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Treize, c’est le nombre de ponts successivement construits, détruits, re-construits ou en cours de construction depuis 1333 entre Strasbourg et Kehl. Une histoire tumultueuse qui symbolise les relations franco-allemandes au fil des siècles. Depuis Schengen, les ponts ne sont plus des marqueurs de frontières. La crise migratoire actuelle bouscule cette évidence.
L’aventure se termine pour Nicolas Pasquereau, artiste en résidence à Hautepierre. Dans les locaux mis à disposition par l’association Horizome, il peaufine depuis plusieurs mois avec Pierrick Albert, artiste lui-aussi, leur projet “La mémoire de l’Utopie”.
Nicolas Pasquereau est diplômé de la Haute école des arts du Rhin. Photos Christelle Pravixay.
Dans l'un des ateliers occupés par Nicolas Pasquereau, il est difficile de marcher sans buter sur les sacs de béton ou sur les outils qui jonchent le sol. Depuis des mois, le jeune homme travaille sur le projet "La mémoire de l'utopie", avec Pierrick Albert. Les deux artistes souhaitent transmettre l'histoire du quartier en créant des oeuvres participatives et interactives.
Au fond de la pièce se trouvent de drôles d'objets creux que le designer graphique n'a pas fini de peindre. "Quand les personnes toucheront ces modules sonores, elles pourront entendre des témoignages qui racontent la vie du quartier. La création de ces mailles, c’est un peu l’histoire d’une utopie, d’une ville rêvée.”
Ces récits, Nicolas Pasquereau les a recueillis en partant à la rencontre des habitants de Hautepierre avec son "atelier mobile". Cette curieuse brouette customisée et très colorée permettait à l'artiste et à son collègue d'attirer l'attention des passants. Des bancs dépliables étaient installés à différents endroits du quartier, créant des espaces d'échanges. "On leur a aussi demandé s'ils avaient de vieilles photos à nous donner, mais ce n'était pas évident : à l'époque, la plupart des gens n'avait pas d'appareils", regrette-t-il.
La restitution fin octobre
Il ne reste plus beaucoup de temps à l’artiste pour terminer son travail, dont la résidence artistique s'achève. “On est un peu dans le rush, on a pris un peu de retard: on a notamment expérimenté certains procédés techniques qui n’ont pas fonctionné”, avoue-t-il.
C’est au parc de la maille Brigitte que les oeuvres seront exposées. Leur emplacement est déja matérialisé au sol par des dalles de béton: “Il fallait être suffisamment loin des arbres pour éviter les racines”.
D'autres projets sont aussi en cours, notamment des sérigraphies sur les murs de l'école de la maille Jacqueline.
Christelle Pravixay, Clément Grégoire
Vendredi 23 et samedi 24 octobre : exposition des modules sonores et rencontre avec les artistes au parc de la maille Brigitte.
De plus en plus de numérique
La pépinière s'adresse à tout type d'activités. Dans ses 18 bureaux modulables et 10 ateliers, les entreprises accueillies sont surtout issues des filières numériques, et la représentation de l'artisanat tend à baisser. "On a tout de même un vitrier en ce moment", précise Patrick G'Styr. Jean-Philippe Scholl, dirigeant de JPS éclairage, est l’un des tous premiers locataires de la pépinière. "Je travaillais seul chez moi dans mon salon, il fallait que je trouve des locaux", explique-t-il. En sortant de la pépinière en 2013, JPS éclairage comptait trois salariés, aujourd’hui elle en compte cinq. Installé désormais au parc des Forges, Jean-Pierre Scholl se dit très reconnaissant de la pépinière et "de l'aide de M. G'Styr, grâce à qui [il a] trouvé [s]es locaux actuels".
Quatre ans après sa création, la pépinière de Strasbourg continue d'apporter une solide aide aux entrepreneurs d'Hautepierre et d'ailleurs. Une structure à l'échelle de toute l'Eurométropole qui tente tout de même de se faire une place dans le quartier.