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Les promeneurs en balade. © Lucie Campoy

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Les promeneurs en balade. © Lucie Campoy

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Dans le jardin interreligieux de la Meinau, des fresques bibliques côtoient des statues musulmanes. © Yves Poulain

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Les promeneurs en balade. © Lucie Campoy

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Rue Ramond, en plein centre des Villas, les grandes demeures peuvent dépasser le million d'euros à la vente.
© Louisa Chausse-Dumont

Parce que le zéro carbone n’existe pas, et que les énergies renouvelables ne pourront pas couvrir tous les besoins énergétiques des Français, la solution reste la sobriété. Le nouveau plan énergie-climat préconise une diminution de la consommation énergétique de 40 à 50 % d’ici à 2050. La production d’alternatives ne doit pas faire oublier le principal levier pour décarboner.

Lounès Aberkane et Fanny Lardillier

 

© Louisa Chausse-Dumont et Sylia Lefevre

Loin d’être séduit par ces animations, la cinquantaine de riverains représentée par le comité des habitants des Villas se soucie de sa tranquillité. "La fanzone doit être utilisée dix fois. À la onzième, on fait quoi ?", interroge Romaric David. "Rien n’empêche, en fonction des projets, qu’il puisse y avoir plus ou moins d’événements", admet l’élu référent du quartier.

Longtemps pointées du doigt par les résidents, les nuisances sonores devraient donc persister. De son côté, l’Eurométropole assure que le bruit "restera à quelques décibels près identiques au niveau actuel".

Cependant, une enquête publique menée à la demande de la région Grand Est, du département du Bas-Rhin et de la commune de Strasbourg publiée en 2022 soutient que ce volet "aurait mérité d’être approfondi en marge de la fanzone extérieure". Le rapport déplore que "l’étude [de l’EMS] s’est focalisée sur le bruit venant du stade pendant les matchs". En cas de gêne, "les habitants des Villas peuvent solliciter le club, l’EMS ou la mairie", certifie Abdelkarim Ramdane.

Point noir : les habitants dénoncent des rapports verticaux dans lesquels leurs revendications sont rarement prises en compte. Alors qu’elle est encore en "work in progress", la fanzone cristallise les tensions.

François Bertrand et Aryel Camus

 

Quatre enfants répètent Les aventures de Joseph le rêveur ! sur l'estrade de l’église protestante de la Meinau. La croix qui surplombe la salle a disparu derrière une toile figurant des collines verdoyantes et des maisons colorées. Dans le rôle principal, une petite fille prétend ignorer ses camarades qui la pointent du doigt. Elle tient une corbeille remplie de fruits imaginaires. "Regardez ce panier plein de fraises ! Ça se fait pas, j'en veux aussi !", s'exclament les petits comédiens. Ce soir, ils joueront devant leurs parents et les curieux du quartier. La pression monte. C’est la fin de trois jours de stage animés par la pasteure Ulrike Richard-Molard.

En plus d’être un endroit plus tranquille pour discuter, il donne un meilleur point de vue pour observer les exercices des joueurs. "Non, je vais rester ici pour l’instant", répond le supporter. "Ici", c’est un carré de terre accolé aux terrains engazonnés, où se massent parfois des centaines de personnes. "On tourne autour de 400 supporters en été. Quand il fait froid, seulement 3 à 10 sont présents", explique l’agent. Jean-Michel et ses camarades aperçoivent les joueurs, à distance.

Loin du ballon…

"C’est moins convivial, se désole Christian. C'est notre grand regret, en tout cas le mien." Avant le mois d’août, les joueurs sortaient de la tribune Sud du stade et passaient sur le pont Krimmeri. Cela permettait aux supporters, maintenus derrière les barrières, de discuter avec eux le temps de leur trajet jusqu’aux terrains. Avec l’entrée en service de nouveaux vestiaires, situés désormais directement sur le centre d'entraînement, ce moment privilégié n’a plus lieu. "Sur cette saison, je n’ai aucun plaisir à venir. De loin, on ne les reconnaît même plus", ajoute Christian, l’air renfrogné. C’est pour cette raison qu’il a décidé de se limiter à une séance hebdomadaire contre cinq auparavant. "Aujourd’hui, on est là plus pour prendre des nouvelles entre nous."

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