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C'était une première à Strasbourg, pour l'Aïd, un abattoir temporaire était installé au Port du Rhin. Un système bien encadré pour permettre à la communauté musulmane de réaliser le sacrifice du mouton dans les meilleures conditions. Après ces deux jours, c'est déjà l'heure du bilan.
Sous un hangar, 520 moutons et à côté, une tente de laquelle sortent autant de commandes. La plupart des ovins proviennent d'Alsace ou, à la limite, du reste de la France. Pour cette première strasbourgeoise, le Conseil régional du culte musulman (CRCM) aurait aimé que la production reste locale mais face à l'afflux de commandes ils ont dû ratisser plus large. « Nous avons eu beaucoup de demandes, explique Ercan Murat, vice-président du CRCM. Alors on a dû les arrêter une semaine avant l'Aïd el-Kebir. » Aucune communication n'a été faite, si ce n'est par le bouche à oreille à la mosquée et l'événement est une réussite pour la communauté musulmane, même si les organisateurs admettent qu'il y a encore des progrès à effectuer.
Organisé par le CRCM, en partenariat avec la préfecture, pour l'autorisation d'abattre selon le rituel musulman, et la Ville qui a mis à disposition le lieu, cet abattoir éphémère avait un but précis : permettre d'organiser le rituel du sacrifice dans des conditions d'hygiène optimales. En évitant que certaines personnes le fassent de manière illégale, chez elles, voire dans la rue.
Le fonctionnement de l'abattoir est relativement simple. Chaque personne voulant un mouton le commande, le paye 150 euros, auxquels il faut ajouter 30 euros de frais de fonctionnement, puis chacun obtient une plage horaire pour venir chercher sa bête. « On avait une cinquantaine de personnes toutes les demi-heures, souligne Ercan Murat. Certains ont appris l'existence de cet abattoir assez tard, donc ils viennent sans avoir commandé. » Beaucoup de gens sont satisfaits du résultat, avec quelques « doléances » pour l'année prochaine.
Mercredi, à 17 h 10 précise, il ne restait plus qu'un mouton dans l'enclos. Quelques familles sont encore présentes, elles viennent chercher une dernière commande, un peu au dernier moment. Avec trente-cinq kilogrammes de viandes sur les bras, un homme lance un « mais c'est un veau celui là ! » Il faut dire qu'à cette heure-ci, il ne reste que les "grosses" commandes, un peu plus chères d'une vingtaine d'euros. Qu'importe, malgré le poids des bêtes, les jeunes aident les anciens et tout le monde garde le sourire, à quelques heures de célébrer l'Aïd.
Loïc Le Clerc
Mardi 15 et mercredi 16 octobre, Mylène Farmer se produisait au Zénith de Strasbourg. Le matin du premier concert, plus d'une centaine de personnes était déjà devant les portes pour avoir la meilleure place. Certains campaient là depuis plusieurs jours.
La chanteuse, très rare autant dans les médias que sur scène, est suivie par de nombreux fans qui n'hésitent pas à voir tous les concerts de la tournée pour un budget parfois faramineux.
Gabriel Nedelec et Florence Tricoire
A la Robertsau, le caviste Nicolas, au 63 rue Boecklin, dispose également d'un large choix de vins.
Des travaux de voirie route du Port du Rhin et rue de Lübeck devraient occasionner des ralentissements de la circulation jusqu'au 27 octobre.
La voirie du carrefour située devant l'ancienne brasserie Schutzenberger est en cours de rénovation. Une raboteuse enlève l'enrobé qui a mal vieilli. Chaque jour, de nombreux poids lourds empruntent en effet la route du Port du Rhin et la rue de Lübeck, en direction ou en partance des zones portuaires et industrielles. Ce flux de véhicules endommage à la longue la dalle de roulement.
Une circulation alternée a été mise en place ce lundi 14 octobre au carrefour de ces deux voies de communication. Cette configuration sera maintenue jusqu'à la fin de la semaine du 21 au 27 octobre.
