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Thomas Dagnas

En contrepartie de l’autorisation à pêcher, les 27 pays membres s’engagent à payer au Cap-Vert plus de 780 000 euros par an. Les industriels de la pêche européens devront eux payer des redevances annuelles aux autorités capverdiennes qui s’élèvent à près de 600 000 euros.

La lutte contre les pêcheurs illégaux trace l’un des axes majeurs de l’accord commercial. Irina Popescu, chercheuse au think-tank du Parlement européen, détaille l’importance écologique de cette mesure : “Certains pêcheurs utilisent des équipements interdits ou opèrent dans des aires protégées. Les espaces maritimes et les espèces protégées sont affectés. [Le quota de 7000 tonnes] permet d’éviter la surexploitation des ressources.”

Les navires de l’Union européenne peuvent continuer à pêcher le thon dans les eaux du Cap-Vert

Le Parlement européen a donné son feu vert pour l’accord de pêche entre l’Union européenne et le Cap-Vert. Jusqu’en 2029, 56 navires de pêche portugais, français et espagnols pourront sortir des eaux 7000 tonnes de thons rouges, requins bleus et espadons. Ce partenariat économique existe avec le pays africain depuis 1990. Il a été revu plusieurs fois, en 2007 puis en 2016, pour répondre à des exigences de durabilité. Le député en charge du dossier Paulo Do Nascimento Cabral (PPE, droite) se félicite de l’équilibre de l’accord commercial entre les deux pays : “C’est loin d’être un accord prédateur. Le Cap-Vert va recevoir de l’Union Européenne des fonds pour rendre sa pêche plus durable.”

La riposte politique, un “chemin dangereux”

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Au sommet sur l'IA de Paris ce mardi 12 février, Ursula von der Leyen et J.D. Vance ont évoqué le sujet des droits de douane. © Ian Langsdon / AFP

Augustin Brillatz et Thomas Dagnas

Plus de gaz américain pour l’Europe : une idée soutenue en novembre dernier par la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen. Elle a rencontré mardi soir le vice-président américain J.D. Vance à Paris. "L’Europe compte beaucoup pour nous. Nous voyons beaucoup de relations économiques à construire avec le continent", a rassuré le numéro deux des États-Unis.

Chez les conservateurs, les positions sont plus mesurées. Pour le Parti Populaire Européen (PPE, droite), difficile de s’engager dans une guerre commerciale. L’eurodéputé polonais Michał Szczerba (PPE, droite) rappelle ainsi que les filières acier et aluminium représentaient plus de 300 000 emplois directs à l’échelle européenne. À l’extrême-droite, les Conservateurs et Réformistes européens (ECR) assument leur proximité avec Donald Trump et réclament l’achat massif d’armement américain, et l’augmentation des importations de Gaz naturel liquéfié (GNL) pour contenter les Etats-Unis.

Augustin Brillatz

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