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À l’énoncé de ce cocktail fictif, le gérant peut "mettre la femme en sécurité dans une pièce à part, si c’est possible, escorter la personne qui pose problème à l'extérieur de l'établissement ou menacer de le faire", détaille Lisa Weissenbach.
Toute l’année, jours et nuits, les soldats du feu viennent au secours des habitants. Si le nombre des interventions augmente, celui des effectifs baisse.
Lors de l’incendie qui a ravagé un immeuble du quartier Gare le 26 février dernier, les soldats du feu étaient les premiers sur le front. Cette nuit là, 48 pompiers sont intervenus pour éteindre le brasier et secourir les habitants bloqués dans leurs logements. Aujourd’hui, l’épidémie de coronavirus les place de nouveau en première ligne. Prise en charge des malades, transport inter-hospitalier en hélicoptère, appui aux centres de réception d’appels du SAMU: les pompiers sont fortement mobilisés.
C’est pour ces raisons que Fanny (le prénom a été modifié) a rejoint les Colleuses strasbourgeoises. La nuit, les militantes affichent sur les murs des messages : "Je te crois", "Enseigner le consentement c’est urgent". "Chaque Colleuse agit dans un but qui lui est propre et peut proposer des slogans", explique l’étudiante de 21 ans.
Ces mots font écho aux histoires personnelles des femmes. Pour Louise Battisti, membre de l’association Entendre, croire, agir – qui lutte contre le harcèlement au travail – exprimer publiquement un problème améliore la prise de conscience, première étape pour s’extirper des situations violentes : "Quand on subit du harcèlement sexuel au travail, c’est compliqué de s’en rendre compte. J'ai vécu des trucs que je n'aimais pas, quand j'avais 20 ans et que je travaillais comme assistante d’éducation dans un lycée, mais je ne savais pas que c'était du harcèlement", confie-t-elle. Avec la médiatisation, "les jeunes y sont plus exposés et plus sensibilisés. Ils tolèrent beaucoup moins le harcèlement dans l’espace public, par exemple", remarque Alice Debauche. C’est ce qui a motivé Lisa Weissenbach et trois de ses camarades de l’École de management (EM) Strasbourg à créer l’association Mad’emoiselle. "Quand une femme se trouve dans une situation de harcèlement dans un de nos bars partenaires, elle commande un 'mademoiselle' pour demander de l’aide", explique la présidente de l’association étudiante. À l’énoncé de ce cocktail fictif, le gérant peut "mettre la femme en sécurité dans une pièce à part, si c’est possible, escorter la personne qui pose problème à l'extérieur de l'établissement ou menacer de le faire", détaille Lisa Weissenbach.
"Un seul acte suffit"
Louise Battisti est l’une des fondatrices du collectif Entendre, croire, agir. Voici ses conseils en cas de harcèlement au travail : "Tout noter dans un cahier et garder les preuves (textos, photos, etc.) ; saisir les syndicats ; saisir l’inspection et la médecine du travail, qui peut délivrer un arrêt de travail pour montrer que l’on cherche à sortir de cette situation de harcèlement." Et d’ajouter : "L’employeur a obligation de mener une enquête, mais si c’est lui qui harcèle… Il faut essayer d’identifier d’autres victimes."
L’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT) peut également être contactée. Son site internet contient une boîte à outils pour engager des démarches. L’AVFT se porte régulièrement partie civile lors de procès.
Enfin, le sexisme au travail consiste parfois à imposer une tenue vestimentaire. Courant dans la restauration ou dans les métiers d’accueil, le port d’une tenue "courte" peut se révéler insupportable pour la salariée, alerte le syndicat CFDT sur son site internet.
"Le harcèlement sexuel va de la blague lourde au viol sur le lieu de travail en passant par les commentaires sur le physique ou les vêtements et la main aux fesses. Il n’y a pas besoin de répétition pour le qualifier. Un seul acte suffit", rappelle en conclusion Louise Battisti.
Lola Breton et Léa Giraudeau
Pour la chargée de mission mobilités de l’agglomération strasbourgeoise, Cathy Gebhart-Levy, cette voie a un “seul et unique but : éviter que les gens passent par l’A35 et décharger le trafic des voitures”. La Région, dans un communiqué de presse de juin 2019, met en avant l’accessibilité de l’aéroport et de ses 1,3 million de passagers l’an passé.
