Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
Depuis 4 ans, les élèves de 6e du collège François Truffaut peuvent bénéficier du dispositif dyslexie qui prend en charge leurs besoins pédagogiques particuliers.
Jeudi 15h30, dernier cours de français avant les vacances pour les 6e2, la 6e « dys ». Dys, joli raccourci pour dyslexique. Un tiers des élèves ont des problèmes de lecture et d'écriture.
Jeudi après-midi, Marie Garrec termine son cours en projetant au tableau un dessin de Sempé. « Qu'est ce que vous voyez ? » demande-t-elle à ses élèves. « Il y en a un qui regarde par le trou de la serrure ! » répond une fille aux longs cheveux du fond de la salle « Oui, on dit qu'il fait... » « Le guetteur ! » répond la salle en chœur. « Non, il fait le guet ! » Eclat de rire général. « Attendez, comment vous écrivez « guet » ? » « G-A-Y » explique un garçon au premier rang. « Eh non, c'est pour ça que vous rigolez tous ! Guet, ça s'écrit G-U-E-T et ça vient du verbe guetter. »
Epeler les mots, scander les syllabes, écrire plus gros, toutes ces stratégies permettent d'aider les élèves dyslexiques à mieux intégrer leurs leçons.
Cela demande du travail en plus pour les professeurs : des consignes adaptées, des textes à trous, des photocopies en milieu de cours pour les élèves qui ne peuvent pas recopier sans fautes. « Leurs neurones prennent des chemins tortueux pour se rejoindre alors que chez les autres, ils prennent l'autoroute ! », explique Marie Garrec, professeur de français spécialiste de la dyslexie. « Les "dys" ne prendront jamais l'autoroute, mais avec la rééducation, ils peuvent trouver des raccourcis. »
Davut est dyslexique et commence sa deuxième 6e : « On reçoit les textes écrits en plus gros, on a d'autres consignes que les autres. Ca nous aide. »
Cela fait quatre ans que le collège François Truffaut a mis en place le dispositif dyslexie en classe de 6e, et en ajoutant chaque année un niveau. Depuis la rentrée, ce sont donc tous les niveaux, de la 6e à la 3e qui peuvent en bénéficier.
"Le principal problème ici, c'est qu'on a du mal à avoir les parents, conclut Marie Garrec. Pour eux, c'est compliqué de comprendre ce que c'est que la dyslexie, surtout quand on le rapproche d'un terme comme le handicap. Quand on est dyslexique, on a besoin d'un suivi orthophonique, d'une rééducation. Pour mettre en place les adaptations pédagogiques, il nous faut un bilan orthophonique. Parfois, on met des années à avoir ces bilans..."
Emmanuelle François
Pas de doute, c'est un endroit insolite pour pêcher un dimanche : le bassin du Commerce au Port du Rhin. Pour Christian Reb, un habitué des lieux, ce n'est ni l'heure, ni l'endroit de se soucier de la comestibilité de sa proie vivante, qui a grandi parmi les grand cargos. C'est le moment de profiter d'une ambiance exceptionnelle dans le port industriel. Reportage.
Il a de la chance. Le soleil plonge le bassin du Commerce dans une lumière douce sous un ciel bleu clair. Il est dimanche après-midi et Christian Reb est seul avec sa canne à pêche. On entend rien d'autre que le barbotage de l'eau et le bruit de la Malterie derrière. C'est le début de la saison des poissons carnassiers comme la perche, le sandre ou le brochet. En automne, ces poissons sortent de leurs cachettes afin de bien se nourrir avant l'hiver. L'heure d'appater pour les pêcheurs comme Christian Reb.
Pêcher dans le port du Rhin, ce n'est pas forcément évident. « J'imagine que les gens pêchent dans le port pour s'amuser et pas pour manger » dit Jean-Marc Kopp, directeur de la Fédération du Bas-Rhin pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. A tort. Christian Reb ne rigole pas avec sa proie.
