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Une fois de plus, le Parlement européen tire la sonnette d’alarme sur la détérioration de la situation politique du pays. À Tbilissi, les manifestations pro-européennes pour les droits civiques et la démocratie durent depuis plus de cinquante jours. Une crise provoquée par la victoire aux élections législatives du parti pro-russe Rêve Géorgien, malgré des soupçons importants de fraude. “Ne vous contentez plus de mots, ne laissez pas Poutine kidnapper une nation européenne de plus sans réagir,” a exhorté Raphaël Glucksmann, député européen S&D. La Russie contrôle déjà 20% du territoire géorgien : la république autonome d’Abkhazie et l’ancienne région autonome d’Ossétie.

Les parlementaires européens, à l’exception des extrêmes, ont tous réclamé l’organisation de nouvelles élections indépendantes face au régime qui accentue la répression sur les manifestants.

Plus de 400 Géorgiens ont déjà été arrêtés. “Les violences contre la population, l’opposition politique et la société civile continuent de s’intensifier,” déplore Rasa Juknevičienė, députée lituanienne du PPE. D’autres parlementaires dénoncent l’agression de Giorgi Gakharia, un des leaders de l’opposition par des partisans du régime.

Le Parlement réitère également sa demande d’imposer des sanctions contre l’actuel chef du parti Rêve Géorgien, Bidzina Ivanishvili, et le gel de ses avoirs dans l’UE. L’oligarque est accusé de jouer un rôle dans la “détérioration du processus politique en Géorgie”. Depuis le 28 novembre, les autorités géorgiennes ont suspendu le processus d’adhésion du pays à l’Union européenne, dénonçant le “chantage” d’eurodéputés.

Jade Santerre
 

Arthur Besnard

Bien que limitée par une interdiction policière de s’approcher des portes du Parlement, la mobilisation a suscité deux rapides interventions d’eurodéputées dans l’hémicycle mercredi. Tilly Metz (Les Verts, gauche) et Lynn Boylan (The Left, extrême-gauche) ont interpellé la Commission sur les lacunes de son programme annuel en matière de de bien-être animal.

Hélène Gauche, militante salariée à L214 Grand Est, explique être présente “pour ne pas que le sujet soit oublié”. À côté de ses collègues déguisés en volaille, elle tend des tracts à tous les fonctionnaires européens sur place et les invite à porter un pin’s de soutien en forme de tête de poulet. Discutant avec les représentants de l’association, les eurodéputés ont pu évoquer leur volonté de poursuivre les efforts entamés par une Initiative Citoyenne Européenne (ICE) sur le bien-être animal en 2021. Cette dernière avait reçu 1,4 million de signatures, mais seul un règlement de la Commission sur le transport animalier en avait résulté, laissant un goût de trop peu aux militants.

L214 défend bec et ongles le bien-être animal 

Une vingtaine de militants de l’association animaliste L214, affublés de têtes de poulets en silicone et de costumes noirs, interpellent les eurodéputés de passage. “Don’t chicken out” (ne faites pas les poules mouillées), voilà le slogan utilisé pour alerter les élus sur l’importance d’une législation européenne sur la souffrance animale.

Alizée Grides

Esther Sarazin

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