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"Avec toutes ces astuces vous ne ressemblerez pas à Chewbacca", la célèbre créature poilue de la saga Star Wars. C'est ainsi qu'un site de santé vendait son article sur l'épilation à l'heure de la fermeture des salons de beauté. Confinement oblige, à la mi-mars, beaucoup de Bas-Rhinois ont vu leurs contacts avec le monde extérieur réduits à peau de chagrin. Pourtant on n'a jamais vu autant d'articles éclore sur Internet pour enjoindre aux corps de rester exactement les mêmes.
Pour Camille Couvry, chercheuse en sociologie à l'Université de Rouen, "la période de confinement a vraiment révélé l'importance du corps dans nos vies, dans l'identité sociale de chacun". Elle en veut pour preuve les nombreuses vidéos postées sur les réseaux sociaux pour encourager les confinés à garder la ligne. Un phénomène parfois "vécu comme une forte contrainte et une invitation à une surproductivité", que d'autres ont assimilé à "une aubaine".
Cloîtrés chez eux pendant deux mois, une dizaine de Bas-Rhinois racontent comment ils ont laissé leur corps souffler. Venues en nombre des médias et des réseaux sociaux, les "incitations à être beau/belle" n'ont pas perturbé plus que ça leur quotidien.
À l’image du mémorial Alsace-Moselle, de nombreux musées et salles de spectacle du Bas-Rhin, contraints de fermer, ont dû de se réinventer en imaginant des alternatives numériques aux visites. Ainsi, sous l’impulsion des Musées de Strasbourg, le concours national “Art en quarantaine” s’est invité dans le département. De nombreuses personnes ont utilisé les hashtags #tussenkunstenquarantaine et #artenquarantaine pour publier sur les réseaux sociaux une photo reproduisant une œuvre d’art exposée dans un des musées de la capitale alsacienne. Les mélomanes ont pu, de leur côté, profiter du télétravail des musiciens de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, qui ont régulièrement organisé des concerts à distance diffusés sur Facebook. Enfin, le Théâtre National de Strasbourg (TNS) a débarqué chez les mordus d’art dramatique avec des lectures et des extraits de monologues proposés en ligne.
Pendant deux mois d’enfermement, les écrans ont fait office de fenêtres ouvertes vers la culture. Des pratiques nouvelles qui fragilisent les anciennes frontières menant à des lieux parfois perçus comme élitistes. Fini les contraintes financières ou géographiques, adieu le sentiment d’illégitimité à franchir le seuil d’un musée ou d’un théâtre.
Le confinement, une opportunité pour attirer un public nouveau
Depuis leur domicile, de nombreux “touristes” ont bénéficié de l’observation virtuelle à 360°, imaginée par l’équipe du mémorial. Une visite qui existait depuis 2017, mais qui a été (re)découverte par les internautes grâce à l’enfermement imposé par l’épidémie. En plus de cette balade au cœur du site, les responsables postent, chaque semaine, une vidéo sur les réseaux sociaux. Le principe ? Présenter une salle du musée en racontant la période qu’elle évoque, comme une vraie visite guidée. “On a investi le numérique pour pouvoir exister même pendant le confinement”, explique Sabine Bierry, adjointe de direction du mémorial. Et l’idée a plu : de semaine en semaine, chaque vidéo a enregistré plus de vues que la précédente.
À quel moment peut-on considérer qu’une pratique du jeu vidéo est excessive ?
“On peut parler de difficultés quand on perd le contrôle. La fréquence n’est pas un facteur permettant de déterminer si une pratique est excessive. On peut jouer aux jeux vidéo de manière très régulière tout en étant responsable. Là où on peut se poser des questions, c’est lorsqu’une personne commence à délaisser de manière très intense et systématique d’autres aspects de sa vie. Cela peut concerner les cours pour les plus jeunes ou la vie professionnelle pour les adultes. On peut aussi se désinvestir de sa vie sociale et dans certains cas plus extrêmes délaisser ses besoins vitaux, comme se nourrir ou dormir.”
Propos recueillis par Lucas Lassalle
et Antoine Cazabonne
* Technopôle Alpes santé à domicile et autonomie : une association iséroise qui œuvre pour l’usage du numérique des personnes en perte d’autonomie et pour le soutien à domicile.
Milan Hung est psychologue clinicien de l’enfant et de l’adolescent à Lyon, spécialisé dans les jeux vidéo. Il analyse les effets de leur pratique dans le contexte actuel de crise sanitaire.
Le chemin serpente jusqu’à l’entrée du mémorial Alsace-Moselle de Schirmeck. Le visiteur passe devant la billetterie, puis la boutique. Résistant aux tentations consuméristes, il emprunte les escaliers pour se retrouver, enfin, au cœur de l’établissement, qui raconte l’histoire des territoires de 1870 à nos jours. Un grand hall au sol multicolore lui donne le choix de l’époque qu’il souhaite découvrir. Un premier couloir signale les dates d’immédiate après-guerre (1945-1961). Un deuxième permet de se plonger dans la Guerre froide jusqu’à la chute du mur de Berlin. Les conséquences provoquées par ce bouleversement jusqu’à nos jours sont exposées dans un troisième et dernier corridor. Terre retournée, arbres carbonisés, tank embourbé, la première galerie conduit à une scène apocalyptique de la Seconde Guerre mondiale. Soudain, un événement contraint l’internaute à interrompre son cheminement virtuel.
Une opportunité pour attirer un public nouveau
Depuis leur domicile, de nombreux “touristes” ont bénéficié de l’observation virtuelle à 360°, imaginée par l’équipe du mémorial. Une visite qui existait depuis 2017, mais qui a été (re)découverte par les internautes grâce à l’enfermement imposé par l’épidémie. En plus de cette balade au cœur du site, les responsables postent, chaque semaine, une vidéo sur les réseaux sociaux. Le principe ? Présenter une salle du musée en racontant la période qu’elle évoque, comme une vraie visite guidée. “On a investi le numérique pour pouvoir exister même pendant le confinement”, explique Sabine Bierry, adjointe de direction du mémorial. Et l’idée a plu : de semaine en semaine, chaque vidéo a enregistré plus de vues que la précédente.
Pour garder le contact avec son public, le monde culturel bas-rhinois a développé une offre numérique durant le confinement. Une solution pour attirer des personnes étrangères à ce milieu ? Pas si sûr…