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Banque des règlements internationaux
 

        Pourquoi la créer ?

  • La Banque des règlements internationaux (BRI) est créée en 1930 pour gérer les paiements allemands au titre des réparations de la Première Guerre mondiale. Elle se veut plus autonome que la Commission alliée des réparations. Après l'annulation de la dette allemande, la BRI devient un organe de coopération entre les banques centrales. Elle est surnommée la Banque centrale des banques centrales.

        Quel est son rôle
        dans la régulation financière ?

  • La Banque des règlements internationaux veille à la stabilité économique, monétaire et financière. Elle offre une assistance auprès des banques centrales.
  • Elle rassemble les statistiques des banques centrales. C'est une base de données de référence pour tout ce qui a trait au monde bancaire.
  • Elle mène des recherches sur l'activité et les marchés bancaires. Les objets de ces recherches sont liés à la stabilité financière, à la politique monétaire ou encore à des questions plus juridiques.

        Quelles actions ?

  • Des réunions bimestrielles se tiennent, généralement à Bâle, avec les gouverneurs et des haut-responsables des banques centrales membres de la BRI. Ces réunions sont un forum pour que les banquiers centraux échangent sur leur activité et expériences.
  • Elle aide les banques centrales à gérer leur réserve de change et d'or. Le dépôt s’élève à 207 milliards de tirages spéciaux soit environ 3 % des réserves mondiales de change.
  • Elle adresse des recommandations aux banques centrales sans pouvoir contraignant.

        Quels sont ses acteurs ?

  • Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, est le président du conseil d'administration.
  • Jaime Caruana en est le directeur général.
  • La BRI emploie 589 agents, ressortissants de 54 pays.
  • 58 banques centrales, dont la Banque centrale européenne (BCE), sont actionnaires et membres de la BRI.

Une ambition mondiale

Dans les années 80, les États-Unis se plaignent d'une concurrence déloyale entre les banques au niveau international. Dans leur ligne de mire : les banques japonaises implicitement soutenues par leur gouvernement. Malgré un faible capital, les établissements nippons effectuent des opérations très risquées et très lucratives sur les marchés sans craindre la faillite.

Depuis, pour atteindre une harmonisation de la réglementation, le comité de Bâle sur le contrôle bancaire (CBCB) émet des recommandations connues sous le nom d'accords de Bâle. Le premier est publié en 1988. L'idée principale est de mettre un montant minimum de fonds propres face aux actifs engagés. Bâle II (2004), Bâle 2,5 (2009) et Bâle III (2010) vont introduire la prise en compte du risque sur le marché (Risk Weight Assets).

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C'est Angela Merkel qui a introduit le Fonds Monétaire International (FMI) dans l'Eurozone. En mars 2010, la chancelière allemande a exigé son implication dans le plan de sauvetage de la Grèce. Une condition qu'elle a imposé à ses partenaires européens. Depuis, il s'est installé en Irlande, au Portugal et en Italie.

En août 2011, les pays de l'Eurozone comptaient pour 44% des prêts en cours du FMI. Les pays européens ont fait passer le FMI du statut de «prêteur des pays du tiers-monde» à celui de «prêteur des pays les plus industrialisés.»

L'intervention du FMI résulte de multiples raisons. D'abord, parce que le FMI a une longue expérience dans la gestion de crise et dans la restructuration des budgets des États. Ensuite, parce que le FMI dispose également de moyens financiers importants qui proviennent des contributions de 187 Etats. Autre avantage pour les États européens et notamment l'Allemagne, le principe de «conditionnalité.» Lorsque le Fonds prête, il exige en échange des cures d'austérité drastiques.

Recourir au FMI a permis aux chefs d'Etat et de gouvernement de l'eurozone de ne pas devoir se trouver en première ligne pour imposer le vote de plans d'austérité aux parlements des pays secourus. Vérifier, avant chaque versement d'une nouvelle tranche de prêts, que les mesures demandées ont bien été appliquées, fait partie de ses procédures normales. Si ce n'est pas le cas, l'argent n'est pas versé. Parfois même, le Fonds exige de nouvelles mesures s'il juge les efforts insuffisants. Les Etats emprunteurs sont pieds et poings liés.

Le FMI dans le groupe de Francfort

Depuis le sommet de l'Eurozone du 21 juillet 2011, Christine Lagarde,directrice générale du FMI, est partie prenante des négociations européennes. En septembre, elle appelle les gouvernements de l'UE à recapitaliser les banques européennes. Une intervention qui a suscité de nombreuses critiques.

Christine Lagarde participe également aux réunions du très fermé groupe de Francfort, sorte de «super élite» politique aux commandes de la zone euro depuis sa création lors du pot de départ de Jean-Claude Trichet le 19 octobre.

Le FMI n'est pas près de sortir du jeu européen. L'accord conclu lors du sommet européen du 9 décembre prévoit le renforcement de ses capacités d'intervention à hauteur de 200 milliards d'euros par les pays de l'Union Européenne. L'objectif est de lui fournir les moyens de s'impliquer davantage la crise de l'eurozone.

Jessica Trochet / Brice Lambert

L’euro n'est pas en crise

A sa naissance en 1999, l’euro valait 1,17 dollar. Fin 2011, il s’échange à 1,33 dollar. Entre temps, le cours de la monnaie commune à 17 pays de l’Union européenne s’est envolé en 2008 pour atteindre 1,6 dollar en juillet, au plus fort de la crise grecque. Alors que l’éclatement de la zone euro est régulièrement évoqué dans les médias, cette monnaie reste forte face au dollar et au yuan sur le marché des devises. Pourquoi ?
La crise de la dette de certains pays de la zone euro n’est pas la crise de l’euro. Paul Atkinson, ancien économiste à l’OCDE, relativise le poids des pays en difficultés : « L’euro est une monnaie basée sur l’économie de 17 pays.» D’un côté, il y a la Grèce, le Portugal et l’Irlande qui sont plus fragiles, mais ces pays ne représentent que 6,3 % du PIB de la zone euro. C’est environ quatre fois moins que l’Allemagne qui, à elle seule, totalise 26 % du PIB de la zone (1).
L’euro reste une alternative crédible au dollar. Si certains pays de l’union européenne sont lourdement endettés, la situation n’est pas meilleure aux Etats-Unis. En septembre, la dette publique totale dépassait 14 000 milliards de dollars, soit plus de 100% du PIB. Plusieurs Etats comme le Minnesota ou la Californie ont frôlé la faillite. En comparaison, la dette publique de la zone euro représentait 87 % du PIB au deuxième trimestre 2011(2).
L’ex-directeur de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a fait de la lutte contre l’inflation sa priorité. Une politique qui semble reprise par Mario Draghi, le nouveau directeur de la banque. En septembre 2011, l’inflation de la zone euro restait modérée à 3 % selon Eurostat. Un chiffre qui rassurerait les investisseurs. Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale a développé la stratégie inverse. En novembre 2011, le taux directeur de la FED était six fois plus faible que celui de la BCE.

Eléa Francois

Comment la crise financière de 2007 a conduit à la crise de la dette

 

 

Paul Atkinson, économiste et ancien membre de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), explique la crise de confiance qui affecte la zone euro

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Les États dans l'Union européenne après le sommet du 9 décembre 2011. [Cliquez en bas à gauche pour voir l'infographie en plein-écran.]

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