartier de la Bourse et j’étais obligée de prendre la voiture. C’était beaucoup moins pratique.” Cette patientèle de quartier vient rarement de plus loin que de La Wantzenau. “Trois quarts des personnes qui poussent la porte de Maurice Frères Audition habitent la Robertsau”, affirme Sara Jung.