Le Parlement européen doit se positionner le 7 février sur l’autorisation des nouvelles techniques génomiques. Mais une partie des eurodéputés s’inquiète de l’arrivée de ces « nouveaux OGM ».
Après une semaine de tensions autour de l’annonce de la seconde partie du gouvernement, qui se fait attendre, François Bayrou a refusé d’y prendre part. Le Modem se divise sur ses propos très critiques envers la macronie.
Son nom était sur toutes les lèvres depuis le début de la semaine, pressenti pour reprendre le ministère de l’Éducation nationale : François Bayrou a dit non. En l’absence « d’accord profond sur la politique à suivre », le président du Modem a indiqué à l’AFP, mercredi 7 février au soir, refuser d’entrer dans le gouvernement de Gabriel Attal. « Le pays a besoin de plus de compréhension politique de ce qui se passe à la base et de moins de technocratie gestionnaire », a-t-il fustigé, dénonçant « une dérive » de ceux qui avaient promis de « gouverner autrement » en 2017.
Il est allé jusqu’à dénoncer « une démarche d’humiliation » à son encontre : il se serait vu proposer le ministère des Armées, alors qu’il visait celui, plus prestigieux, de la rue de Grenelle. Un poste qu’il avait déjà occupé dans les années 90 et qui connait selon lui « une crise de confiance qui vient de loin et (qu’il croyait) que l'on pouvait corriger ». Il avait également en vue le portefeuille de l’Aménagement du territoire, invoquant « la distance désormais de plus en plus grande entre les citoyens et l'action publique ».
« Le Modem est en pleine incohérence »
Chef d’un parti fort d’une cinquantaine de députés à l’Assemblée nationale, le maire de Pau est vivement critiqué par ces derniers, qui n’auraient pas été prévenus en amont de son refus. « Le Modem est en pleine incohérence, a dénoncé le député du parti centriste Jean-Louis Bourlanges ce jeudi sur X. Il accuse François Bayrou « d’affaiblir dangereusement » le Modem tout en le « discréditant ». « C’est politiquement inepte et moralement dégradant », a-t-il conclu. Le camp semble cependant partagé : le député du Loiret Richard Ramos, lui, abonde dans le sens de François Bayrou. « On a aujourd'hui un gouvernement qui est de droite et parisien », a-t-il regretté sur le plateau de BFMTV. Dans un communiqué sur X, le parti lui-même s'est rangé derrière l'avis de son président, déclarant qu'il assumait son rôle de « vigie pour que les engagements pris devant les Français en 2017 et réaffirmés en 2022 soient tenus ».