Mieux condamner les crimes environnementaux
Jusqu’à maintenant, l’Union européenne reconnaissait neuf infractions environnementales. Avec cette législation, elle en reconnaît 18. Elle inclut désormais la pollution causée par les navires, le commerce illégal du bois, l’épuisement illégal des ressources en eau ou l'importation d’espèces invasives.
Depuis 2008, l’Union européenne reconnaît et répertorie des crimes environnementaux. Cette nouvelle directive va plus loin en proposant des mesures qui se veulent mieux ciblées et plus dissuasives.
La criminalité environnementale recouvre toutes les atteintes graves à la santé humaine, la biodiversité, la qualité de l’air, de l’eau et du sol. Selon Interpol et le Programme des Nations unies pour l'environnement, elle progresse de plus de 5% par an dans le monde. Elle se classe aujourd’hui au quatrième rang mondial des activités illicites après le trafic de drogue, la contrefaçon et le trafic d’êtres humains.
« Une réponse européenne s’imposait, c’est chose faite », se réjouit l’eurodéputée Ilana Cicurel (Renew, libéraux). La directive sur la protection de l’environnement a été adoptée ce mardi 27 février au Parlement européen à une large majorité. Pour les eurodéputés, il s’agit d’une avancée historique dans la lutte contre la criminalité environnementale. Marie Toussaint (Les Verts, écologistes) se félicite « d’une des législations les plus ambitieuses du monde. »
Une directive qui vise à criminaliser les infractions environnementales a été adoptée à une large majorité mardi 27 février au Parlement européen. Des mesures jugées historiques qui, pour certains groupes, manquent encore d’ambition.