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“Il a fallu entre huit et douze ans pour rétablir la faune et la flore initiales et rendre la vigne 100% autonome.” Bruno Schloegel a 43 ans quand il reprend l’exploitation de son oncle, en 2001. “J’avais décidé de commencer une nouvelle vie après la quarantaine”, raconte t-il. Il démissionne alors de son poste de gérant dans un centre de gestion agricole et viticole à Colmar. Ingénieur agronome de formation, avec une spécialité en sociologie rurale, il explique qu’il cherchait une part d’expérience extérieure avant de se lancer dans la viticulture. “Je veux être un scientifique tout terrain, travailler en plein air”, sourit-il, presque timide derrière son regard bleu fuyant.
Maintenir le lien avec le terroir
Et si les vignes de Bruno Schloegel semblent presque laissées à l’abandon, surveillées uniquement par l’énorme statue dorée de Jésus qui surplombe la vallée, cette façon de cultiver est en fait le fruit de plus de 40 ans de réflexion sur l’impact de l’Homme sur son milieu. Le vigneron a choisi de faire vivre tout un écosystème entre ses arpents. Ainsi, au milieu des allées poussent des ronces, des orchidées et de la consoude. Et les branches des vignes se promènent dans tous les sens. “Cette biodiversité garde le sol frais et humide et crée un engrais naturel pour les vignes”, décrit Bruno Schloegel.