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Les espaces communs de la tour 12 sont laissés à l'abandon.

© Madeleine Le Page

Au 6 route d’Oberhausbergen se tenait le Café de la Maison Rouge, précédemment Wirtschaft zum Roten Haus. Aujourd’hui, on trouve à cette adresse le restaurant de cuisine orientale Le Najiba. © Le fonds Georges Lorentz © Lucas Jacque

Emmaüs dans l'expectactive 

Sur les onze commerces qui exerçaient dans la rue Albert-Einstein, seulement trois ont réouvert dans de nouveaux locaux rue Paul-Langevin. Six ont cessé leur activité dans le quartier. Viaduq67 et Emmaüs sont toujours installés rue Albert-Einstein. Pour Philippe Wiart, gérant du magasin Emmaüs, "la situation est floue, on n'a aucune nouvelle de la mairie. D'un point de vue commercial, on aurait préféré rejoindre le nouveau bâtiment comme les autres". Autour de lui, les immeubles sont vides. "J'ai entendu dire que des associations devraient venir remplir les locaux laissés par les anciens commerces. Mais rien n'est sûr", soupire-t-il. 

La pharmacie Marie Curie déménagera, quant à elle, dans la rue Paul-Langevin en décembre 2019. Situé place de Haldenbourg, son bâtiment est voué à la démolition pour laisser place à une supérette. Les travaux d'aménagement ainsi que les fermetures de commerces ont fait perdre beaucoup de clients à Nadira Nielsen, gérante de la pharmacie. Elle se réjouit cependant de disposer bientôt de nouveaux locaux : "Quand les travaux seront finis, je pense que ça sera top."  

Quentin Griebel et Valentin Naturel 

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Test légende

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Ljuba Preslavski, directrice de l'école de musique de Cronenbourg. 

© Léa Giraudeau

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© Enzo Dubesset

 

 

 

 

Toutes les anciennes maisons de la rue de La Rotonde ont disparu dans les années 1960, dont le n°5 qui n'était pas aligné. Après les travaux de démolition, achevés en 1972, d’autres maisons ont été reconstruites en respectant cette fois-ci le tracé de la rue. © Le fonds Georges Lorentz © Lucas Jacque

En juillet 1958, le projet des abattoirs de Cronenbourg est approuvé par le conseil municipal pour remplacer ceux de la rue de Molsheim, trop vétustes. Ils ouvrent le 4 novembre 1968 malgré quelques réticences dans le quartier. Dix ans de travaux et 47 millions de francs auront été nécessaires pour la construction du site. Les abattoirs sont considérés comme les plus importants de France et parmi les plus modernes d'Europe. Leur réputation dépasse le cadre national. Pierre Pflimlin, maire de Strasbourg, va jusqu'à comparer les à ceux de Chicago, référence mondiale dont s'inspire Cronenbourg.

Une tête de porc servie à l'inauguration

Le jour de l'inauguration officielle des abattoirs en 1969, un maître boucher-charcutier sert, sur un plateau, une tête de porc pour dénoncer les difficultés de fonctionnement de certains services. Les pannes récurrentes et la mauvaise conception des installations déprécient la valeur de la viande et rendent les abats invendables. La production chute dans les années 1980. En 1992, les normes hygiéniques des abattoirs sont durcies dans l'ensemble des pays de la Communauté économique européenne.

"On a eu une animatrice à l’Aquarium pendant cinq ans. Les filles étaient plus nombreuses à venir mais par manque de financement, on n’a pas pu renouveler son contrat, admet Mohamed Khettab. On essaye tout de même de motiver les filles à nous rejoindre en organisant des activités comme du fitness et de l’aérobic. Ponctuellement, nous recrutons également des animatrices."

Un lieu, deux univers

"Les filles vont à la danse en haut, en bas, c’est les garçons", explique un collégien en poussant la porte de la sortie. De l’extérieur, à travers la grande baie vitrée du premier étage, on peut apercevoir les danseurs et danseuses en pleine chorégraphie. "Il y a autant de filles que de garçons ici", dément Zeyneb, qui vient régulièrement avec ses amies. Dans cette salle de danse flanquée de deux larges miroirs, ni cours ni professeur : ici les jeunes s’expriment et échangent librement. Muni de son enceinte, chaque petit groupe de danseurs s’approprie un coin de la salle. Les musiques s’entremêlent, créant un brouhaha qui ne les empêche pas de se lancer dans une danse associant K-pop et popping. Ils ont fait de la salle leur petit royaume. Rares sont ceux qui vont au rez-de-chaussée, "On entre et on sort par la sortie de secours", confirme Rayan, le doigt pointé vers la porte menant à l’extérieur. Contrairement au rez-de-chaussée, les jeunes n’habitent pas que Cronenbourg. "Les danseurs viennent de partout, il y en a du centre-ville, de Lingolsheim, voire même d’Illkirch", indique-t-il entre deux pas de danse.

"Je te donne deux balles si tu le fais", glisse Karim à un collégien. "Bam, bam, bam !" Prenant au sérieux son rôle de messager, l'adolescent frappe à la porte de secours, interrompant la chorégraphie des filles. Il invite l'une des danseuses à venir voir Karim. Il retourne bredouille voir son aîné. La fille aux cheveux longs ne veut pas descendre.

Manal Fkihi et Romain Cazé

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Perette Ourisson, présidente de l'association Ballade, travaille de pair avec son conjoint Jean-Claude Chocjan. © Léa Giraudeau 

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