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Les trois rapporteurs en charge du dossier, les socialistes, les écologistes et l’extrême gauche ont pointé du doigt les problématiques liées à cet insecticide. Bien qu’il ait reçu un avis favorable de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), le stress environnemental ou encore sa filiation avec d’autres toxines connues n’ont pas été prises en compte dans l’étude du "MON 95275", dénonce les eurodéputés. Cette résolution ne sera pas contraignante et est utilisée par les parlementaires pour faire pression sur la Commission.

Les deux instances de l’Union européenne sont en désaccord sur l’insecticide  "MON 95275 génétiquement modifié". Ce produit phytosanitaire utilisé dans l’agriculture du maïs se propage ensuite dans les sols, l’eau ou les organismes des animaux qui sont exportés et vendus en Europe. Si la Commission européenne affirme que le produit permet de lutter efficacement contre les insectes et a autorisé sa mise sur le marché en 2024, le Parlement européen ne le voit pas de cet œil. Ce mercredi 12 février, les parlementaires s’y sont opposés à une grande majorité. 

Les trois rapporteurs en charge du dossier, les socialistes, les écologistes et l’extrême gauche ont pointé du doigt les problématiques liées à cet insecticide. Bien qu’il est reçu un avis favorable de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), le stress environnemental ou encore sa filiation avec d’autres toxines connues n’ont pas été prises en charge dans l’étude du "MON 95275", dénonce les eurodéputés. Cette résolution ne sera pas contraignante et est utilisée par les parlementaires pour faire pression sur la Commission.

Les navires de l’Union européenne peuvent contribuer à pêcher le thon dans les eaux du Cap-Vert

"Dans tous les groupes il y a du oui comme du non. L’avis dépend plus du pays que du groupe", avance l’eurodéputée Céline Imart (PPE, droite). Les députés français et polonais suivent la position de leurs représentants au Conseil de l’UE, craignant pour leur secteur agricole. Leurs homologues allemands y sont, eux, plutôt favorables, priorisant les intérêts des industries automobiles et chimiques allemandes.

Iris Pavie

Alizée Grides, Maud Karst

Un clivage au-delà des groupes

Maud Karst

"Je défie quiconque de me dire quelle sera l'issue du vote parlementaire", s’amuse Gilles Pennelle (PfE, extrême droite) au sujet du Mercosur. Validé le 6 décembre, cet accord doit encore être ratifié par le Parlement européen et le conseil de l’Union européenne dans les mois à venir. Il vise à instaurer une zone de libre-échange entre l’Union européenne et les cinq pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Bolivie). L’objectif : éliminer environ 90% des droits de douane dans les deux sens, notamment sur les produits agricoles et industriels. Il ouvrirait également l'Europe à un marché de 223 millions de consommateurs. Mais à l’heure où Trump menace l’équilibre du commerce international et que la crise agricole gronde parmi les 27, les groupes sont largement divisés au sein de l’hémicycle.

À la droite de l'hémicycle, les préoccupations concernent la sécurité militaire. Le finlandais Sebastian Tynkkynen, eurodéputé du groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR, conservateur) réclame "un instrument spécial pour garantir notre sécurité", incluant des infrastructures militaires. En tout les cas quelques soit les domaines, il faut des "mécanismes plus pérennes, en plus des aides d’urgence", selon Andrzej Halicki, eurodéputé polonais du Parti populaire européen (PPE, droite).

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