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Alexis Pinturault s'avance confiant vers le géant pour s'offrir son premier sacre dans la discipline. © Jmex / WikiCommons

Médaillé de bronze surprise en super-G, vice-champion du monde frustré du slalom combiné à Cortina d’Ampezzo (Italie), Alexis Pinturault vise désormais l’or sur le géant, sa spécialité. "Cette discipline me tient à cœur. S’il fallait en choisir une pour l’or, ce serait elle", a déclaré le leader de la Coupe du monde au sortir du combiné. Pour le priver de son objectif, ils sont nombreux dans le portillon de départ.

La Suisse

Le ski helvète vit une des meilleures périodes de son histoire. La densité de skieuses et de skieurs capables de glaner des médailles est telle que le record du ski suisse, aux championnats du monde 1987 de Crans-Montana (14 médailles dont 8 en or), pourrait tomber. Ils en sont pour l’instant à neuf médailles, en attendant le slalom géant et les slaloms de dimanche. Tout reste possible donc.

Chez les hommes, le slalom géant illustre plus que nulle autre spécialité la renaissance du ski suisse. Cette saison, quatre Helvètes se sont invités sur les podiums des cinq premières épreuves. Le plus dangereux de la bande étant Marco Odermatt, dauphin d’Alexis Pinturault au classement général de la Coupe du monde, et pour le petit globe de la spécialité. Il a fait preuve d’une régularité remarquable avec une victoire trois podiums en cinq courses, et deux quatrièmes places. Nul doute que le skieur de 23 ans sera dans le coup pour contrarier les plans d’Alexis Pinturault vendredi.

Outre Justin Murisier et Gino Caviezel, un podium chacun au compteur, Alexis Pinturault devra aussi garder un œil attentif sur Loïc Meillard. A l’heure actuelle, le natif de Neuchâtel est probablement le skieur le plus complet du circuit derrière le Français. Sa médaille de bronze lundi lors du super combiné (derrière Marco Schwarz et… Alexis Pinturault) atteste de sa polyvalence.

Une horde d’outsiders

Hormis les Suisses, Alexis Pinturault ne manque pas de prétendants. Un nom vient immédiatement à l’esprit, celui du Croate Filip Zubcic. Outre le Français et Marco Odermatt, il est très clairement le troisième homme fort de la discipline. Vainqueur du premier géant de Santa Caterina, le fantasque skieur n’est sorti qu’une seule fois du podium cette saison. Sur les deux dernières épreuves disputées à Adelboden, le temple du géant, il apparaît même comme le dauphin d’Alexis Pinturault, intouchable sur la piste suisse.

Rarement régulier sur deux manches complètes, l’Italien di Aliprandini a déjà montré qu’il peut jouer les premiers rôles dans ses bons jours. Même constat pour Zan Kranjec, victorieux d’un géant la saison dernière et troisième à Santa Catarina en décembre. Côté français, la surprise pourrait venir de Thibaut Favrot, plusieurs top 10 au compteur cet hiver, et de Mathieu Faivre, moins performant depuis novembre mais revigoré par son titre mercredi en slalom parallèle.

Henrik Kristoffersen

Oui le Norvégien n’est que l’ombre de lui-même cette saison. Et encore, cette assertion mérite d’être tempérée par sa septième place au classement général de la Coupe du monde. Oui, le champion du monde en titre du géant, sacre acquis de haute lutte face à Marcel Hirscher et Alexis Pinturault à Äre (Suède) en 2019, n’est monté sur aucun podium dans la spécialité cet hiver. Mais un champion qui sommeille n’en est que plus dangereux un jour de grand championnat. Les compteurs sont remis à zéro et les résultats en Coupe du monde pèsent peu dans la balance.

Certes, la confiance en géant ne joue pas en la faveur du tempétueux norvégien, qui enchaîne les contre-performances.  Il n’a pas fait mieux qu’une cinquième place sur le slalom géant inaugural, à Sölden (Autriche), en novembre. Mais sa récente victoire entre les piquets, sur le deuxième slalom de Chamonix, en janvier, a redonné du baume au cœur et de l’appétit à l’un des plus sérieux rivaux d’Alexis Pinturault.

Lui-même

Pour les grands champions, l’adage est connu. Notre pire ennemi, c’est souvent nous-même. A l’heure où le Français semble maître de son ski en géant, comment va-t-il supporter cette pancarte d’immense favori ? Si le skieur de Courchevel est au même niveau que celui affiché sur ses dernières sorties, rien ne peut l’empêcher d’aller chercher un deuxième titre mondial, le premier dans la spécialité. 

