Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.
D'un côté, le canal de la Bruche, de l'autre le verger du couvent des Capucins : l'allée qui mène aux étangs de pêche de Kœnigshoffen a des airs de route de campagne. Avec ses deux plans d'eau pour la pêche, ses trois terrains de pétanque, son grand chalet pour les jeux de société, la buvette et les repas, le site est un lieu de vie et de loisirs privilégié de Kœnigshoffen. D'autant plus qu'il est la propriété de l'Association agréée pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (AAMMAP, mais tout le monde dit APP) de Kœnigshoffen – l'une des plus anciennes (1923) et des plus importantes APP d'Alsace, avec plus de 500 membres.
Certains commerçants installés sur le début de la route ne voient pas l’utilité du projet. Ils considèrent que les lignes de bus 4 et 50 desservant actuellement la route des Romains suffisent à circuler jusqu’au-centre ville de Strasbourg. Les commerçants sont nombreux à croire que l’arrivée du tramway continuera d’engorger la circulation des véhicules sur la route des Romains. "Avec le tram, ce sera vraiment une galère pour venir en voiture !", s’exclame Esra Ucar.
Les commerçants concèdent toutefois que le tramway servira aux habitants du quartier à accéder plus facilement au centre-ville et pourrait, à terme, permettre à la valeur de leur fonds de commerce d’augmenter.
Une procédure d'indemnisation complexe
C’est pour pallier ces problèmes que l’Eurométropole a mis en place une procédure d’indemnisation pour que les commerces impactés par les travaux puissent obtenir des compensations. Ceux qui souhaitent en bénéficier doivent demander auprès du Tribunal administratif de Strasbourg la désignation d’un expert économique, dont les honoraires resteront à leur charge. A partir de documents comptables, l’expert devra évaluer s’il y a bien un préjudice dû au chantier, puis une commission examinera les demandes et proposera un montant une fois les travaux terminés.
Une procédure plutôt faite pour "calmer les gens" selon le gérant du bar Au Poilu et qui semble longue et compliquée pour certains commerçants. "Il y a beaucoup de documents, on est vite découragés avec tout ce qui est demandé", souligne Esra Ucar qui n’a pas encore trouvé le temps de terminer la demande pour son salon d’esthétique.
De la rue Tacite à la rue Sénèque, cela fait plus de 40 ans que la famille Foulouh vit dans la cité du Hohberg. Et les dernières générations n'ont pas l'intention de partir.
Sophie Piéplu et Macha Menu
D’autres incohérences sèment le doute. Durant la démolition des imprimeries prise en charge par Frank Immobilier pour quatre millions d’euros, 11 des 17 sondes de mesure du sol et des nappes (piézomètres) ont disparu. Le promoteur a déclaré le vol d’une palette de déchets contenant de l’amiante, mentionné dans un arrêté de mars 2010. Des documents concernant la réhabilitation et la dépollution du site demeurent inaccessibles. La CADA (Commission d’accès aux actes administratifs) a pourtant donné raison à l’association Koenigshoffen Demain qui les demandait. La préfecture reste sourde à ses appels alors que "l’autorité publique ne peut rejeter une demande portant sur une information relative à des 'émissions de substance dans l’environnement'" (article L.124-5 du Code de l’environnement).
Enfin, le récent avis favorable du Conseil d’Etat révèle une certaine défiance de la justice. "A ce jour, la justice semble nous dire qu’on n’a pas totalement tort", suggère Maître Maamouri, avocat de l’association.
D’autres incohérences sèment le doute. Durant la démolition des imprimeries prise en charge par Frank Immobilier pour quatre millions d’euros, 11 des 17 sondes de mesure du sol et des nappes (piézomètres) ont disparu. Le promoteur a déclaré le vol d’une palette de déchets contenant de l’amiante, mentionné dans un arrêté de mars 2010. Des documents concernant la réhabilitation et la dépollution du site demeurent inaccessibles. La CADA (Commission d’accès aux actes administratifs) a pourtant donné raison à l’association Koenigshoffen Demain qui les demandait. La préfecture reste sourde à ses appels alors que "l’autorité publique ne peut rejeter une demande portant sur une information relative à des 'émissions de substance dans l’environnement'" (article L.124-5 du Code de l’environnement).
Enfin, le récent avis favorable du Conseil d’Etat révèle une certaine défiance de la justice. "A ce jour, la justice semble nous dire qu’on n’a pas totalement tort", suggère Maître Maamouri, avocat de l’association.