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La première vidéo d’Isabelle Grussenmeyer comptabilise 1 281 vues.

De leur côté, les producteurs et maraîchers du Bas-Rhin se réjouissent. “Malgré la perte de certains clients, partis se confiner ailleurs, nous avons doublé notre chiffre d’affaires pour le mois d’avril 2020, par rapport à celui de 2019”, affirme Mathieu Fritz, producteur de fruits et légumes à Obenheim. Pour Jean-Pierre Andrès, maraîcher à Strasbourg, plusieurs facteurs expliquent la venue de ces nouveaux clients : “On a eu ceux qui recherchaient des légumes frais mais qui ne pouvaient plus aller au marché, ceux qui ne voulaient pas faire la queue devant les grandes surfaces, ceux qui nous ont découverts en essayant de faire leurs courses le plus près de chez eux.” Tous deux espèrent désormais que leurs commerces ne resteront pas des plans B.

Marie Vancaeckenbergh

La continuité comme mot d’ordre

“L’objectif, c’est que les élèves puissent travailler.” La continuité de l’apprentissage musical reste l’enjeu principal de ces nouvelles méthodes, selon Mélanie Decq, professeure de trombone à l’école de musique de Sélestat. À la tête de l’Ensemble de musique actuelle de l’école, elle a été contrainte d’adapter ses méthodes de travail pour faire vivre son groupe de 18 élèves. Mélanie Decq leur a donc soumis l’idée de réaliser un clip collectif mais chacun depuis chez soi. Quinze d’entre eux ont répondu à l’appel. “On n’a pas pu faire le concert de fin d’année qui était prévu pour le mois de juin, donc le clip, c’était une façon d’avoir un objectif”, explique-t-elle. 

Choristes, flûtistes, pianistes, batteurs, trombonistes, trompettiste et ukuléliste se sont donc enregistrés individuellement. Les pistes ont ensuite été synchronisées au montage par Mélanie Decq. Pour ce projet, c'est le titre Donnez-moi des Frangines qui a été retenu par la professeure. “C’était sympa d’en faire un clip pour montrer qu’on peut travailler malgré le confinement", sourit-elle. Mis en ligne le 10 avril sur YouTube, le clip compte près de 4000 vues à ce jour

“On ne savait pas combien de temps ça allait durer, il fallait trouver une solution et ça a fait une bonne surprise aux élèves”, indique la tromboniste. “J’étais un peu démotivée pendant le confinement donc j’étais contente d’avoir un projet comme ça”, confie Tess, 17 ans, dont la soeur Nelly, 13 ans, a également participé à la vidéo en tant que chanteuse. "Je n’ai pas vraiment eu de difficultés. C’est une partition assez facile, et on a fait comme quand on est à l’école : on écoute la chanson originale et on joue par-dessus. Du coup c’est assez simple pour se caler. Je me suis entraînée jusqu’à ce que je ne fasse plus de fautes au moment de l’enregistrer.” Mais ça, c’était une tout autre affaire. “Quand on a commencé à se filmer, on rigolait tout le temps”, se rappelle Tess. Il aura donc fallu plusieurs tentatives aux deux soeurs avant d’avoir la prise parfaite. 

Nathan Bocard
Lucas Jacque

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Comme elle, Véronique Reibel, intérimaire, a délaissé les caddies pour les paniers. En cause : les denrées en rupture dans les grandes surfaces. “Je galérais à trouver des œufs et de la farine alors que chez les maraîchers et les primeurs de Mutzig, je n’ai jamais eu de problèmes. J’ai toujours trouvé de tout, même du fromage et du saucisson”, se réjouit la quadragénaire. Une belle découverte pour cette habituée des supermarchés : “Avant, pour être honnête, je m’en foutais un peu. J’achetais tout ce dont j’avais besoin dans un seul magasin et ça m’allait comme ça.” Aujourd’hui, elle continue de consommer local : “C’est plus chaleureux, tout le monde discute avec tout le monde alors qu’en grande surface chacun fait ses courses de son côté.” 

Fabienne Tritschler est elle aussi devenue adepte du circuit court. “Depuis que le confinement est terminé, je ne suis pas retournée au supermarché”, note-t-elle, “je me suis rendu compte que les petits commerces étaient très pratiques, que je perdais moins de temps à faire mes courses là-bas plutôt que dans une grande surface.”

Un chiffre d'affaires doublé

“Dès la fin de la première semaine de confinement, j'ai commencé à donner mes cours à distance, par Skype ou par Messenger.” Coincé entre quatre murs, Manuel Bleger, professeur de guitare indépendant à Grendelbruch, s'est adapté aux circonstances de la quarantaine pour poursuivre ses enseignements, à l’initiative de ses élèves. “Des parents m'ont dit que la prof de piano donnait des cours et m'ont demandé de faire pareil !” Lui qui n'avait jamais envisagé cette pratique se dit satisfait par cette expérience nouvelle, qu’il compte prolonger. Bien qu’il ait repris le travail en présentiel depuis le 11 mai, Manuel Bleger continue de dispenser ses cours à distance aux plus de 65 ans. Surtout, il envisage d'avoir des élèves exclusivement en visioconférence. “Un de mes anciens guitaristes, qui habite maintenant à Bordeaux, m'a recontacté. Je vais recommencer à lui donner des leçons.”

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Enfermée chez ses parents, elle a trouvé le temps de partager son savoir-faire sur son compte. Elle essaie de publier une recette quotidienne : “Je ne vais peut-être pas pouvoir le faire tous les jours [après la fin du confinement] parce que j’aurais moins le temps. Mais, je vais continuer d’alimenter mon compte Instagram. Je ne vais pas le lâcher.”

Manal Fkihi
Marie Vancaeckenbergh

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Alonso a envoyé tout son soutien aux Alsaciens pendant le confinement. © DR  

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