Vous êtes ici
Vers des sanctions économiques contre les militaires birmans

12 février 2021

Vers des sanctions économiques contre les militaires birmans

Les députés européens ont condamné le coup d’Etat en Birmanie, et appelé à la mise en oeuvre de sanctions ciblées sur les militaires au pouvoir. 

La visite de Borrell à Moscou révèle les limites de la diplomatie européenne

12 février 2021

La visite de Borrell à Moscou révèle les limites de la diplomatie européenne

Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, a été sévèrement critiqué par les eurodéputés pour sa récente visite à Moscou, dans le cadre de l’affaire Navalny. La dégradation des relations avec la ...

Le Parlement européen a adopté un changement provisoire de certaines règles aéroportuaires. Les compagnies aériennes pourront désormais utiliser seulement la moitié de leurs créneaux horaires sans pénalité.

Lundi 8 février, le Parlement européen a validé à la quasi-unanimité de nouvelles mesures pour le secteur aérien. Selon le règlement provisoire, les compagnies pourront désormais n'utiliser que 50% de leurs créneaux horaires dans les aéroports, contre les 80% normalement requis par la réglementation. La coordination des horaires s’applique aux aéroports où la demande d’accès par les compagnies aériennes dépasse la capacité. Les compagnies bénéficient donc d'autorisations pour utiliser les infrastructures aéroportuaires à une date et heure précise aux fins d’atterrissage ou de décollage. Cela vise à favoriser une concurrence juste entre les compagnies et une bonne coordination de l’aéroport. Selon le nouveau règlement, les créneaux non utilisés par les compagnies aériennes, du fait de la baisse du trafic liés à la pandémie, pourront être mis dans un pot commun, sans impliquer de perte de droits pour les années suivantes.

L’eurodéputé Dominique Riquet (Renew, libéraux) membre de la commission des transports et du tourisme explique : « Actuellement, les compagnies doivent choisir entre garder les créneaux, ce qui mène à des vols fantômes et donc à des coûts économiques et environnementaux, ou les perdre. La perte créerait un grand désordre car les compagnies n’auraient plus accès aux aéroports importants de l’Union européenne.  Le nouveau règlement va éviter la déstabilisation du marché. »

Les situations désespérées appellent des mesures exceptionnelles

Selon Eurocontrol, le trafic aérien européen a connu en 2020 une baisse de 66% par rapport à 2019. Les nouvelles mesures répondent aux demandes de la plupart des compagnies et des associations du trafic aérien. « Dans les circonstances actuelles, il nous est absolument impossible d’utiliser 80% des créneaux, ni même 40% sans droit de report comme le proposait initialement la Commission », explique un porte-parole d'Airlines for Europe, qui représente les principales compagnies européennes. Alors que le retour du trafic aérien européen à son niveau de 2019 n'est pas attendu avant 2024, les mesures provisoires d'assouplissemement des règles aéroportuaires resteront en application encore plusieurs mois. Les réglementations habituelles ne seront remises en place que graduellement, afin d' éviter de déstabiliser un secteur encore très fragilisé. Ainsi, la réintroduction des seuils de 80% pour les créneaux des compagnies aériennes n'est pas prévu avant 2022.

Le nouveau règlement était très attendu par les différents acteurs du secteur. Les aéroports pourront mieux s’organiser avec les compagnies au niveau du personnel et des ressources en réduisant ainsi les pertes. Les passagers pourront quant à eux continuer à bénéficier d’une loi de marché concurrentielle où c’est à l’offre et à la demande d’établir les prix des billets. La nouvelle règle entrera en vigueur dès mars 2021.

Lorela Prifti

La cheffe du gouvernement élu Aung San Suu Kyi, à la Commission Européenne le 2 mai 2017

Les députés européens ont condamné le coup d’Etat en Birmanie et appelé la diplomatie européenne à envisager des sanctions ciblées sur les militaires au pouvoir.

Le Parlement européen a adopté, jeudi 10 février une résolution pour dénoncer le récent coup d’Etat militaire en Birmanie. Le 1er février,  le gouvernement démocratique de Aung San Suu Kyi a été renversé par le général Min Aung Hlaing. Les manifestations se sont depuis multipliées dans les rues birmanes pour réclamer la libération des dirigeants incarcérés et le retour à la démocratie. Selon l’eurodéputé allemand David McAllister (PPE, centre-droit), président de la Commission parlementaire aux affaires étrangères, « tous les instruments devraient être sur la table pour réagir. Y compris des sanctions vis à vis des dirigeants militaires. »

L’Union européenne souhaite cependant maintenir un lien fort avec la Birmanie, qui bénéficie d’aides financières et politiques depuis la mise en place d’un gouvernement civil en 2011.  En plus d’un soutien global à la population, et d’un appel à la coopération internationale, la résolution réclame une enquête sur l’accord « tout sauf les armes. » Depuis 2001, cet accord permet à 49 pays en voie de développement, dont la Birmanie, d’exporter leurs produits vers l’Union européenne à des conditions avantageuses.

La panique des premiers temps s’est peu à peu estompée. A l’image de l’Europe, le Parlement européen se déconfine doucement et apprend à vivre avec le Covid-19. Pour la première fois depuis le début de la pandémie, les eurodéputés ont été autorisés à assister physiquement aux débats à l'occasion de la session plénière du mois de mai. Mais, crise oblige, c’est à Bruxelles, et non pas à Strasbourg comme normalement, qu’ils se sont réunis. Cette fois, le temps est venu pour eux de parler de la relance, de la réouverture de l’espace Schengen, du soutien à la recherche médicale et du futur budget européen. Pour les eurodéputés une chose est claire, si la menace d’une seconde vague épidémique se concrétisait, l’Union européenne se devrait d’être prête à une action coordonnée.

Lucas Lassalle

Les opposants au projet n'ont pas caché  leurs inquiétudes quant au futur traitement de ces informations et ont demandé davantage de garanties. Le Royaume-Uni est notamment accusé d’avoir permis au géant du net Amazon d’accéder aux données personnelles de millions de Britanniques. "C’est un véritable manque de sérieux", s'est désolée l'eurodéputé française Gwendoline Delbos-Corfield (Les Verts/ALE). "Nous ne voulons pas sacrifier la question des droits des citoyens au nom de cet échange."

Pour la plupart des élus de droite néanmoins, le partage des données dactyloscopiques est perçu comme un véritable enjeu de coopération. "On parle tout de même d’un échange qui va en faveur de la sécurité des citoyens, a ainsi affirmé l’eurodéputée luxembourgeoise Isabel Wiseler-Lima (PPE, centre-droit). Il s’agit de lutte contre la criminalité et le terrorisme. Nous nous devons de garder une main tendue."

La prise de position du Parlement n’est cependant que consultative et un accord est encore envisageable. Seule condition posée par les Etats membres: le Royaume-Uni doit consentir à partager les données de ses suspects.

Lucas Lassalle

Hongrie : La loi d’urgence débattue au Parlement Européen

17 mai 2020

Hongrie : La loi d’urgence débattue au Parlement Européen

La possibilité d’une procédure d’infraction contre la Hongrie a été débattue le 14 mai au Parlement Européen, à Bruxelles. En cause, la mise en place par le gouvernement hongrois d’une loi d'urgence ...

Pages