Des ralentissements ont été constatés en matinée ou en fin d'après-midi à l'approche des feux, comme à la sortie du pont d'Anvers, rue du Port du Rhin (empruntée par la ligne 2 des bus de la CTS), ou rue du Petit Rhin le long du bassin Vauban.
Carte des ralentissements
G. J.
Le contact entre les viticulteurs et le magasin est direct, ce qui n’est possible qu’avec des petits producteurs. « Nous visitons les domaines, nous voulons voir comment ils travaillent, on ne veut pas représenter des machines », conclut Rémi Lachialle.
Le caviste propose également une vaste sélection de fromages et de charcuterie, qu'il sera possible de déguster ce week-end. Les fromages sont sélectionnés par trois affineurs (un strasbourgeois, un nordiste et un basque), qui sont en contact avec les producteurs. Quant à la charcuterie, elle est produite par des petits artisans français et quelques étrangers qui sont en relation directe avec le magasin. Histoire de toujours coller au concept du caviste.
Estelle Choteau
Grande dégustation d’automne
Vendredi 18 octobre de 16h à 21h et samedi 19 octobre de 9h30 à 19h.
A La cave à terroirs, 48, rue Boecklin à Strasbourg.
Chaque saison depuis sa création il y a deux ans, La cave à terroirs organise une grande dégustation. « Nous voulons mettre en avant des produits adaptés à la saison », explique Rémi Lachialle, vendeur chez ce caviste de la Robertsau. Et à chaque évènement sa thématique.
Les vins d'une dizaine de jeunes viticulteurs composent la grande dégustation d’automne qui a lieu vendredi et samedi. « Cela permet de montrer le nouveau mouvement de producteurs qui se développe, indique Rémi Lachialle. Ils travaillent en biodynamie, dans le respect de l’environnement et du sol. » Une nouveauté et une modernité qui plaisent à La cave à terroirs... qui n'est pas non plus insensible à l'intérêt financier de travailler avec ces jeunes viticulteurs.
« Ils n’ont pas encore la notoriété de grands producteurs, alors leurs vins restent très abordables. Nous sommes dans un bon rapport prix/plaisir », estime le vendeur. De quoi attirer le client. « Nous faisons toujours attention à être cohérents avec notre fourchette de prix, qui va de 3,90 à 290 euros, mais surtout avec notre coeur de prix, qui se situe entre 11 et 15 euros », précise Rémi Lachialle.
Le caviste tient également à rester fidèle à une certaine philosophie : il ne travaille ni avec des grandes marques, ni avec des négociants. « Nous ne fonctionnons qu’avec des petits viticulteurs, qui sont récoltants, agriculteurs ou artisans. C’est comme cela que nous pouvons trouver des jeunes producteurs, et les valoriser. » D’autant qu’après la dégustation de ce week-end, La cave à terroirs continuera de représenter ces récoltants et de vendre leurs vins.
Sashina Vignes-Waran, championne de badminton d'origine malaisienne, a obtenu cet été la nationalité française. Une quête de longue haleine.
«Madame, je vous informe que vous êtes française depuis le 21 août 2013.» C'est avec un grand sourire que Sashina Vignes-Waran répète les mots inscrits sur sa lettre de naturalisation. Pendant neuf ans, la numéro un du badminton français, d'origine malaisienne, a lutté pour ce résultat. Le 22 octobre, elle va participer aux Yonex Internationaux à Paris, l'une des douze plus grandes compétitions internationales. Ce n'est pas la première fois que la jeune femme de 25 ans s'y présente, mais la première en tant que Française.
Sashina a commencé le badminton à l'âge de huit ans en Malaisie. « Mes parents m'y ont mis pour que je fasse un sport et en Malaisie le badminton est le sport national, c'est comme le foot en France », sourit-elle. D'abord l'ainée tape dans le volant avec sa famille, en mode hobby. Mais Sashina et l'une de ses quatre sœurs, Teshana, y prennent goût : « Je consacrais tout mon temps libre à jouer, même à la maison je pratiquais contre le mur ou une table.»
