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« Mon Atsem va craquer. » Au son des tambours, une vingtaine de parents, accompagnés de leurs enfants, manifestaient pancartes en main devant la mairie de Schiltigheim, mardi à 18 heures. Les parents d’élèves de l’école maternelle Jacques-Prévert profitaient de la tenue du Conseil municipal pour tenter de se faire entendre auprès de la maire écologiste Danielle Dombach. Dans cet établissement, 152 élèves, six classes et seulement cinq Agentes territoriales spécialisées des écoles maternelles (Atsem) pour assister les enseignants, dont une à mi-temps et une apprentie. « On a obtenu l’ouverture d’une classe supplémentaire en petite-moyenne section cette année, explique Hélène Chevallier, maman d’élève improvisée porte-parole du groupe. Mais il n’y a plus assez d’Atsems. Le problème se pose surtout le matin quand les plus petits sont là. »

Pas de budget selon la mairie

Les mamans et les papas mobilisés devant la mairie soulignent aussi la « belle mixité sociale » de cette école, qui entraîne une attention spécifique pour certains élèves, notamment « des primo-arrivants qui n’ont jamais entendu parler français ». Hélène Chevallier se désole de la réponse de la commune : « La mairie nous répond qu’il n’y a pas de budget. Et qu’elle a déjà investi dans le matériel, à savoir les travaux de rénovation prévus à l’été. »

Une classe supplémentaire mais sans Atsem

Les parents sont rapidement rentrés chez eux faire à manger aux enfants, mais la mobilisation aura au moins suscité l’intérêt des élus. Christian Ball, élu LR de l’opposition, interpelle la majorité : « Vous avez réussi, et je le salue parce que c’est difficile, à avoir une classe supplémentaire. Mais soyons évidents, une classe sans Atsem, c’est compliqué, notamment quand les enfants doivent aller aux toilettes. » « Si c’est dans nos moyens de rajouter des postes d’Atsems, nous le ferons », rétorque Sandrine Le Gouic, adjointe déléguée à la petite enfance, rappelant avoir déjà recruté une apprentie « qui sera opérationnelle au retour des vacances de la Toussaint ». Mais pour l’heure, aucune décision n’est à l’agenda.

Écrit par Clara Grouzis

Édité par Jade Lacroix

 

18 h 12 : Les trois actualités de ce 580e jour de guerre en Ukraine 

  • Des explosions ont retenti à Kherson où les habitants ont été invité à se mettre à l'abri.
  • Après l'appel de l'Ukraine à "avoir plus d'armes", la Biélorussie a annoncé un don de missiles de l'époque soviétique.
  • La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, souhaite la réouverture des négociations sur l'adhésion de l'Ukraine et de la Moldavie à l'Union européenne.

Toutes les pharmacies de France, y compris celles de Strasbourg, manquent de traitement préventif contre la bronchiolite. Photo : Baptiste Huguet

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27 septembre 2023

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C’est un record depuis plus de 30 ans: 234 000 interruptions volontaires de grossesse ont eu lieu en 2022. Les raisons derrière cette tendance sont multiples. 

A Schiltigheim, les parents d’élèves de l’école Jacques-Prévert réclament une Atsem de plus

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Devant la mairie, une vingtaine de parents brandissaient des pancartes pour interpeller les élus en amont du Conseil municipal de mardi soir.

Les officines de Strasbourg n’échappent pas à la règle. Ce mercredi 27 septembre, le Beyfortus, traitement visant à prévenir des infections respiratoires chez les nourrissons, était déjà en rupture de stock. Présenté comme un bouclier contre le VRS, le virus responsable de 80 % des bronchiolites, le nouveau traitement n’a pas tardé à séduire les jeunes parents. 

« Nous avons trois familles qui nous ont passé commande pour des doses différentes », pose Solène, préparatrice à la pharmacie de l’Esplanade, proche de l’université. « Nous n’avons pas d’explication précise au sujet du manque de doses disponibles. Il faut dire que nous sommes en rupture de beaucoup de médicaments de diverses familles. Vaccins y compris », poursuit-elle, en consultant son registre sur son ordinateur.

Jusqu’à 80 % d’adhésion en maternité

Même problématique à deux pas de là, du côté de la pharmacie de la Citadelle. « Ce n’est pas que nous sommes en rupture de stock. C’est que nous ne sommes même pas livrés ! » souffle-t-on. Mais quelles sont les causes de cette pénurie ? Forte demande, campagne efficace et manque d’anticipation du ministère de la Santé sont des débuts de piste, à en croire les différents professionnels du secteur pharmaceutique.

