Vous êtes ici

Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.

Sept lignes d’eau sont installées dans le bassin, avec chacune une pratique spécifique. © Arthur Massot

Après une décennie d’essor, la bière artisanale peine à trouver des débouchés alors que les bars, les restaurants sont fermés et que le secteur de l'événementiel est à l’arrêt depuis plusieurs mois. 

Pour ouvrir, la piscine du Wacken a dû réaliser quelques concessions. "En période hivernale, notre fréquentation maximale instantanée est d’habitude de 500 personnes. Là, nous en sommes à 40%, soit 200 nageurs", chiffre Jérémy Sold, responsable de la piscine. Depuis la réouverture, ce nombre n’a pas encore été atteint. Il pourrait l’être à la fin du mois, lorsque l’autre piscine ouverte de la ville (Hautepierre) fermera pour des travaux d’entretien. Dans le bassin ce jour-là, une centaine de nageurs se répartissent sur les sept lignes d’eau (trois en bassin de 25 mètres, quatre sur celui de 50 mètres), avec un pic en milieu de matinée à 120 personnes. Le crawl est majoritaire, mais la brasse et le dos tentent de se faire une place sur des lignes distinctes.

Prochain objectif : l’ouverture des piscines couvertes

Les nageurs sont lucides : ils sont privilégiés alors que les sports collectifs et en salle sont encore interdits. Régulièrement dans la capitale, Anaïs plaint les Parisiens : "Là-bas, la grande majorité des piscines sont fermées." Elle est une habituée du bassin du Wacken et n’a pas hésité à venir lorsque les températures frôlaient les -10°C la semaine précédente. "C’est un moment de détente, qui permet de couper avec le télétravail", explique celle qui occupe un poste administratif. "C’est une parenthèse enchantée, une bulle où on peut enlever son masque et reprendre ses habitudes", poursuit Pierre-Alain. Christian, la cinquantaine bien tassée, vient quotidiennement "pour le loisir, mais aussi car j’ai des problèmes de santé".

Palmes, tubas et masques ont fait leur retour autour des bassins, comme un souvenir du monde d’avant. © Arthur Massot

Pierre-Alain a le sourire aux lèvres. "C’est la première fois que je reviens à la piscine depuis la réouverture. Ça m’avait manqué", souligne le trentenaire en attachant son vélo. La piscine du Wacken a rouvert le 2 décembre. Du moins son bassin extérieur à 27°C, en conformité avec les mesures sanitaires. Un soulagement pour les nageurs réguliers, qui composent la majorité du bassin. Grégory Lefebvre, triathlète de haut niveau, fait partie de ces habitués. "Je viens cinq à sept fois par semaine ici, alors c’était clairement difficile quand les piscines étaient fermées. J’avais l’impression qu’on m’enlevait quelque chose, ça fait partie de mon équilibre personnel." Certains n’ont pas hésité à venir de Mulhouse, Colmar ou Haguenau pour regoûter au plaisir de la nage.

Au pied du Parlement européen, la piscine du Wacken peut accueillir jusqu’à 200 nageurs dans son bassin. © Arthur Massot

Depuis deux mois et demi, deux bassins sont de nouveau ouverts au public à Strasbourg. Une décision qui ravit les nageurs.

[ Plein écran ]

Romain Jean, retraité et patron de La boîte à musique, seuls studios de répétition du centre-ville de Strasbourg. © Marie Vancaeckenbergh

Pages