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La nouvelle étape de vaccination nationale à l’AstraZeneca vient tout juste de commencer et la phase d’enregistrement des praticiens volontaires auprès des officines de leur choix s’est terminée mercredi soir.

A Strasbourg, le lancement cette semaine de la distribution des doses d’AstraZeneca aux médecins s’est déroulé dans le flou. Des informations parcellaires, des difficultés d’organisation, des doutes sur les livraisons, les acteurs de la chaîne sanitaire s’adaptent tant bien que mal.

A peine arrivé dans le box, doudoune du Real Madrid sur le dos, Mohamed B., 26 ans, "reconnaît et regrette tout". "Tout", ce sont ces six infractions - pour la plupart en récidive -, qu’évoque le président ce jeudi 18 février au tribunal de Strasbourg : conduite en état d’ivresse, sans permis, refus d’obtempérer, résistance violente à une interpellation…

Les faits remontent à la veille au soir. Mohamed B. se balade en C3 dans la capitale alsacienne avec deux jeunes femmes. Lui est assis côté passager. Il n’a pas le permis. Il est alcoolisé. Lorsque la police les contrôle, personne n’est en mesure de fournir les papiers du véhicule, ni la moindre assurance ou carte d’identité. Les fonctionnaires embarquent la conductrice, et laissent sur place le prévenu et la troisième personne.

"C’est le choc, je suis parano"

Les minutes passent. Mohamed B. décide de reprendre le volant, sous l’insistance de la deuxième passagère, insiste-t-il. Manque de chance, ils croisent de nouveau la route des policiers qui ramenaient la conductrice initiale. Une course poursuite s’engage, avant que la C3 ne s’arrête violemment et que les forces de l’ordre viennent la percuter. Mohamed B. conteste toute fuite : "Quand je les ai vus, ils n’avaient pas mis le giro. Et dès que j’ai vu le giro, j’ai freiné." "Et pourquoi ensuite vous prenez la fuite à pieds ?" interroge alors le président. "C’est le choc, je suis parano." Il baisse son masque l’espace d’un instant pour montrer sa lèvre, abîmée dans l’accident.

Les policiers lui courent après. Ils racontent dans leur déposition avoir rattrapé le prévenu, avant que celui-ci ne se dégage et prenne de nouveau ses jambes à son cou. Il finit par s’arrêter lorsqu’il voit l’un des agents sortir son arme de service. A mesure que le juge continue son récit, Mohamed B. le complète avec sa version des faits. Il n’a pas couru, ne s’est pas débattu lorsque les forces de l’ordre ont tenté de lui passer les menottes, et s’il a refusé de se soumettre aux contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants, c’est "parce que ça ne va pas dans (sa) tête" et qu’il "ne fait confiance à personne". "C’est exactement comme ça que ça s’est passé", reprend-il les larmes aux yeux, martelant qu’il ne serait "jamais monté dans cette voiture" s’il n’y avait pas eu l’alcool et cette femme.

"Il n’a pas le permis mais il a passé le code"

L’avocate des policiers s’avoue perdue face à ses arguments : "Je n’ai pas bien compris sa ligne de défense. Au début il nous dit qu’il reconnaît tout, puis au final, on dirait qu’il ne reconnaît rien." La procureure, Anne-Gaëlle Breit, interroge aussi la version avancée par Mohamed B., rappelant que les policiers et la passagère tiennent le même discours, conforté par les images de vidéo surveillance. "Je ne vois pas d’autres solutions que l’emprisonnement", explique-t-elle, rappelant que le prévenu a déjà été condamné douze fois depuis 2012, et que la plupart des infractions constatées le 17 février sont faites en "état de récidive légale". Elle requiert 12 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

L’avocate du prévenu, Me Rafiei-Damneh, insiste sur les remords affichés par son client qui "reconnaît qu’il n’avait pas à monter dans ce véhicule". Elle plaide pour qu’on offre à Mohamed B. "une dernière chance" car "il n’est plus le même homme qu’avant" : "Il n’a pas le permis mais il a passé le code. Il est inséré, il a un emploi. Même sa vie privée a changé et il attend un enfant." Mohamed B. jure que l’incarcération mettra un coup d’arrêt à ce "bout de chemin" : "Ma seule erreur, c’est l’alcool."

Le tribunal le condamne à huit mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt. Mohamed B. se prend la tête entre les mains : "Putain, vous voulez vraiment écraser ma vie."

Julien Lecot

Maryline Weyl se dit cryptozoologue. Cette strasbourgeoise vit au milieu des dragons, du Yeti et des licornes – et de tous les animaux légendaires qu’elle fait vivre dans ses livres. En printemps, l’illustratrice publie Le Grimoire des Fées. Rencontre.

