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Photo Flickr (Gelinh)

Du lundi 14 au dimanche 20 octobre, le quartier accueille des dizaines de manifestations pour fêter la Semaine du goût. Mercredi 16 octobre, de 14h à 17h aura lieu l'événement central de la semaine : la marche pour la forme. Les participants (tout public) seront invités à parcourir les mailles et à s'arrêter à différents atelier pour faire du sport, apprendre à cuisiner, connaître les fruits et légumes de saison, ou encore déguster des crêpes ou des châtaignes grillées. Un dernier atelier permettra aux marcheurs de découvrir le nouveau petit coin jardin de la maille Eléonore tout en écoutant (ou même en faisant) de la musique.

Le programme détaillé de la Semaine du goût à Hautepierre est à retrouver sur cette page.

 

F.T.

Durant une semaine, l'équipe de tournage de la série Une famille formidable (TF1) s'est installée dans le quartier de la Robertsau. Le château de Pourtalès et la forêt de la Robertsau, avec d'autres lieux alsaciens, servent en effet de cadre à deux épisodes. Vendredi, l'équipe s'est attelée au tournage d'une scène où Jacques Beaumont (Bernard Le Coq) est poursuivi par un ours et trouve refuge dans un arbre. Un tel tableau demande de nombreux préparatifs.

(Crédits : E.C. et R.T./Cuej)

Avec du retard, deux femmes arrivent dans la classe. L’une d’elles ne parle pas un mot de français. C’est aussi le cas d’Adam, l’un des pères présents ce matin. Il parle Russe et parvient difficilement à s’exprimer en Français. Latica Lunka écrit au tableau « Je m’appelle Adam », et lui fait répéter. Timidement, il s’exécute plusieurs fois. Son voisin Xhevdet lui indique comment lire.

De petits groupes sont formés. Latica Lunka essaye, malgré les réticences, de mélanger les personnes et les niveaux : « Vous faites partie de l’école, je vais vous demander de réfléchir entre groupe à des propositions que vous pourriez faire pour l’améliorer ». « On a beaucoup de choses à dire, mais malheureusement, personne ne nous demande ! », lâche Amina* désabusée. Dans son coin, Adam chuchote « Je m’appelle Adam ».

« L’école républicaine »

Justement, la semaine prochaine, la professeur de français voudrait faire venir des représentants de parents nouvellement élus. Pendant un bon quart d’heure, les petits groupes discutent. Dans les couloirs, la sonnerie de 10h retentit. C’est la Marche Turque de Mozart, aussi cérémonieuse que les idées qu’exposent les groupes sont dissonantes. Elles vont du très concret : « Il faudrait diversifier les sorties, les enfants vont toujours au musée d’art moderne ! », « mettre en place un bus pour aller à la piscine plutôt que d’y aller à pieds », au plus délicat : « que la nourriture de la cantine soit halal, ou au moins casher ». Dans le même ordre d’idée, Amina* explique : « Je ne comprends pas pourquoi, dans une classe avec 99% de musulmans, on passe deux semaines à préparer Noël  ». « En France, fêter Noël, ça n’est pas forcément religieux, explique Latica Linka. Noël fait partie de la culture française, c’est aussi ça l’école républicaine. » 

Deux fois par semaine, l’école élémentaire Eléonore accueille un cours de français destiné aux parents d’élèves. Une manière d’intégrer les parents d’origine étrangère à la vie de l’école, et de faciliter la réussite scolaire de leurs enfants.

« Les parents ont leur part de travail »

Pascale Kuntzmann, secrétaire du réseau de réussite scolaire Hautepierre-Erasme, l’organisme de l’Education nationale qui chapeaute les ateliers : « Dans cette école ainsi qu’à l’école Catherine, il y avait un vrai besoin : il y avait une forte population d’origine étrangère, et nous voulions favoriser les relations parents-enseignants. A l’école Eléonore, c’est la quatrième année que l’atelier a ouvert. Les mamans appréhendent moins la rencontre avec les professeurs, et participent plus souvent au sorties scolaires. D’une manière générale, elles comprennent mieux ce qu’on attend de leurs enfants à l’école. »

Martial Muller, directeur de l’établissement : « Ces cours permettent à la fois d’éviter des conflits avec les parents, dus à leur non compréhension du français, mais aussi de mieux les intégrer à la vie de l’école. Ce n’est plus comme dans le temps où les parents étaient mis en dehors de l’école. Aujourd’hui, l’école doit être un lieu où les parents sont acceptés et ont leur part de travail. C’est primordial. En dehors de la connaissance de la langue, les parents apprennent à s’asseoir à côté de leur enfant, à sortir leurs cahiers, les signer et regarder où ils en sont. »

Pour les parents, les raisons de venir à ce cours vont au delà de la participation à la vie de l’école : communiquer avec le médecin, aider les enfants à faire leurs devoirs, et éventuellement trouver un travail.

A 10h30, la classe se vide. La plupart des parents se retrouveront lundi pour deux nouvelles heures de cours de français. « J’aimerais bien qu’il y ait ce cours quatre ou cinq fois par semaines ! », sourit Gülser, une jeune femme au voile fleuri.

Florence Tricoire

 

*Le prénom a été changé

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Dans cet épisode, l'ours Valentin et son dresseur, Frédéric Chesneau, jouent leur propre rôle. (Crédit : R.T./Cuej)

(Crédits : R.T./Cuej)

Soirée des familles, conférences et concerts, les festivités inaugurales se poursuivent jusqu’au dimanche 20 octobre.

Renaud Toussaint

Un rectangle de verre et de béton aux lignes sobres et contemporaines, au cœur du Parc de la petite Orangerie. Une vaste salle modulable, ouverte sur l’extérieur. La paroisse protestante de la Robertsau prenait samedi ses quartiers dans son nouveau foyer Mélanie de Pourtalès. Une nouvelle page dans l'histoire de cette communauté implantée à la Robertsau depuis le XVIe siècle. Reste à faire vivre ce projet à près d’un million d’euros avec les paroissiens… et les Robertsauviens.

LEGENDE

L'association D-Clic rencontre, depuis 2008, les élèves de troisième de Hautepierre pour les aider à trouver un stage en entreprise. 

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