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Le territoire tente de capitaliser sur la dynamique lancée par le grimpeur, pour devenir une terre de cyclotourisme. En hauteur, le plateau des Mille étangs a été créé spécialement à cet effet. Mais pour le moment, l’initiative reste balbutiante. “Il n’y a pas d’office de tourisme à Lure ; elle est à 7-8 km”, regrette une buraliste.
L’arrivée du Tour de France “attirera 10 000 personnes, de quoi doubler la population”, chiffre Gauthier, lycéen en semaine, sapeur-pompier le week-end. Il sera mobilisé le jour de l’étape, en renfort. Mais cette vague ne devrait être qu’éphémère, au grand dam des commerçants. “Ceux qui viennent auront leurs propres boissons ; il ne viendront pas consommer”, craint Yves, patron du Café du Nord. Surtout, tous seront partis le soir venu.
Dans le doute d’une bonne surprise, tout est fait pour que la fête soit belle. Les décorations aux couleurs du Tour se succèdent sur les façades des maisons, sur les vitrines des commerces. Pas avare de la moindre communication, le département a multiplié les dispositifs publicitaires, pour rappeler son nom aux téléspectateurs.
Alors que des personnalités politiques s'essayent sur la plateforme de diffusion en direct Twitch, l'implantation de cette thématique dans le temple du jeu vidéo s'accompagne de multiples questionnements. Analyse.
En 2020, Thibaut Pinot n’est plus dans le coup pour la victoire (30e à presque 2 h du leader, Primoz Roglic). Il n’a jamais récupéré de sa chute lors de la première étape, et du vélo qui a heurté le bas de son dos, à 50 km/h. Il a tenu à rester en course et sera bien au départ de la 20e étape, samedi 19 septembre : un contre-la-montre de 36 km entre Lure et La Planche des Belles Filles.
Lure, lieu de naissance du champion, à la recherche d’un office de tourisme
A l’avant-veille de l’étape, la ville est déjà parée aux couleurs du Tour de France. Daniel ressort de la maison de la presse, le quotidien régional sous le bras. À la une, Thibaut Pinot est déjà là. Dans les mots de l’acheteur aussi. “C’est avec Thibaut que la Haute-Saône est devenue une terre de vélo”, évalue Daniel, Luron de naissance, désormais Lavallois, qui a fait “700 bornes” pour venir voir l’étape.
Il suffit de lever les yeux. De regarder au loin le massif des Vosges, présence imposante et rassurante. À Lure, la plaine n’est qu’une courte respiration entre les monts escarpés des alentours. Une terre de grimpeurs, enfin d’un grimpeur : Thibaut Pinot. Il y a 30 ans, le coureur de l’équipe Groupama-FDJ y est né. Aujourd’hui, l’enfant du pays est au coeur des espoirs touristiques du territoire. Sa popularité doit permettre le retour d’un dynamisme perdu, avec l’accueil de vacanciers.
L’ombre du coureur n’est jamais loin, à l’instar de la fresque à son effigie, qui orne l’entrée du cinéma municipal. A l’affiche cette semaine ? Avec Thibaut, le documentaire réalisé lors du Tour de France 2019. Un moyen-métrage (43 min.) crève-coeur : le coureur avait dû abandonner à deux jours de l’arrivée alors qu’il se rapprochait de la victoire.
Debout sur son escabeau, Marie Failla finalise l’isolation extérieure de sa tiny house qu’elle construit, seule, à Strasbourg, dans le quartier de Koenigshoffen. Depuis six mois, elle travaille tous les jours à la création de sa micro-maison, qu’elle pourra déplacer sur une remorque, au gré de ses envies. À 26 ans, et avec un petit budget de 30 000 euros, elle a fait ce choix pour "commencer dans la vie avec quelque chose de plus léger, sans prêts, sans crédits".
Apparues aux États-Unis, à la suite de la crise financière de 2008, les tiny houses, ces micro-maisons mobiles plus écologiques que leurs grandes sœurs, se sont doucement importées en France. En Alsace, il est relativement aisé de s’en construire une pour peu de frais mais quand il s'agit de trouver un terrain, les "tinystes" se heurtent à de nombreux freins administratifs.
Pour l’avant-dernière étape de son édition 2020, le Tour de France empruntera samedi les routes d’entrainement du coureur de l’équipe Groupama-FDJ. De Lure à la terrible montée de La Planche des Belles Filles, en passant par Mélisey, le parcours aura une allure de pèlerinage. Un territoire à la recherche d’un tourisme régulier, que pourrait initier l’idole locale. Reportage.