Le club de National 2, joue son 32e de finale de Coupe de France face à Sedan (N2), ce dimanche. En cas de qualification, le club amateur pourrait affronter un club professionnel.

Cette saison, la fédération d’athlétisme du Grand Est a enregistré une baisse record de licenciés. Une situation dramatique causée par les mesures sanitaires et qui pèse sur les budgets des clubs. 

“On est les derniers espoirs alsaciens”, s’enorgueillit l’entraîneur du SC Schiltigheim, Stéphane Crucet. Après l’élimination du Racing club de Strasbourg en Coupe de France, le club amateur (National 2) fait effectivement office de dernier espoir de l’Alsace. Mais cette saison, rien ne se passe comme prévu et la préparation a été bien différente. “On a repris la saison le 6 juillet, ce qui est tard pour un club amateur. La préparation était, dès l’entame, tronquée.” Ces mots, Stéphane Crucet les exprime avec du recul. Il est conscient de la chance qu’il a eu de pouvoir continuer à s’entraîner avec ses joueurs car certains étaient soumis à un contrat fédéral. Ce n’était pas le cas de tous les clubs amateurs. 

Pierrick Rakotoharisoa, surnommé “Rako” par ses coéquipiers, fait partie des joueurs qui bénéficiaient d’un contrat fédéral. Cette année, le milieu de terrain, formé au Havre, a dû faire une croix sur ce contrat. Lui préfère parler de “concession” pour aider son club à maintenir la tête hors de l’eau à cause de la crise sanitaire. Ce changement de statut lui a coûté les premiers mois de compétitions et il n’a pu faire son retour que pour deux petits matchs avant l’arrêt du championnat en octobre. “Mentalement, c’est différent parce qu’on s’arrête, puis on rejoue, puis on s’arrête à nouveau”, confie-t-il. Malgré tout, la Coupe de France a la même saveur selon Pierrick Rakotoharisoa. “Quand on voit la joie de clubs amateurs se hisser progressivement aux tours suivants, on ne peut que se rendre compte de la magie de cette compétition.” Des mots que l’entraîneur du club tempère car la Coupe de France apparaît cette année comme un “sursis”. “Quand le championnat s’est arrêté, on attendait qu’une seule chose, c’était la Coupe. La disputer a égayé notre saison.”

Le championnat de National 2 va reprendre

Si Schiltigheim s’impose ce dimanche face à Sedan, les Alsaciens pourraient retrouver un club professionnel au prochain tour. Mais le contexte rendrait certainement la tâche encore plus complexe qu’à l’accoutumée, même si “Rako” ne partage pas le même avis : “Un match, c’est 90 minutes, et quand on est sur le terrain, on ne pense pas aux entraînements qu’on a pu faire avant ou pas.” 

Les joueurs du SC Schiltigheim ont reçu une motivation supplémentaire avant ce match de Coupe de France car la Fédération française de football a annoncé la reprise du championnat de National 2 le 13 mars. D’ici là, les joueurs alsaciens comptent bien se défaire de Sedan ce dimanche pour continuer de rêver. 

Valentin Naturel

Ce livre, vous l’avez financé sur Ulule. Pourquoi avez-vous choisi cela ?

M.W. : C’est en 2017 que j’ai découvert Ulule et le financement participatif. Je l’utilise pour la prévente de mes livres. Les gens peuvent m’aider à constituer une cagnotte que j’envoie ensuite à mon imprimeur. C’est vraiment ce qui me permet d’être indépendante.

Et ça marche bien ?

M.W. : Oui. C’est ma cinquième ou sixième campagne, je ne sais même plus. Et à chaque fois, j’obtiens 100% du financement et même plus. J’ai une communauté qui me suit depuis plusieurs années et qui réclame la suite de la collection. Ça me fait plaisir.

Qu’est-ce qui les attirent vers vos livres ?

M.W. : Peut-être mes histoires et l’originalité de mes illustrations. J’essaie de me réinventer aussi, de me réapproprier certains contes et légendes. J’essaie d’apporter ma petite touche. J’aime beaucoup les animaux et j’aime beaucoup les mélanger avec des végétaux. Par exemple je vais mettre un renard avec pleins de champignons ou une licorne avec des cristaux. Ça fait rêver, c’est magique.

Avez-vous déjà un prochain projet ?

M.W. : Je suis encore en train de boucler Le Grimoire des Fées qui va sortir en avril ou en mai. Mais oui, j’ai déjà envie de commencer un autre livre et de retourner dans cette bulle magique. Le Grimoire des Fées m’ouvre aussi des portes vers des sorcières ou des sirènes, mais je n’en dirai pas plus. J’espère pouvoir voyager pour cela, évidemment. Mais sinon, je peux aussi rester dans notre beau pays. J’ai assez de matière pour imaginer.

Maike Daub

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