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Habitants, associations et commerçants tentent de redynamiser le Vieux-Cronenbourg. Des initiatives pleines de volonté aux résultats balbutiants.

Douze aires de jeux sont à disposition des enfants du quartier, équitablement distribuées entre le Vieux-Cronenbourg et la Cité nucléaire. Ces lieux de loisirs, accessibles à tous, sont implantés au milieu des immeubles, au bord des routes ou à proximité des écoles. Prises d'assaut par les plus jeunes à la sortie des classes, le mercredi et le week-end, elles sont aussi des points de rendez-vous pour d'autres publics. Les ados s'approprient jeux sur ressort et tobbogans, les jeunes filles discutent sur les balançoires, les adultes se détendent sur les bancs en fumant une cigarette ou en buvant une bière.

© Claire Birague

Holtzheim prend le relais

Le site ferme en 1996. Pour des questions d'hygiène et d'odeur, de nouveaux abattoirs ouvrent à Holtzheim, à une vingtaine de kilomètres de Strasbourg. À Cronenbourg, la démolition des abattoirs débute en 1997 et laisse place au géant suédois Ikea. S'achève alors une époque où "Cronenbourg était réservé aux gens qui travaillaient avec les abattoirs", comme se rappelle Claude Vix, dont le père a ouvert en 1969 le premier restaurant À l'Abattoir.

 

Douze aires de jeux sont à disposition des enfants du quartier, équitablement distribuées entre le Vieux-Cronenbourg et la Cité nucléaire. Ces lieux de loisirs, accessibles à tous, sont implantés au milieu des immeubles, au bord des routes ou encore à proximité des écoles. Prises d'assaut par les plus jeunes à la sortie de l'école, le mercredi et le week-end, elles ont aussi des points de rendez-vous pour d'autres publics. Les ados s'approprient jeux sur ressort et tobbogans, les jeunes filles discutent assises sur les balançoires, les adultes se détendent sur les bancs en fumant une cigarette ou en buvant une bière.

Khouthanam Phommavongsa, 31 ans, a ouvert sa propre entreprise de taxi.

Après un baccalauréat scientifique, Khouthanam, s’est inscrit en DUT : "J’ai fait six mois, mais j’ai arrêté parce que l’école ça ne me convenait pas", avoue-t-il. C’est tout à fait par hasard qu’il a trouvé sa voie. "Un ami m’a demandé de l’accompagner faire une formation de conducteur de taxi. J’ai dit ok. Je l’ai eue. Dès le premier jour, j’ai directement accroché, j’ai su que j’allais finir là dedans", précise-t-il. 

"Ce qui me nourrit, c'est la gare et l'aéroport"

"J’étais salarié avant. Je ne voulais plus rendre des comptes à quelqu’un. J’avais l’opportunité de louer ma propre licence", explique-t-il. En 2013, il est seul dans son entreprise, Taxi Khout. "Ma clientèle principale est plutôt sur Strasbourg. Ce qui me nourrit, c’est la gare et l’aéroport." Si pour lui tout roule, le chauffeur de 31 ans concède : "Sur Cronenbourg il n’y a pas de travail. Je pense que l’adresse sur un CV joue beaucoup. Je pense que quand les recruteurs voient rue Kepler, rue Fresnel, rue Lavoisier, rue Becquerel, ils ont tendance à nous laisser moins de chance."

Amélie Rigo et Marie Vancaeckenbergh

© Eva Moysan

De quoi rêvez-vous pour votre école ?

L.P. : La musique gratuite, pour tous. Et des profs bien payés.

P.O. : Mon rêve, c’est que ça continue, que ça se développe, qu’on arrive à toucher une population plus large. Là, si on voit qu’on a 80 enfants sur les 27 000 personnes du quartier, on se dit que c’est rien.

Propos recueillis par Léa Giraudeau et Guillaume Carlin

Qu’aimeriez-vous voir s’implanter à Cronenbourg ?

P.O. : Il faudrait un centre social digne de ce nom, moderne et surtout central. Aujourd’hui il est trop loin, il y en a pour qui ça fait une trotte.

L.P. : Le CSC commence à vieillir, et on n’a pas le droit d’aller au gymnase de la Rotonde à cause du sol qu’il ne faut pas abîmer. Il faudrait une grande salle de spectacle, avec plein de salles autour dans lesquelles on peut répéter et faire des concerts.

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