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Incertitude après les élections législatives en Irlande

12 février 2020

Incertitude après les élections législatives en Irlande

Avec 24,5% des voix, le Sinn Féin est arrivé en tête des élections générales irlandaises du 8 février. Le parti de gauche a créé la surprise jusqu’au Parlement européen de Strasbourg.

Jeudi 12 février, le Parlement européen a adopté une résolution pour lutter contre le trafic des animaux de compagnie en Europe. Le texte prévoit un contrôle plus strict des établissements d’élevage et un registre européen pour les chiens et les chats.

C’est, après les armes et la drogue, le troisième type de commerce illégal le plus rentable en Europe. Chaque mois, 46 000 chiens sont vendus frauduleusement sur le Vieux continent. C’est pour cela que les députés ont adopté, mercredi 12 février - par 607 voix pour, 3 voix contre et 13 abstentions - une résolution pour contrer le commerce illicite des chiens et des chats dans l’Union européenne.

Ces animaux sont maltraités : "Ils sont malades, non sevrés, non vaccinés, traumatisés physiquement et psychologiquement", s’indigne Tilly Metz, eurodéputée luxembourgeoise (Les Verts). Au-delà du bien-être animal, il existe un enjeu de santé publique "avec la protection du consommateur face aux maladies contagieuses", ajoute-t-elle. Si les eurodéputés ont pris l’initiative de cette résolution, c’est qu’ils considèrent que la Commission européenne n’agit pas assez pour sanctionner ceux qui contournent la législation : "Nous voulons que la Commission force les Etats membres à respecter les règles européennes existantes sur le commerce des animaux de compagnie", explique Pascal Durand, eurodéputé français (Renew, centre-libéral).

Les eurodéputés demandent, par exemple, l’identification et l’enregistrement sur un fichier européen des chiens et chats, la création de registres nationaux de vendeurs d’animaux et des sanctions plus sévères contre les vétérinaires qui contrefont des passeports pour animaux. 74% des Européens jugent que les animaux doivent être mieux protégés selon une étude de TNS Opinion commandée par la Commission européenne en 2016 : "Pourtant, les commissaires européens estiment que ce n’est pas un sujet majeur !", déplore Pascal Durand. "Le Parlement n’a pas un pouvoir d’initiative, le texte législatif dépend de la volonté de la Commission."

 

Laura Poli

Sommaire plenière février 2020

La session de février 2020 au jour le jour

03 février 2020

Quand faut y aller, faut y aller. Les élections européennes arrivent, plus le temps de tergiverser, l’heure est aux votes. Des piles de rapports atterrissent sur le bureau des députés, ils ont quatre jours de plénière à Strasbourg devant eux. Il faut évacuer les gros dossiers, quitte à faire du forcing. La très polémique réforme du droit d’auteur numérique est passée : 1-0 pour le Parlement face aux GAFA et leurs armées de lobbyistes.

Interdiction du plastique à usage unique, réduction des émissions automobiles, fin des subventions pour les centrales à charbon, les députés sont bien verts tout à coup... feraient-ils de l’oeil à leurs électeurs ?

Le Parlement clôturera cette plénière avec une épine dans le pied. L'harmonisation des normes sociales dans le transport routier attendra, les députés de l’Est ont torpillé la procédure… et réussi à repousser le vote.

Manifestations à l’entrée du bâtiment, journalistes qui se bousculent à la sortie de l'hémicycle, on aura rarement vu tant de regards tournés vers les eurodéputés. Ultime occasion pour eux de briller, avant d’être soumis à l’épreuve des urnes.

Julia Toussaint

Une résolution dénonçant avec virulence l’immobilisme de la Commission européenne dans le dossier du Dieselgate a été adoptée jeudi 28 mars par les eurodéputés.

En 2015, le constructeur automobile allemand Volkswagen est épinglé pour avoir falsifié les taux d’émissions polluantes de certains de ses moteurs diesel. 8,5 millions de véhicules sont concernés en Europe. Dans la foulée, le Parlement européen lance une commission d’enquête pour identifier les failles des systèmes de contrôle et établir la responsabilité des institutions européennes et des Etats membres dans le scandale. Quatre ans plus tard, des milliers de véhicules circulent encore. Une situation dénoncée le 28 mars par les eurodéputés réunis en plénière à Strasbourg.