 

La piste glacée de Cortina d’Ampezzo lui sied à merveille. Libéré de la concurrence de Marcel Hirscher, multiple médaillé dans la discipline (quatre médailles de bronze aux Mondiaux 2015 et 2019, et aux Jeux olympiques 2014 et 2018), le tricolore dispose d’une longue expérience qui doit lui permettre de supporter la pression de l’événement.

Clément Aubry

Le "collectif pour la création d’un hameau léger en Alsace" entend profiter de la modification du plan local d’urbanisme de l’Eurométropole pour promouvoir une meilleure inclusion des habitats réversibles.

Les tiny-houses, enfin bienvenues dans la capitale alsacienne ? C’est la question qui agite la petite communauté locale d’habitants alternatifs depuis l’annonce, en septembre, d’une modification du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) de l’Eurométropole.

Outre les tiny-houses, des micro-maisons écologiques mobiles de plus en plus populaires en France, les habitats alternatifs regroupent des logements aussi atypiques que les yourtes, les dômes géodésiques ou les vans. Depuis 2015, la loi pour l’Accès au logement et à un urbanisme rénové (Alur) reconnaît leur existence juridique et crée une dérogation leur permettant de s’installer sur les zones forestières et agricoles non constructibles. Le coût d’une révision d’un PLUI est tel que peu de communes ont à ce jour adapté leurs plans pour permettre l’installation de ces habitats.

Adapter le PLUI aux enjeux écologiques

Malgré ce coût, l’Eurométropole de Strasbourg s’est lancé dans un vaste projet de révision pour adapter l’urbanisme local aux nouvelles normes environnementales, issues entre autres, de la loi de transition écologique de 2015. Néanmoins, aucun des 100 points de la révision du PLUI n’aborde spécifiquement la question des habitats alternatifs.

C’est à travers la consultation publique qui accompagne la révision du PLUI que le  "collectif pour la création d’un hameau léger en Alsace" compte peser. Ce groupe qui a vu le jour à l’automne regroupe des habitants vivant ou souhaitant vivre en habitat alternatif. Parmi eux, ils sont plusieurs à vouloir s’installer sur le territoire de l’Eurométropole.  Le 17 février, ce collectif a signé une contribution appelant à la création de parcelles où ils pourraient s’installer et à la réservation de certains terrains constructibles. 

"On est un collectif encore jeune. L’annonce de la révision du PLUI nous a tous pris de cours mais on entend bien saisir Jeanne Barshégian – la maire de Strasbourg – sur ce sujet", commente Gana Idiart-Alhor, ingénieure à la Collectivité européenne d’Alsace (CEA) et membre du collectif. L’enjeu est de répondre à l’importante pression foncière qui bloque l’établissement de ces habitants à Strasbourg. "Dès qu’un terrain constructible se libère, il n’est pas mis sur le marché. Ils est directement phagocyté par les promoteurs privés", déplore cette femme qui projette de s’installer prochainement dans sa tiny-house, encore en construction, à proximité de la capitale alsacienne.  "L’objectif à ce jour c’est surtout d’avoir une réunion avec l’équipe municipale pour qu’on voit ensemble ce qu’il est possible de faire pour accueillir des habitats réversibles", résume Gala Idiart-Alhor.

Dans sa démarche, le collectif alsacien peut compter sur un soutien de poids. L’association nationale Hameaux légers, spécialisée dans la sensibilisation et l’accompagnement des élus, s’est implantée localement en Alsace il y a quelques mois.

Un regain d’espoir

Même s’il est illusoire d’espérer la création d’un hameau de tiny-houses à l’issue de la révision, la démarche redonne du baume au cœur à  cette communauté, souvent éprouvée par les refus. Bernard Junger* fait partie de ceux qui, désillusionnés, voient dans ce nouveau PLUI un moyen de réaliser leur projet. "J’ai cherché un terrain à proximité pour conserver mon travail sur Strasbourg mais c’était trop compliqué.  À un moment, j’étais désespéré au point d’aller voir de l’autre côté du Rhin comment ça se passait", confie ce fonctionnaire, installé dans sa tiny-house dans les environs de Strasbourg avec l’accord du propriétaire foncier mais sans autorisation officielle.  

