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Laboratoires d'idées, les think tanks réunissent des experts. Leurs publications dans le domaine politique et économique visent à influencer les décisions des dirigeants européens. Depuis 2008, certains d'entre eux ont été à l'origine des principales solutions apportées à la crise de la zone euro. Petit hit-parade des think tanks financiers qui comptent en ce moment dans l'Union européenne.
Bâle I, Bâle II, Bâle 2,5, Bâle III, cette valse de recommandations ressemble à une course sans fin. Une course entre un système financier innovant sans cesse pour que l'argent produise encore plus d'argent et un régulateur cherchant à juguler les risques que ces inventions font courir à l'économie réelle. Nous avons demandé à deux observateurs de ce monde de la finance de nous livrer leurs sentiments sur cette spirale. Nicolas Boisvilliers est consultant en services financiers, et Michel Aglietta, professeur de sciences économiques à Paris X, consultant pour Groupama et conseiller scientifique au CEPII (Centre d'Études Prospectives et d'Informations Internationales).
« La régulation a toujours été un jeu de chat et de souris », explique Michel Aglietta. Dans les années 1980, les banques prenaient des risques sur les marchés financiers sans commune mesure avec le capital dont elles disposaient. Elles s'exposaient à des pertes insurmontables. Les recommandations de Bâle I ont donc imposé un taux de fonds propres proportionnel à l'argent qu'elles avaient sorti de leurs caisses. « Bâle I s'attachait purement aux risques liés au crédit. Il s'agissait de limiter cette délivrance de crédit par rapport aux fonds propres des banques sans prendre en compte la qualité de l'emprunteur», explique Nicolas Boisvilliers.
Mais les banques pouvaient respecter le ratio de 8% imposé par Bâle I tout en prenant des positions très risquées sur les marchés. Suivra donc Bâle II qui prend en compte ces risques. Puis Bâle III qui oblige la détention d'actifs de qualité pour éviter un manque de liquidité en cas d'urgence. Rien n'y fait, plus l'étau se resserre, plus les acteurs financiers prennent des chemins de traverses, comme le dénoncent Nicolas Boisvilliers puis Michel Aglietta.
2 mai 2010 : Les pays de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) s’accordent sur un prêt de 110 milliards d’euros sur trois ans pour la Grèce. Le FMI s'engage à hauteur de 30 milliards d'euros.
28 novembre 2010 : Le FMI s'engage à participer au plan de sauvetage de l'Irlande à hauteur de 22,5 milliards d'euros sur un total de 85 milliards.
3 mai 2011 : Il s'engage à participer au plan de sauvetage du Portugal à hauteur de 26 milliards d'euros sur un montant total de 78milliards.
21 juillet 2011 : Christine Lagarde, directrice générale du FMI, participe pour la première fois au sommet des chefs d'État et de gouvernement de la zone euro. Elle participera par la suite aux sommets européens des 23 et 26 octobre, puis au sommet du 9 décembre.
3 novembre 2011 : Elle prend part à toutes les réunions du «groupe de Francfort», devenu public au G20 de Cannes.
4 novembre 2011 : José Manuel Barroso annonce que l'Italie, troisième économie de la zone euro, sera mise sous surveillance du FMI, à la demande du gouvernement italien.
25 novembre 2011 : Les chefs de la diplomatie de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la Finlande se déclarent favorables à un rôle «renforcé» du Fonds monétaire international (FMI) dans la crise européenne de la dette.
30 novembre 2011 : Le FMI se dit prêt à soutenir l'Italie, à condition que la Banque centrale européenne participe à l'effort.
9 décembre 2011 : Les dirigeants européens annonce la conclusion de prêts bilatéraux au Fonds monétaire international, d'un montant cumulé de 200 milliards d'euros.
J.T. / B.L.
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Catherine Deunf et Fabien Piégay à Bâle
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