Manger des poisson du port, pas de problème
Quand tout d'un coup une perche s'est laissée séduire par l'amorce, un beau ver, l'homme à la peau bronzée et aux mouvements sereins se met en action. Il sort la canne – et, quand même un peu déçu - rejette le poisson. « Grandis encore un peu », lance-t-il. Cependant, c'est une exception. Une quinzaine de poissons gargouillent dans un seau jaune au bord de l'eau. Christian va les assommer ce soir. A ce sujet, notre pêcheur est muet comme une carpe. Il préfère parler de la perche qui sera dans son assiette. L'homme âgé de 56 ans pêche aussi pour remplir la marmite de sa femme Cathy, venue lui apporter un sandwich. Les Reb n'ont pas peur d'avaler des poissons qui ont grandi dans le bassin du port. « D'autant qu'on n'en mange pas 50 kilos, pas de quoi s'inquiéter », croit Jean-Marc Kopp.
Un deuxième pêcheur passe à côté de Christian Reb. Un « bonjour » rapide et un regard furtif dans le seau jaune. Pêcher dans le port, c'est aussi être assez malin pour trouver le bon endroit. Christian, gérant d'une motoécole au Neuhof, fait aussi du streetfishing, la pêche en ville. Mais d'être le seul à commencer la saison dans le bassin du Port du Rhin, c'est une petite fierté.
Le soir, les Reb fêteront ça en mangeant les perches de Christian. « Sautées dans l'huile d'olive et avec une bonne petite sauce hollandaise », précise Cathy.
Verena Hölzl
Florence Tricoire et Gabriel Nedelec
Des maisons pré-construites sont installées depuis mars à la maille Karine. Ces habitations, moins chères que des maisons classiques, ont permis à des ménages aux revenus modestes d'accéder à la propriété.
Depuis le printemps 2013, la maille Karine accueille une dizaine de maisons modulaires. Ces maisons, fabriquées en série dans une usine de Vendée, sont formées de différents blocs déjà construits puis emboités sur le terrain : « Une grue est venue installer la maison. Elle était formée de trois blocs : les deux étages, et le garage », explique Sonia Abassi, propriétaire d'une des maisons modulaires de Hautepierre. Après l'installation, les finitions sont minimes : relier les modules, finir les branchement électriques et terminer les revêtements extérieurs. Une fois installées, les maisons n'ont plus qu'à être meublées par leurs habitants. Labellisées BBC (Bâtiment Basse Consommation), elles ont une ossature de bois et l'eau est chauffée par des panneaux solaires.
Les maisons ont été mises en vente par la société de logements HLM Logis de l'Est, qui avait décidé au préalable de leur taille et de leur agencement.
Les maisons de Hautepierre ont été installées en cinq mois, alors qu'une construction traditionnelle aurait pris plus d'un an. Cela s'explique par le fait que 80 % de la construction est réalisée en usine. Le chantier sur le site de construction est ainsi raccourci et moins sujet aux aléas météorologiques. Le prix au mètre carré est donc plus bas que la moyenne (1600€, contre 1900€ en moyenne). « Nous avons toujours été locataires, et nous ne pouvions pas nous permettre d'acheter une maison classique à Strasbourg. Lorsque nous avons vu des publicités pour ces maisons modulaires, nous avons sauté sur l'occasion, et il n'en restait qu'une seule », explique Sonia Abassi. En effet, la dizaine de maisons de l'avenue Molière et de la rue Marie Hart a été vendue très rapidement. Au mois de novembre, 11 nouvelles maisons modulaires seront installées rue Montesquieu et proposées à la location.
Sonia et Faycal Abassi, chauffeurs de bus, ont emménagé à la mi-septembre dans leur maison :
Des mamans du Neuhof ont préparé un couscous pour financer une semaine de vacances à l'étranger. (Images : Caroline Anfossi/Claire Le Moine)
Dans le domaine de l'agro-quartier, la Suisse fait figure de modèle, avec notamment le projet Cherpines - Charrotons, dont le plan directeur de quartier a été adopté par plusieurs communes.