L’élection d’une maire écologiste lui a redonné espoir : "J’étais suis le point d’envoyer un courrier à la maire pour obtenir une autorisation quand j’ai entendu parler du collectif qui s’était monté, sur les réseaux", raconte-t-il. Aujourd’hui, il a rejoint l’aventure collective et s’en remet, comme les autres, à la bonne volonté de la municipalité.

* Le prénom et le nom ont été modifiés.

Enzo Dubesset

 

Claire Birague et Lola Breton

Une proposition de loi visant à allonger le délai légal d'accès à l'IVG a été retirée de l'ordre du jour du groupe socialiste à l'Assemblée nationale alors qu'elle devait être discutée jeudi 18 février.

Ce jeudi 18 février, l'Assemblée nationale aurait dû discuter en deuxième lecture la proposition de loi "visant à renforcer le droit à l'avortement". Le texte devait allonger le délai légal d'accès à l'IVG de 12 à 14 semaines de grossesse et supprimer la double clause de conscience qui permet au médecin de refuser l'IVG pour des raisons morales. Mais, rejetée par le Sénat fin janvier, la proposition a été bloquée à la chambre basse et finalement retirée de l'ordre du jour du groupe socialiste. Christine Fenot, conseillère conjugale et familiale au Planning Familial de Metz, s'en inquiète auprès de Cuej.info.

Que vous inspire l'abandon de la proposition de loi "visant à renforcer le droit à l'avortement" ?

Ça me désole. C'était l'occasion de donner encore davantage de liberté de choix aux femmes. On se rend compte que leurs droits sont fragiles. On ne sait pas trop vers quoi on va, on a peur d'un retour en arrière avec des modifications de lois. L'avortement est toujours un sujet tabou. Les femmes qu'on reçoit sont gênées de nous dire qu'elles sont en demande d'IVG.

Dans quelles circonstances les femmes que vous conseillez ont généralement besoin d'avoir recours à l'IVG après 12 semaines de grossesse ?

C'est une question qu'on pose en entretien car on estime que ce n'est pas anodin, mais c'est toujours avec bienveillance, pour mieux rassurer. Parmi les femmes qui viennent nous voir, il y en a qui ont subi un accident de contraception : elles étaient sous pilule quand elles sont tombées enceinte et, comme elles avaient des saignements, elles ne s'en sont pas rendues compte tout de suite. D'autres font des dénis de grossesse, ou apprennent que leur compagnon avait une double vie et ne veulent pas poursuivre la grossesse. D'autres encore vivent dans un foyer devenu violent et ne veulent pas avoir d'enfant dans ces circonstances.

Par quelles étapes doivent-elles ensuite passer ?

Quand des femmes ont dépassé les délais légaux on les oriente vers les Pays-Bas, où on peut avoir recours à l'avortement jusqu'à 20 semaines de grossesse. Partir à l'étranger n'est pas simple, notamment pour les mineures. On se demande si on pourra nous parler français et où on va trouver le financement pour l'intervention : après 18 semaines de grossesse, l'IVG aux Pays-Bas coûte plus de 1000 euros. Trois semaines après l'avortement il faut faire une échographie pour vérifier que l'utérus soit bien cicatrisé. Ce qui n'est pas simple parce que les femmes ont peur de dire qu'elles sont allées à l'étranger. Au centre de Metz, qui est un petit établissement sans personnel médical, cette situation concerne environ 10 ou 12 femmes par an.

Une de ces situations vous a-t-elle particulièrement marquée ?

Une fois, j'ai accompagnée une lycéenne enceinte depuis 17 semaines. Elle ne voulait surtout pas en parler à ses parents. Or, pour aller aux Pays-Bas, il faut être accompagné d'une personne majeure. Elle avait prévu d'y aller avec son petit-ami de 19 ans, et sa grand-mère devait financer les frais médicaux. Mais le jour où elle était censée être sur place je l'ai trouvée devant mon bureau : la grand-mère n'avait pas l'argent ou ne voulait plus le donner et la jeune fille ne voulait toujours pas en parler avec ses parents. J'ai finalement pu la convaincre d'en parler et sa mère. Quelques semaines après son avortement au Pays-Bas elle est venue me remercier parce que cette expérience l'avait rapprochée de sa mère. Mais ça arrive que ça ne se finisse pas bien. Si les délais étaient allongés, ces femmes pourraient accéder à l'IVG en France et être prises en charge.

Marion Henriet

Covaxin, la formule indienne, n’a encore séduit personne dans le reste du monde.

Christine Fenot travaille au Planning familial de Metz depuis 20 ans. © DR

La Russie fournit neuf pays en vaccins contre le Covid-19.

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