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Maike Herrmann, représentante de l'Office de l'immigration, décrit le parcours adminisitratif d'un migrant à son arrivée en Allemagne.
Erich Jais, responsable du groupe de bénévoles, décrit le fonctionnement et les objectifs de cette structure.
Le destin des réfugiés qui rejoignent l’Europe ne laisse pas indifférents les citoyens kehlois. La réunion du groupe de bénévoles Flüchtlingshilfe Kehl s'est tenue mercredi dernier. Ce collectif aide les migrants dans le début de leur nouvelle vie : ils assistent les familles dans les procédures bureaucratiques, leur apprennent l’allemand ou font don de vêtements. Cette solidarité concrète se révèle nécessaire à la lumière de l’exode sans précédent auquel on assiste aujourd’hui.
La Carrosserie HH ouvre ses portes pour les 32e Journées européennes du Patrimoine ce week-end. Cette année encore, l'équipe spécialisée dans les voitures anciennes attend une centaine de visiteurs au port du Rhin.
Hubert Haberbusch et ses employés exercent une belle profession, et ils comptent le faire savoir. La Carrosserie HH, repaire de voitures anciennes, sera l'un des quelques lieux du port du Rhin à visiter samedi et dimanche pour les 32e Journées européennes du Patrimoine. « On ouvre les portes dès que l'on peut. Toute l'équipe est présente pour expliquer le métier aux visiteurs », annonce Romain Gougenot, un employé.
Le métier, cela fait bientôt quarante ans que Hubert Haberbusch le pratique, maillets et marteaux à la main. L'atelier du 12, route du Rhin-Napoléon, qu'il a fondé, est reconnu dans son domaine, les voitures anciennes : Delahaye de 1949, George Irat de 1946, Talbot de 1957… La carrosserie travaille pour des collectionneurs particuliers, ou des musées comme la cité de l'automobile de Mulhouse. « Les portes ouvertes de ce type, c'est un moment unique, affirme Romain Gougenot, où l'on peut montrer que le métier existe encore, comment il se pratique, et où l'on peut partager notre passion avec le plus grand nombre. » Il n'existe pas de formations spécifiques en carrosserie ancienne : les employés ont au minimum un bac pro en la matière, et apprennent le reste sur le tas -des techniques anciennes à l'utilisation des machines traditionnelles.
Curieux, familles, habitués des Journées du Patrimoine, passionnés de voiture : le public est varié. L'accès à la carrosserie, route du Rhin Napoléon, est un peu compliqué mais le port du Rhin est de plus en plus attractif et les gens viennent de partout, même d'Allemagne. « Certains habitent dans le coin depuis dix ans, et décident un jour, au hasard, de passer la porte de la carrosserie. On est une boîte connue par ici. » Aux périodes d'affluence, une vingtaine de personnes peut être présente dans l'atelier.
Mathilde Loire et Antoine Magallon
Entre Cronenbourg et Koenigshoffen, le lieu dit d'Hohenstein - Hautepierre en allemand devient en décembre 1964, une zone à urbaniser en priorité. Dans les années 1960, Strasbourg fait preuve d'un manque croissant de logements, un projet nouveau d'urbanisme voit donc le jour. Au départ treize mailles octogonales sont prévues, elle doivent accueillir 3000 habitants chacune. Dans cette utopique idée des grands ensembles, le plan d'urbanisme voulu par l'architecte Pierre Vivien doit reconstruire du lien social. Les voitures circulent en périphérie des mailles, la vie s'organise comme dans de petits villages.
Finalement ce sont huit mailles qui sont construites des années 70 aux années 80. Toutes portent des noms de femmes, et contiennent une part importante de logements sociaux, près de 80% pour Hautepierre quand Strasbourg est à 30%.
Aux premiers temps de la construction, Robert Baillard le président de la SERS, la société d'aménagement en charge du projet, avait déclaré que Hautepierre devait devenir « un havre de paix et de sécurité ».
Elle fait partie depuis 1996 des Zones Urbaines Sensibles, ces territoires définis pour être la cible prioritaire de la politique de la ville.
La police allemande effectue depuis ce lundi des contrôles aux frontières françaises et suisses. Contrôles ayant conduit à l'arrestation de 51 demandeurs d'asile. A Kehl les passagers n'ayant pas de pièce d'identité sur eux sont renvoyés en France.
Après l'Autriche, la France : l’Allemagne a établi ce lundi à partir de 18h des contrôles policiers quasi-systématiques sur le pont de l'Europe entre Strasbourg et Kehl. Ce renforcement concerne la France et aussi la Suisse, explique un responsable de la police allemande à Stuttgart, qui précise que ces contrôles ne se font pas « aussi intensivement qu’en Autriche ». Les véhicules particuliers ne sont pas encore la cible des forces de l’ordre. Elles se focalisent sur les bus de ville (la ligne 21) qui relient les deux rives du Rhin, ainsi que sur les trains établissant la liaison entre Strasbourg et l’Allemagne. Les raisons affichées sont claires : « la crise migratoire ».
En l'espace de deux heures, Cuej Info a constaté ce mardi que la police allemande a arrêté sept bus en provenance de Strasbourg. Les deux policiers en faction sont montés dans chaque véhicule, vérifiant les papiers des passagers pendant cinq bonnes minutes, et renvoyant vers la France tout ceux qui ne pouvaient pas produire une pièce d’identité. A l’instar de ce jeune homme qui, travaillant à Kehl, a dû repartir en France chercher ses papiers.
Lors de notre passage en Allemagne, les deux policiers montés dans le bus n’ont pas jugé bon de vérifier notre identité. En revanche, l’homme d’origine africaine en face de nous n’a pas bénéficié du même traitement de faveur. La gare de Kehl est le théâtre du même manège. Quatre policiers sur le quai attendent ce mardi après-midi les trains en provenance de la France, entrent dans les wagons et procèdent à des contrôles ciblés.
Ces contrôles aux frontières sont légaux en vertu de la clause de sauvegarde de l’article 2.2 de la convention de Schengen, qui permet aux différents états membres de les rétablir en cas de situation exceptionnelle. L’Allemagne considère donc l’afflux massif de réfugiés comme une « menace grave pour sa sécurité intérieure », comme le prévoit le Code de Schengen.
Le maintien de cette politique sur le long terme reste incertain. Dans la journée de mardi, 51 migrants en situation illégale ont été interpellés aux frontières franco-allemande et helvéto-allemandes selon la communication de la police de Stuttgart. La CTS n'a pas été informée de ces contrôles mais précise qu'ils n'ont pas d'impact sur la fluidité du trafic. La préfecture du Bas-Rhin n'a, quant à elle, pas souhaité répondre à nos questions.
Nicolas Serve, Antoine Magallon, Mathilde Loire, Anna Riva, Enric Bonet