En 2003, l'entraineur de l'ASPTT Strasbourg, Julien Fuchs, est avec des amis en stage à Kuala Lumpur, à l'académie des sœurs Vignes-Waran. «Les parents de Sashina et Teshana nous ont souvent invité à manger et nous ont fait découvrir le pays», se souvient-il. De retour à Strasbourg, ils invitent les deux filles à y venir en vacances. Après ce séjour, leur père demande à l'entraineur si ses filles pourraient rester en France. «Au début je me suis dit "c'est impossible", elles étaient encore très jeunes.» Mais Julien Fuchs se renseigne quand même. Surveillant au CREPS il leur trouve un logement sur place et une classe internationale prête à les accueillir. Les sœurs saisissent cette occasion de partir de Malaisie, pays où leur religion hindouiste leur cause des difficultés pour s'imposer «dans un sport dominé par les bouddhistes», explique Sashina.
Quand elles arrivent à Strasbourg, Sashina a 16 ans, Teshana 15. Pendant cinq ans elles partagent une chambre de 20m2. Parallèlement à l'entrainement, elles fréquentent le collège, puis le lycée Pasteur. « Au début c'était vraiment difficile, se souvient Sashina. On ne parlait pas la langue, notre famille était loin et la culture française très différente de la nôtre. »
Le chemin vers la naturalisation s'avère tout aussi ardu. Deux demandes, déposées en 2004 et en 2006, ont été refusées. « La première fois, c'était parce qu'on ne vivait pas encore depuis cinq ans en France. La deuxième fois ils nous ont dit qu'il nous fallait un contrat de travail », résume Sashina.
Mais avec le soutien du club, les sœurs Vignes-Waran surmontent les obstacles et décrochent un bac S et un CDI à l'ASPTT. Sashina s'inscrit à un DU (Diplôme universitaire) de management, qu'elle terminera en mars 2014. Et en août 2013, elles obtiennent officiellement la nationalité française.
"Il fallait juste un papier"
Le jour où la lettre, si longtemps attendue, arrive, Sashina se trouve en Malaisie chez sa famille. C'est sa sœur, restée dans leur appartement à Koenigshoffen, qui lui apporte la bonne nouvelle. « Au début je me suis dit "non, ce n'est pas possible". J'ai mis du temps à réaliser. Mais quand j'ai mis les pieds dans mon appartement, j'ai pensé: "Voilà, je suis enfin chez moi". »
La vie des sœurs Vignes-Waran change du jour au lendemain: fini le temps, où elles ne pouvaient pas se présenter à des compétitions de référence réservées aux françaises. Finie la débrouille sans le soutien financier de la fédération. «Sashina perdait de l'énergie dans ce combat, je pense que la naturalisation, ça va la libérer », explique Julien Fuchs. « Avant au quotidien on vivait quelque chose de pas facile, confirme-t-elle C'est dingue, pour que ça change, il fallait juste un papier. »
Le mois de leur naturalisation, Teshana Vignes-Waran a quitté Strasbourg pour intégrer l'Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP) à Paris. Sashina, elle, a décidé de rester : « J'ai mon entraineur et toute mon équipe ici ». «C'est une chance pour les deux. Teshana vivait un peu du nom de sa soeur. Sashina, elle, apprend l'autonomie», estime Julien Fuchs.
Depuis les sœurs ne se sont vues que très peu, la dernière fois le 15 octobre, jour où la fédération a organisé une grande reception pour fêter leur naturalisation. « Parfois elle me manque un peu, avoue Sashina. Mais on se croise aussi en compétition. » Ce sera aussi le cas aux Yonex Internationaux. Toutes les deux avec le maillot tricolore.
Judith Kormann