Les cinq groupes parlementaires (ALDE, EFDD, S&D, GUE, Verts) à l'origine de la résolution exhortent la Commission à être plus ferme sur les rappels de véhicules. « Qu’attend la Commission européenne ? Il s’agit de la santé de nos citoyens ! » s’emporte l’eurodéputée danoise Christel Schaldemose (S&D, sociaux démocrates). Face à la véhémence des eurodéputés, le commissaire européen à l’énergie et au climat, Miguel Arias Cañete, s’efforce de défendre les mesures mises en place par la Commission depuis le Dieselgate.

Florent Grelier, ingénieur véhicules propres pour l’ONG Transports et Environnement, reconnaît qu’il « n’est pas simple pour la Commission d’intervenir ». Il pointe surtout la responsabilité des Etats membres dans la défaillance des contrôles d’émissions. Une situation qui devrait néanmoins selon lui s’améliorer après 2020, date à laquelle les pouvoirs de la Commission européenne seront renforcés en la matière.

Pauline Dumortier

Le Parlement européen définit un cadre légal pour mieux informer les consommateurs sur le caractère écologique des produits.

Qui a déjà pensé acheter un produit biologique ou écologique car son emballage était vert ? En finir avec le greenwashing, c’est l’objectif du règlement adopté ce jeudi 28 mars par le Parlement européen. Certaines entreprises peu scrupuleuses orientent en effet leurs actions marketing et leur communication vers un positionnement soit disant “vert”, mais qui ne l’est pas vraiment dans les faits.

Une classification commune aux 28 Etats membres sera également introduite pour permettre de distinguer les investissements durables de ceux qui ne le sont pas. Elle suivra des normes précises qui sont encore en cours de définition par la Commission. « Aujourd’hui 30 milliards d’euros sont investis dans le charbon et d’autres techniques à risque » explique l’eurodéputée finlandaise Sirpa Pietikäinen (PPE, chrétiens démocrates). Elle tranche : « Ce n’est pas acceptable que le charbon soit perçu encore par certains comme un investissement vert. »

Ce renforcement de la transparence en matière de pratiques commerciales et financières environnementales a pour objectif d’aider le consommateur à acheter en connaissance de cause. « Les européens sont de plus en plus enclin à se tourner vers des produits écologiques » rappelle la députée polonaise Jadwiga Wiśnizska (CRE, souverainistes).

Le règlement s’inscrit dans un ensemble de directives initiées par l’Union européenne, afin de respecter l’Accord de Paris et le programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030.

Sophie Piéplu

Un nouveau cadre pour lutter contre le greenwashing

28 mars 2019

Un nouveau cadre pour lutter contre le greenwashing

Le Parlement européen définit un cadre légal pour mieux informer les consommateurs sur le caractère écologique des produits

Des fontaines vont aussi être installées dans les rues. Pour Michel Dantin, « ces mesures sont beaucoup plus secondaires que celles sur l’amélioration de la qualité de l’eau ». Il estime que la quasi-totalité de la population européenne a déjà actuellement accès sans difficulté à de l’eau potable.

Mais selon la Commission européenne, les pénuries d’eau concernent encore pas moins de 11% des européens. Elle affirme également qu’un meilleur accès à l’eau potable pourrait permettre de réduire de 17% la consommation d’eau en bouteille. C’est d’ailleurs l'un des autres enjeux de la directive. « Nous voulons que les citoyens aient confiance en l’eau du robinet », assure Christophe Hansen, eurodéputé luxembourgeois (PPE, chrétiens démocrates). « Boire directement l’eau du robinet, c’est bon pour le portefeuille mais c’est aussi bon pour l’environnement », note-t-il.

Après cette nouvelle adoption, les eurodéputés espèrent que les États feront de cette mesure une priorité. En octobre dernier, l’Autriche alors à la tête du Conseil de l’Union européenne avait laissé traîner le dossier.

 

Héloïse Lévêque, Macha Menu

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