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Vous êtes toutes deux cronenbourgeoises, comment avez-vous vécu les évolutions de votre quartier ?

P.O. : C’est un bon quartier, auquel les gens sont attachés, il y a beaucoup d’associations qui travaillent, beaucoup de bonnes volontés.

L.P. : Dans un petit truc comme Cronenbourg, se retrouver avec 380 élèves et dire “j’ai plus de places”, c’est quand même pas mal. Mais le quartier s’est appauvri, je vois de plus en plus de gens avec des fins de mois difficiles.

P.O. : Le problème du quartier, c’est que, quand il a été construit, on a voulu des appartements clairs, pleins de lumière, mais ils n’avaient pas pensé qu’il fallait des structures au milieu du quartier, donc tout se retrouve en périphérie.

Vous êtes toutes deux cronenbourgeoises, comment avez-vous vécu les évolutions de votre quartier ?

P.O. : C’est un bon quartier, auquel les gens sont attachés, il y a beaucoup d’associations qui travaillent, beaucoup de bonnes volontés.

L.P. : Dans un petit truc comme Cronenbourg, se retrouver avec 380 élèves et dire “j’ai plus de places”, c’est quand même pas mal. Mais le quartier s’est appauvri, je vois de plus en plus de gens avec des fins de mois difficiles.

P.O. : Le problème du quartier, c’est que, quand il a été construit, on a voulu des appartements clairs, pleins de lumière, mais ils n’avaient pas pensé qu’il fallait des structures au milieu du quartier, donc tout se retrouve en périphérie.

Quelle richesse la musique peut-elle apporter dans le quartier ?

P.O. : Ça leur apporte une immense confiance en eux ! Ces instruments, c’est un peu leurs boucliers, ça leur permet d’oublier leurs situations difficiles. Ça leur apporte aussi des relations entre eux. Ici, il n’y a pas de nationalité, pas de langue. On veut leur faire faire des choses ensemble, que les Albanais chantent des chansons ukrainiennes.

L.P. : Cronenbourg et la musique, oui, c'est une belle histoire. Je crois que les parents sont en demande pour ouvrir des classes pour les petits. J'ai même des parents qui m'ont demandé pour leur enfant de neuf mois ! Ça fait fonctionner la relation entre les gens car ils sont obligés de jouer ensemble, de se croiser, d’organiser des choses.

Quelle richesse la musique peut-elle apporter dans le quartier ?

P.O. : Ça leur apporte une immense confiance en eux ! Ces instruments, c’est un peu leurs boucliers, ça leur permet d’oublier leurs situations difficiles. Ça leur apporte aussi des relations entre eux. Ici, il n’y a pas de nationalité, pas de langue. On veut leur faire faire des choses ensemble, que les Albanais chantent des chansons ukrainiennes.

L.P. : Cronenbourg et la musique, oui, c'est une belle histoire. Je crois que les parents sont en demande pour ouvrir des classes pour les petits. J'ai même des parents qui m'ont demandé pour leur enfant de neuf mois ! Ça fait fonctionner la relation entre les gens car ils sont obligés de jouer ensemble, de se croiser, d’organiser des choses.

Où jouez-vous quand vous faites des concerts ?

L.P. : On essaye de faire un maximum de concerts, de kermesses, d’aider les écoles du coin à faire du bruit. Quand le CSC nous demande, on joue pour eux, comme pour la fête de quartier ou la rentrée à Cronenbourg, on veut faire trembler le quartier. Il y avait une semaine bleue [du 4 au 11 Novembre dernier, NDLR], c'est la semaine du troisième âge, ils ont fait une promenade dans Cronenbourg. Qui est-ce qui était devant ? Notre pipe band ! Ils ont marché au son des cornemuses.

P.O. : On joue où on nous demande. On a déjà joué plusieurs fois au Parlement européen. On va jouer avec tout le monde, parfois avec des enfants d’ici quand on peut. On joue du par cœur, des musiques irlandaises jusqu’à des musiques turques.

L.P. : On a une espèce de pacte avec la maison de retraite juste à côté, un dimanche par mois, il y a un groupe qui débarque là-bas. Les papis et les mamies sont contents, ils chantent avec eux et puis ça fait de l’interaction intergénérationnelle. C'est ce qu’il faut.

Quels sont vos projets pour  l’avenir ?

L.P. : Rester comme on est.

P.O. : Oui ! Mais on a des projets. Ballade prévoit pour septembre 2020 des résidences territoriales, des ateliers, des interventions qui soient un peu mieux ciblées vers des publics différents. Là, on va vraiment toucher tout le quartier en partant de la maison de la petite enfance, la papothèque pour les 2-6 ans, l’Association générale des familles qui organise des événements pour les 6-12 ans, puis les écoles et les collèges.

L.P. : On a une idée, c'est que toutes les six semaines, on fait un cours en groupe. Pendant deux heures, tous ensemble, tous les niveaux, tous les âges. Ça sonnera pas forcément mais c'est rigolo. C'est ça le but du jeu au final, qu'ils jouent ensemble.

À 11h30 tous les mercredis, la mère de Mohamed vient le chercher avant la fin des ateliers, "parce qu’il a mosquée". L’association, selon Gérard Haehnel, ne fait pas de différence entre les religions. "Pendant les repas-partages, on voit plus de mamans avec des foulards que sans, insiste Akila Bouchakur. On est tous égaux aux Disciples." Pour elle et les autres adhérents, l’aspect socio-culturel de l’association prime sur son indéniable coloration religieuse. À l’entrée au collège, certains commencent à fréquenter l’Aquarium, se détournant de l’association protestante.   

*Source : fichier FiLoSoFi 2015 (INSEE)

**En fonction du quotient familial, pour une inscription les 36 mercredis en période scolaire et les 80 jours de petites vacances scolaires. 

Claire Birague et Lola Breton

© Claire Birague

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