À huit minutes de Strasbourg en TER
Autre argument avancé par l’Eurométropole et le Département : la liaison permettrait aussi d’améliorer l’accessibilité ferroviaire avec le TER qui relie Entzheim à Strasbourg en huit minutes tous les quarts d’heure. Grâce à la desserte, des personnes se rendant au travail à Strasbourg pourraient alors déposer leur voiture à la gare d’Entzheim et rejoindre la capitale européenne en train. La gare pourrait alors devenir, comme le souhaite l’Eurométropole, un pôle d’échange multimodal, l’objectif étant de réduire le flot quotidien des voitures vers Strasbourg. Mais cette idée soulève un autre problème : le parking actuel de la gare d’Entzheim compte à peine une centaine de places et est “déjà saturé”, explique le directeur général des services de la mairie. Il faudrait donc construire un parking relais à Entzheim. Encore un autre chantier.
Juliette Fumey
Sous maitrise d’ouvrage du Département du Bas-Rhin, ce projet devrait coûter 5 millions d’euros, dont 1,25 million assuré par la Région Grand Est. “Le reste du financement est encore en négociation”, déclare Cathy Gebhart-Levy, chargée de mission mobilités à l’Eurométropole. Des financements de la part de l’État, du Département et de l’Eurométropole doivent encore être négociés et votés, ce qui explique que ces derniers, n’aient encore pas communiqué sur le projet.
Entzheim soutient la liaison
Seule la mairie de Hangenbieten a présenté la nouvelle route dans son bulletin communal de juillet 2019. À Entzheim, le sujet a été débattu en conseil municipal, en juin 2019. Selon le maire Jean Humann, la liaison routière aura un “effet bénéfique pour la circulation de transit dans Entzheim”. D’ailleurs, “les habitants sont de l’autre côté, la route ne les touchera pas”, justifie Sébastien Laeng, directeur général des services d’Entzheim. Effectivement, elle ne traversera pas le centre du village.
"Nous sommes les voix de celles qui n’en ont plus !" Le 8 mars, plus de 500 personnes ont scandé ces mots dans les rues de Strasbourg. La journée internationale de lutte pour les droits des femmes ou l’occasion d’attirer l’attention sur les violences sexistes et sexuelles. Celles-ci "prennent leurs sources dans les inégalités et les rapports sociaux entre les sexes", soutient Alice Debauche, docteure en sociologie et auteure de l’enquête nationale Virage (violences et rapports de genre)1. Les femmes de l’Eurométropole n’échappent ni à ces violences, ni au décompte funeste du collectif Féminicides par compagnons ou ex. En 2019, deux des 149 Françaises assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint sont mortes à Strasbourg et Ostwald. Elles s’appelaient Sandra et Céline.
En réaction, la mobilisation s’amplifie. "Coller notre colère dans la rue, c’est un bon moyen de sortir ces violences de l’ombre, de confronter et forcer celles et ceux qui ne veulent pas les voir à le faire."
“Personne n’est au courant !” Laurent Ulrich, maire de Hangenbieten, fraîchement élu, ne comprend pas comment la création d’une route de trois kilomètres, entre Duppigheim, 1500 habitants, et Entzheim, 2000 âmes, peut être aussi méconnue. Peu, ou pas de communication officielle. Pas de débat. Selon les deux nouveaux maires de Hangenbieten et Duppigheim, une majorité d’habitants n’a pas connaissance de la future liaison entre le Grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg et Entzheim. Pourtant, elle va bientôt devenir réalité devant le pas de leurs portes. En octobre 2021, devraient débarquer pelleteuses et bulldozers sur les terres agricoles des communes de Duppigheim, Entzheim et Hangenbieten. “Je me demande même s’ils n’ont pas voulu taire ce projet sachant que le GCO avait déjà beaucoup été débattu”, suspecte Laurent Ulrich.
Un petit frère du GCO
En construction depuis 2018 à quelques encablures d’Entzheim, le GCO et ses 24 kilomètres d’autoroute payante occupent tous les esprits. Mais, derrière ce gros chantier de 500 millions d’euros, se profilent d’autres projets annexes comme le tronçon routier entre Duppigheim et l’aéroport d’Entzheim, bien plus discret que son grand frère. “Tout était bloqué tant que le GCO ne se faisait pas, mais maintenant qu’il est là, tous les vieux projets ressortent des cartons”, affirme Julien Haegy, nouveau premier magistrat de Duppigheim. Déjà évoqué en 2006 dans les schémas du GCO, ce tronçon permettrait de relier la nouvelle autoroute à Entzheim, en longeant la voie de chemin de fer. Cet itinéraire permettrait aux véhicules venant du nord de l’Eurométropole, et passant par l’A35 pour rejoindre Strasbourg, de sortir de l’autoroute au niveau de l’échangeur de Duppigheim pour rejoindre Entzheim, puis Strasbourg.