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Noah, 22 ans, devant l'ascenseur d’une bibliothèque strasbourgeoise, le 29 septembre. Photo : Mina Peltier

Noah, 22 ans, devant l'ascenseur d’une bibliothèque strasbourgeoise, le 29 septembre. Photo : Mina Peltier

La région Nouvelle-Aquitaine souhaite instaurer un congés menstruel, selon un projet soumis lundi 2 octobre 2023 au vote de sa commission permanente. Après l’Espagne, premier pays d’Europe à avoir introduit ce type de dispositif l’année dernière, ce congé fait son chemin en France. Une des premières initiatives de l'Hexagone a été lancée fin mars dans la ville de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). 

Deux jours de congé par mois

Le conseil de la Région Nouvelle-Aquitaine a précisé mardi que les employées de la région pourront disposer avec « un justificatif médical de deux jours d’autorisation spéciale d’absence par mois, sans jour de carence et donc sans retenue sur salaire. » Cette proposition peut présenter des avantages pour les nombreuses personnes concernées et apporte plus d’attention à la santé des femmes, réduit leur douleur, leur inconfort tout en favorisant leur bien-être mental. Tout cela peut améliorer la productivité des employées en leur donnant plus de temps de repos, car certaines personnes menstruées* ne peuvent pas se passer de médicaments analgésiques certains jours.   

Bien que cette possibilité d'avoir plus de jours de congé est saluée par beaucoup, ce dispositif ne fait pas l’unanimité, notamment chez certaines féministes. Sophie Binet, première secrétaire de la CGT, parle ainsi d’une « stigmatisation des femmes ». De son côté, l’association Osez le féminisme épingle une « fausse bonne nouvelle ». Cette mesure pourraient avoir des effets contre-productif, avec des risques de discrimination à l’embauche. Les employeurs pourraient privilégier le recrutement d'hommes en raison de ces journées supplémentaires de congés.

« Mieux prendre en charge les femmes »

L’association souhaite donc que la santé des personnes menstruées soit prise au sérieux : « C'est à la société de mieux prendre en charge les femmes, investir dans la recherche pour faire cesser ces douleurs et ne pas juste dire aux femmes : 'Ok, ce n'est pas grave, vous pouvez être pliées en deux, mais restez chez vous'. » La région Nouvelle-Aquitaine partage en partie ce constat et souhaite responsabiliser les entreprises. « En l’absence de mesure nationale, il en va de la responsabilité de chaque employeur d’améliorer le quotidien professionnel des agents souffrant d’endométriose ou de règles douloureuses. »

* Quand on parle de menstruation, on ne pense souvent qu'aux femmes. Mais certains hommes trans ainsi que des personnes non-binaires ont aussi leurs règles ; tout en sachant que toutes les femmes ne sont pas menstruées. Il est donc préférable d’utiliser l’expression de « personnes menstruées » à celle de « femme », trop restrictif.  

Johanna Mohr

Édité par Jade Lacroix

En 2023, les glaciers suisses ont perdu 4% de leur volume. Ici, le glacier d'Aletsch, le plus grand des Alpes, avec une superficie de 78 km2. Photo d'illustration Kazabubu/Pixabay

Assis sur un banc, en pleine pause cigarette, Matthieu, 21 ans, se remémore les scènes où il s'est fait contrôler, à trois reprises. « Ce qui m’a marqué la deuxième fois, c’est qu’il y avait beaucoup de policiers dans le centre-ville de Strasbourg. J’étais sur le quai, ils m’ont contrôlé moi, mais aussi d’autres groupes de jeunes, à côté. Je pense qu’ils avaient des quotas. » Même lorsqu'il était mineur, Matthieu s’est fait contrôler. Il venait d’acheter un vélo. En selle sur l'ancien, il tenait d'une main le nouveau. « Ils ont cru que je les avais volés ». Depuis quelque temps maintenant, l’étudiant en gestion administration et comptabilité a développé une nouvelle stratégie pour éviter de se faire contrôler au faciès : rouler à vélo. « Là au moins, ils ne peuvent pas m'arrêter. »

Alexia Lamblé et Mina Peltier

Édité par Laura Beaudoin

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Alors que l’Assemblée nationale discute de conditionner le versement de l’allocation, des travailleurs sociaux s’interrogent sur l’utilité et l’applicabilité d’une telle mesure.

Jean-Georges Trouillet (au centre) avec le président de l'Assemblée Corse Gilles Siméoni. Photo fournie par l'intéressé

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