Les maternités remontent un taux de 60 à 80 % de nourrissons bénéficiaires du traitement dans les maternités à l’échelle nationale. De leur côté, les officines auraient passé commande de volumes importants, parfois de manière abusive, pour les deux dosages disponibles sur le marché. 

À la pharmacie Vauban, Nicolas, pharmacien adjoint d’officine, pointe un document reçu de la part de Sanofi dans la soirée du mardi 26 septembre. « Face à une demande plus importante qu’anticipée de Beyfortus, les autorités ont souhaité prioriser l’immunisation en maternité », avance le laboratoire, co-fabricant du traitement avec AstraZeneca. 

Priorité donnée aux nouveaux-nés

Cette nouvelle ligne directrice ne signifie pas que le traitement ne se trouvera plus, à terme, en pharmacie. « Les doses de 50 mg, qui s’adressent aux nourrissons de 5 kg ou moins, seront réservées aux maternités. Les doses de 100 mg seront toujours accessibles en pharmacie », détaille Nicolas, à la lecture d’un second document fourni par le ministère de la Santé. Ce dernier vise une « priorisation temporaire des patients à immuniser », à savoir les nouveaux-nés en maternité et les nourrissons de moins d’un mois hospitalisés. 

Suffisant pour donner un second souffle au traitement ? Difficile d’en savoir plus à ce stade. Dans son communiqué destiné aux pharmaciens, Sanofi ne fait pas mention d’une augmentation de sa production. « Nos équipes sont pleinement mobilisées pour répondre à cette forte demande et permettre aux parents de protéger leurs enfants en complément des gestes barrières », se contente de pointer le laboratoire.

Pour le moment, les pharmacies ont toujours interdiction de constituer un stock. Chaque commande doit donc reposer sur une ordonnance nominative, qui dépasse bien souvent le délai de trois à six jours initialement promis par Sanofi. 

Baptiste Huguet

Édité par Azilis Briend

Une rencontre organisée en urgence au ministère de l'Industrie

« Avec quatre ans d’ancienneté, je vais partir avec 2 000 - 3 000 euros et j’en ai perdu 6 000 pendant la grève », se désespère Loris. Alors que chacun tente d’estimer le montant du chèque qui va lui être versé après la liquidation judiciaire probable, quelques véhicules entrent sur le site. « Ça c’est un camion qui vient vider l’usine », il repart quelques minutes plus tard, « mais c’est les étagères ! » L’un des ouvriers fait des grands gestes au chauffeur en lançant : « Au revoir Clestra ! ». Sous leurs yeux, l’usine se vide peu à peu. Ismaël se sent trahi. « Je me suis toujours battu pour que cette boîte fasse de l’argent. Avec ce qu’on a vécu là, on sait qu’on ne peut plus croire personne », confie-t-il.

Philippe garde pourtant un œil sur son téléphone, il attend des nouvelles d’une réunion à Paris entre des représentants du ministère de l’Industrie, de la CGT et le député LFI d’Illkirch-Graffenstaden, Emmanuel Fernandes. Une rencontre organisée dans l’urgence après l’annonce du dépôt de bilan. Marc Andreoli, 42 ans et 18 ans d’ancienneté, a accompagné la délégation à Paris. À la fin de la réunion, la délégation a obtenu l’engagement de la part du ministère de la tenue d’un Plan de sauvegarde de l’emploi. « Reste à savoir ce qu’il y aura dedans, on espère le meilleur, histoire de partir la tête haute. On s’est battu pour ça, c’est un nouveau livre qui va s’ouvrir », espère-t-il.

Contactée, l’entreprise Clestra n’a pas voulu répondre à nos questions.

(1) Tous les prénoms ont été modifiés

Max Donzé et Julie Lescarmontier

Édité par Jean Lebreton

Les grévistes suivent attentivement les évolutions politiques. Photo : Julie Lescarmontier

La demande d’Emmanuel Macron de vendre le carburant à prix coûtant a été suivie d’effets chez les grands groupes, mais risque de fragiliser les stations-services indépendantes.

« Pour les petites stations, le carburant représente de 50 à 60% de leurs marges brutes. » Photo d'illustration : Pixabay

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