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Embarquez avec Messaline pour un trajet sur la piste cyclable qui longe l'Ill. © Messaline Hamon
Cartographie des zones d’engorgement de la route de Schirmeck construite à partir des données trafic du Sirac sur Open Data Strasbourg. © Diarouga Balde et Zoé Fraslin
Aux abords de l’arrêt de bus Gliesberg, les embouteillages sont quotidiens. © Zoé Fraslin
Localisation des généralistes en exercice et gynécologues ou anciens de la Montagne-Verte. © Loris De Ciechi et Celia Moebs
Pendant ce temps, Amine, couvert d’une cape protectrice blanche estampillée du logo HDR Barber, est installé face au miroir. Emporté par la discussion, Chadi Hadri pose sa tondeuse, quitte le poste de coiffure et s’installe au bac à shampooing défectueux. Il embraye en racontant toutes les étapes de son parcours. Pour sa coupe, Amine devra encore attendre un peu.
Augustin Brillatz et Thomas Dagnas
Un trajet bouché et risqué
Un patron chef d'orchestre
Amine est le seul à se faire couper les cheveux. Medhi, bonnet enfoncé sur le crâne, taquine le propriétaire : "Chadi il a changé hein, il fait des interviews maintenant !" s’exclame Zied. "L’écoutez pas, il est sous snus (tabac à chiquer, ndlr) !" rétorque le patron. La discussion devient plus sérieuse lorsque Salahdine, apprenti dans un autre salon de coiffure, se met à débriefer sa journée de travail. Chadi Hadri prodigue ses conseils : "T’arrêtes le CAP, tu bosses et t’ouvres ton salon comme moi !" Dans cette assemblée exclusivement masculine, le jeune homme endosse tour à tour le rôle du patron exigeant, du chambreur ou du grand frère.
Le flot de personnes est continu : quand Fatih et Ulas quittent le salon après une petite heure de bavardages, c’est Salahdine qui entre. L’homme dépose une mallette argentée au sol avant de s'asseoir dans un siège de coiffure. Il est bientôt suivi par Amine, Medhi et Zied, qui pénètrent dans le barbershop vers 19h45.
Dans le fond du salon, contre le mur végétal qui décore la pièce, Ulas, assistant d’éducation, se livre sur sa relation avec le patron : "Si j’avais le temps, je viendrais tous les jours pour Chadi." Son ami Fatih abonde : "On vient pour Chadi, on fait que rigoler avec lui, on vient pour décompresser après le travail." Le jeune entrepreneur ne s’en cache pas : "Je veux mettre à l’aise les gens. Pour certains, c’est un moyen de sortir de leur tanière."