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L'ETF, dernier article en vogue sur les marchés financiers, ne contribue en rien au financement de l'économie. Comme tant d'autres produits structurés et dérivés, il ne sert qu'à échanger des richesses entre parieurs. La part exorbitante prise par ces pratiques de casino a conduit le système du crédit à une débâcle toujours en cours, dont les contribuables et les emplois paient la note. Entretemps, les colosses bancaires se restructurent. Pour tenter de décrypter ces mutations, il faut accepter l'immersion dans le dialecte des marchés.
La crise de la dette a eu des conséquences politiques dans toute l'Europe. En Grèce et en Espagne, les gouvernements ont mis en place des plans d'austérité drastiques. Conséquence, les gouvernements ont chuté. Certaines collectivités françaises se sont retrouvés au bord de la faillite. Au Royaume-Uni, David Cameron se bat contre vents et marées pour préserver la place financière de Londres.
En temps normal, les banques se financent très facilement sur les marchés et auprès de la Banque centrale grâce aux bons du Trésor. Mais la spirale de la dette détériore la valeur de ces titres et la crédibilité des États émetteurs. D'où une perte de souveraineté, mesurée par la hausse des taux d'intérêt. Partenaires malgré eux, l'État français et les banques se livrent à un bras de fer constant. Cette interdépendance expose particulièrement les États aux décisions des marchés. Avec l'augmentation de la dette publique, ce phénomène gagne en d'ampleur.