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Au collège François Truffaut, maille Karine, une association vient en aide aux élèves de troisième dans leur recherche de stage en entreprise. Des premiers pas qui revêtent une importance particulière pour des jeunes issus d'une zone sensible et durement touchée par le chômage.
« Y’en a qui se souviennent de moi ? on s’est vu au forum l’année dernière. » Amel Bellahcene de l’association D-clic n’obtient pas vraiment de réponse. Difficile d’en vouloir aux élèves de troisième du collège François Truffaut à qui elle s’adresse : à 8h du matin, pour leur premier cours, les jeunes ne semblent pas avoir consommé leur réveil.
L’intervenante passe de classes en classes pour présenter son association. « Je suis là pour vous aider à trouver un stage en entreprise , annonce-t-elle. Voici mon numéro. Vous m'appelez et on fixe un rendez-vous pour discuter de vos envies et de ce que l’on peut vous proposer.” Un peu provoquant, un jeune garçon demande s’il s’agit du numéro personnel de l'intervenante. La salle de classe se fend d'un éclat de rire. Mais le courageux est vite repris par son professeur et le calme revient. Il faut dire que le sujet est d’importance. Mis en place en 1996, le stage de troisième est devenu un passage obligé. Mais pour les élèves d’Hautepierre, la tâche s’avère ardue. « Ici, les enfants ont un mal de chien à trouver un stage, confie Nathalie Sommer, la professeur de physique-chimie qui a reporté son contrôle en prévision de l’intervention. Les parents ne travaillent pas forcément, ils manquent de contacts et de conseils. Et puis, quand les employeurs entendent Hautepierre... », s’arrête-t-elle, laissant planer le sous-entendu. L’enjeux est donc de taille. L’année dernière, 19 élèves ont été déscolarisés à l’issue de leur année de troisième. Ce stage est alors leur seule chance de mettre un pied dans le monde du travail, tout en étant encadré par l’école.
Une cinquantaine d’entreprise engagées
Fondée en 2008 par d’anciens habitants du quartier, D-Clic est en partenariat avec une cinquantaine d’entreprises qui se sont engagées à accueillir les élèves du quartier d’Hautepierre. “Pour le collège, c’est un véritable atout, explique le principal, Thierry Kiledjian. Cela permet d’éviter le classique stage chez le coiffeur ou dans le Kebab d'à côté.” En effet, les stages proposés par les entreprises sont assez variés : travail dans le bâtiment avec Vinci Construction, dans les énergies durables avec Calitech, la location de voiture avec La clé du temps et même au service des archives du CHU d’Hautepierre. “Un enfant issu des quartiers n’aurait jamais eu la chance de faire un stage comme ça sans D-Clic, s'enthousiasme Amel Bellahcene, seule salariée de l’association. Nos bénévoles mettent aussi la main à la pâte. L’un d’entre eux travaille à la tour de contrôle de l’aéroport de Strasbourg. L’année dernière, il a accueilli deux jeunes. Pour eux, c’était une expérience incroyable.” Au total, une vingtaine de collégiens ont sollicité D-Clic l'an passé. Ils ont tous obtenu un stage.
A l'approche de l'hiver, Vélostation a organisé jeudi soir à Neudorf un atelier consacré à l'éclairage du vélo.
Trois quarts des Français utilisent des vélos mal équipés côté phares. C'est le constat inquiétant que dresse une enquête menée par la Prévention routière. Les amendes de 11 € par lumière manquante ne semblent pas persuader les cyclistes d'installer des phares en état de marche.
Pour ceux qui n'ont pas les connaissances mécaniques suffisantes, il y a de l'espoir à Neudorf. « J'organise des ateliers chaque mois en fonction de la saison, explique Thomas Lang, 25 ans, vice-président de l'association Vélostation depuis deux ans. En octobre, la nuit tombe plus tôt. L'éclairage devient une nécessité. »
Pour commencer l'atelier, Thomas Lang, en bleu de travail, fixe en hauteur le vélo qui servira de modèle pour l'installation des lumières. Les deux adhérents venus exprès pour la « leçon » - d'ordinaire ils sont entre 3 et 10 - ne perdent pas une miette de la démonstration. « Un vrai service de luxe », sourit Patrick, propriétaire du vélo. Adhérent depuis juillet, Patrick confirme « avoir déjà beaucoup appris » à Vélostation. « Je n'avais plus touché à un vélo depuis que j'avais 14 ans. »
Apprendre aux gens à réparer eux-mêmes leur monture fait partie de la philosophie de Vélostation. Aujourd'hui, l'association fondée en 1996 compte environ 500 membres. Dans le nouveau local d'une surface de 165 m2 ou elle s'est installée en 2011, jusqu'à neuf personnes à la fois peuvent travailler sur les établis. Pour un tarif annuel de 27 euros, les membres profitent quatre fois par semaine d'outils spécialisés pour vélos et de bénévoles de bon conseil.
Les prochains ateliers seront consacrés à l'entretien hivernal (14 novembre) et aux fonctionnement des freins (12 décembre). L'accès est réservé aux adhérents.
8, rue de Frédéric
67100 Strasbourg (Neudorf)
Tél : 03 88 84 66 67
Permanences
mardi 17h30 à 19h30
mercredi 15h à 18h
jeudi 18h à 20h
samedi 14h30 à 17h30
Violetta Kuhn/Cuej
Sur la presqu'île Malraux, une nouvelle résidence pour étudiants internationaux va ouvrir ses portes au début de l'année universitaire 2015/2016. C'est la tour Seegmuller – actuellement abandonnée, aux murs tagués et aux vitres cassées – qui sera transformée en résidence universitaire. Les travaux de rénovation, menés par la SERS, débuteront au mois de novembre.
Par Violetta Kuhn et Anthime Verdier
Rien que cette année, deux nouvelles résidences étudiantes ont ouvert pour la rentrée universitaire. Si celle du Bruckhof est publique (Crous), celle du Heyritz est privée.
Ce type de logement étudiant trouve sa place dans un quartier où il y a encore de l'espace disponible. Le CROUS en profite pour compléter son offre et les entreprises privées prennent leur part de la manne que reprèsente les quelque 50 000 étudiants strasbourgeois. Entre résidence publique et résidence privée, les prestations ne sont pas les mêmes... Les loyers non plus. Comparaison.
Bernard Müller, anthropologue, sera le directeur artistique du musée vodou. (Vidéo : Esteban Wendling/CUEJ)