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[ Plein écran ] L'épicerie turque Asan Market a des clients fidèles et réguliers. © Manon Martel
[ Plein écran ] Basi Hadem prépare les rayons pour l'ouverture du Choc Market. © Manon Martel
[ Plein écran ] Moussa, 29 ans, rebouche des trous dans le mur avec du ciment. © Julie Brault
[ Plein écran ] Image prévisionnelle du futur groupe scolaire Simone-Veil. © TOA architectes associés
[ Plein écran ] Divers matériaux stockés au rez-de-chaussée du chantier © camille bluteau
Pas de barrière de la langue Khaldi, Okkés et Abdélatif viennent d’Algérie, de Turquie et de Syrie. Ils ont quitté leur pays pour diverses raisons : se marier, fuir le système politique ou échapper à Daesh. Arrivés dans les années 1990 ou plus récemment, aucun d’entre eux ne savait parler français. Malgré les difficultés d’intégration, ils n’ont pas eu de problème pour trouver du travail. Rapidement, ils ont été embauchés en tant qu'ouvriers sur des chantiers dans le Bas-Rhin. Il y a une vingtaine d'années, lors de son recrutement comme salarié chez Eiffage, Khaldi raconte qu’un chef de chantier lui a dit : “Toi, tu ne connais pas le français, mais tu connais ton travail. Le français, ça viendra plus tard.” Aujourd’hui, ce maçon de 55 ans aux yeux pétillants est fier de son parcours et de la valeur du travail qu’il a transmise à ses enfants. Les trois hommes ont suivi quelques cours de français, mais c’est en travaillant qu’ils ont le plus vite appris la langue.
Camille Bluteau et Julie Brault
À Schiltigheim, une école est en construction depuis janvier 2020 sur les fondations d’un bâtiment phare de l’usine Fischer. Un chantier exceptionnel où les ouvriers travaillent avec minutie.
7h30, le chantier s’éveille au bruit assourdissant des perceuses. Casque sous le bras, les derniers arrivants saluent leurs collègues de la main. À l’arrière d’un camion, deux ouvriers déchargent de longues planches en bois. Emmitouflés dans leur habit de travail taché par du plâtre, les deux hommes ne parlent pas. Seul le glissement du bois sur le métal du véhicule couvre leur silence.
Au 7 route de Bischwiller, c’est une vingtaine d’ouvriers qui arpentent chaque jour le sol boueux de l’ancien site de brassage. Jean-Marie Vogt, adjoint au cadre de vie et aux travaux de Schiltigheim, s’enthousiasme qu’un des lieux emblématiques de la ville prenne un second souffle : “Avant, dans ces murs était brassée la bière qui a fait la richesse de notre ville ! Demain, nos enfants y brasseront du savoir pour devenir des citoyens ouverts sur le monde.”
Malgré la proximité d’Auchan, le géant de la grande distribution, les petits commerces résistent bien. Chacun y trouve son compte, sans empiéter sur le terrain des autres.
[ Plein écran ] Les tournées de Michel Vogler sont rythmées par une quinzaine d'arrêts. © Alexis Cécilia-Joseph
[ Plein écran ] Mélanie Mathis est gérante de l’entreprise Aux saveurs de Mel située à Hoenheim. © Alexis Cécilia-Joseph
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