“Brisons ce silence et dénonçons cette barbarie afin d’y mettre fin”, a déclaré la députée belge Hilde Vautmans (Renew, libéraux) suite aux accrochages transfrontaliers qui se sont multipliés ces derniers mois entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Ce dernier a été accusé ce 15 février par la RDC d’avoir de nouveau attaqué sa frontière est. Kigali est suspecté de soutenir le groupe rebelle congolais M23. Plusieurs députés expliquent que ce soutien a pour but de piller les ressources de l’est de la RDC, et notamment son cobalt “Nous savons les conséquences d’une guerre pour les matières premières, nous devons aider l’Afrique” a affirmé l'eurodéputée française Agnès Evren (PPE, droite). L’UE a déjà au cours de la dernière décennie octroyé plusieurs centaines de millions de dollars aux deux pays dans le cadre de fonds de développement. De tous les côtés de l’hémicycle, les députés ont appelé à soutenir davantage la RDC face au Rwanda. “À l’heure où les Etats-Unis et la Chine veulent exercer une influence plus grande, nous devons être ces éclaireurs de paix” a déclaré l’eurodéputé belge Marc Botenga (La Gauche, extrême gauche).
La Commission européenne doit présenter dans les prochaines semaines une nouvelle stratégie pour mettre fin au cycle de violences dans la région des Grands Lacs.
L’institution bancaire européenne a ainsi suivi ses homologues américaine et anglaise et augmenté ses taux cinq fois en moins d’un an, passant de 0 % à 3 % en moyenne. Une première depuis 2008. Elle prévoit de continuer en mars, comme l’a rappelé Christine Lagarde, afin de maintenir la stabilité des prix en ramenant l’inflation à 2 %. Les résultats de cette politique seront difficilement visibles avant 2025, a renchéri la dirigeante. La diminution de l’inflation notée ces derniers mois serait, selon elle, davantage due à la baisse des prix de l’énergie qu’aux décisions de la BCE.
L’inflation était sur toutes les lèvres mercredi en fin de journée dans l’hémicycle. La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, défendait les décisions de son institution face à la hausse des prix lors de son audition annuelle devant le Parlement européen. L’institution, qui régule la zone euro, tente de réduire l’inflation qui a atteint des niveaux record fin 2022. Le mois dernier, elle était de 8,5 % contre 10,1 % en novembre.
L'Union européenne confirme sa rupture avec le gaz russe. Une large majorité de députés a voté pour une enveloppe de 20 milliards d'euros pour l'indépendance énergétique dans le cadre du projet REPowerEU.
"Nous avons constaté que les dictatures portées par des leaders autocrates n'hésitent pas à utiliser l'énergie comme une arme politique contre l'Union européenne", a déclaré l'eurodéputé roumain Siegfried Mureşan (PPE, droite). Cet argent doit à court terme orienter l'UE vers l'achat de gaz naturel liquéfié américain ainsi que l'augmentation de projets photovoltaïques et éoliens. D'ici 2027, des projets de recherche et développement comme l'utilisation de l'hydrogène vert à grande échelle devraient voir le jour. Il ne reste plus aux États membres qu'à transposer ce projet au niveau national pour accéder à ces fonds.
Cependant, les écologistes et l’extrême-gauche (les Verts et La Gauche) ont souligné le caractère “agressif” de cette décision pour les citoyens, qui sont contraints d’emprunter à des taux plus élevés. “Les familles ont de moins en moins de ressources. La BCE prend des mesures qui ne vont pas dans le sens de la majorité sociale”, s’est exclamée l’eurodéputée espagnole Ana Miranda (Les Verts, écologistes). En parallèle des difficultés vécues par leurs concitoyens, ces eurodéputés ont critiqué les profits réalisés par les grandes entreprises du secteur énergétique qui ont bénéficié de l’inflation.
La session a été interrompue pendant trois heures, le temps que la présidente Roberta Metsola et d’autres eurodéputés négocient avec les militants.
L’Ukraine ne pourra pas accueillir la prochaine édition de l’Eurovision en 2023 à cause de la guerre. Le show aura lieu au Royaume-Uni mais Oleg Psyuk espère que “l’identité ukrainienne sera quand même présente visuellement”.