"Le quartier n’a pas une bonne image. Les gens s’imaginent toujours que c’est un zoo", se désole Nathalie Amann, directrice de l’école primaire Paul Langevin. Une image qui, pour certains habitants, pourrait encore se dégrader. La faute à un nouveau bâtiment implanté aux croisements des rues Becquerel, Langevin et Albert Einstein. Là où se dressaient les tours Becquerel, c’est maintenant un EPSAN (Etablissement public de santé Alsace nord) qui trône au milieu du quartier cronenbourgeois. La structure peut accueillir 140 patients en hospitalisation complète en psychiatrie ; elle fait aussi office d’hôpital de jour et reçoit des malades pour des consultations ponctuelles. Ouvert en mai 2019, l’établissement accueille une partie des patients de l’EPSAN de Brumath. Objectif : faciliter leur réinsertion en les rapprochant de leurs familles sur Strasbourg et des différents services dispensés par la métropole.
Amélie Rigo, Chi Phuong Nguyen, Killian Moreau
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Depuis 25 ans, l’Alsace est donc légèrement au-dessus de la moyenne nationale lors des élections européennes. Cet écart est bien plus marqué lors des élections présidentielles, même s’il se réduit depuis 2012 en parallèle de l’explosion générale du vote RN et de l’arrivée de Marine Le Pen.
La présence de plusieurs institutions européennes dans la ville de Strasbourg, et la proximité de l’Alsace avec son voisin allemand, n’empêchent pas d’en faire une place forte du parti profondément eurosceptique. Un rapide retour en arrière permet d’établir une correspondance entre le vote d’extrême-droite et le rejet d’une Europe forte. À titre d’exemple, lors du référendum de 2005 sur l’adoption d’une Constitution européenne, certains cantons alsaciens ont enregistré un taux de « Oui » particulièrement faible. C’est le cas de Saales (42,5%) et de Schirmeck (43,4%), deux communes où le RN arrivait largement en tête lors des européennes de 2019, avec respectivement 33,3% et 33,4%.