Le président du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024, Tony Estanguet, est visé par une enquête ouverte récemment par le parquet national financier et portant sur les conditions de sa rémunération, a appris l'AFP ce mardi par une source proche du dossier.
L'enquête a été confiée à la police judiciaire parisienne « la semaine dernière », a précisé cette source. Tony Estanguet a perçu une rémunération annuelle de 270 000 euros bruts jusqu'en 2020, selon des chiffres communiqués par le Cojop en 2018. Mais celui-ci étant une association de type loi 1901, la rémunération de ses dirigeants est plafonnée par la loi à des niveaux sensiblement inférieurs.
Le Cojop a fait part dans la foulée de son « étonnement » auprès de l'AFP après la découverte de cette information, assurant que « la rémunération du président du Comité d'organisation était très strictement encadrée ».
Propos recueillis par Lisa Delagneau
Édité par Max Donzé et Julie Lescarmontier
En master de droit, Noah attend l’ascenseur d’une bibliothèque, il se souvient de ce soir du Nouvel An. Il venait d’avoir 18 ans. À l’heure des derniers tramways, « on courrait derrière le tram, à la Laiterie, au sud de Strasbourg, pour ne pas le rater. J’étais avec quatre ou cinq copains. Des policiers nous ont alors contrôlés, parce qu’on courait. » Juste à côté, son ami, qui lui, est blanc, l’écoute ahuri. Ce genre d’histoires, ce n’est pas du tout sa réalité. Même si Noah dit se sentir « plutôt » en sécurité à Strasbourg, il fait toujours attention. Comme tous les jeunes de son âge, il connaît quelqu’un qui a déjà été contrôlé, plus ou moins violemment. Il y a trois jours, il est allé chercher un ami qui aurait passé « trois heures en garde-à-vue après un contrôle d’identité, à la frontière de Kehl. Il n’avait que son permis de conduire, les flics n’en voulaient pas. Ils l’ont saisi, il s’est débattu. Quand il a voulu récupérer ses papiers, ils l’ont plaqué au sol, un genou sur la tempe. Ils lui ont carrément arraché une de ses tresses. »
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