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Pour l’instant, sur le chantier de la maison du Dinghof, rue d’Adelshoffen, c’est le projet de construction immobilière qui l’a emporté sur l’installation d’un verger communal promis aux habitants, dont la surface devrait considérablement rétrécir.
A la poursuite du diamant vert
Selon le plan local d’urbanisme (PLU) intercommunal de l’Eurométropole, les nouvelles constructions doivent intégrer 10 à 40 % d’espace végétal. Un pourcentage qui varie en fonction de leur emplacement : zone urbaine, à urbaniser, agricole, naturelle.
Après négociations entre la municipalité et Cogedim, le promoteur, en 2018, le site Fischer comprendra finalement 40 % d’espaces verts, dont des jardins, des toitures végétalisées et un potager partagé. Pour Danielle Dambach, les surfaces en pleine terre et sur les logements sont complémentaires : “Les toitures végétalisées sont importantes parce que ça permet de rafraîchir le bâtiment et d'absorber les eaux de pluie.”
Par le biais du PLU, les municipalités peuvent également inscrire des parcelles privées comme les Espaces plantés à créer ou à conserver (EPCC). Le long de la route de Bischwiller, on compte trois EPCC à Hoenheim, quatre à Bischheim et douze à Schiltigheim. Ce sont des parcs ou des ensembles de jardins de particuliers que les élus proposent d'inscrire au plan pour qu’aucune construction ne vienne les remplacer à l'avenir. Ce frein à la bétonisation n'est pas sans conséquence sur la valeur des biens, mais pour la maire schilikoise “c'est l'intérêt général qui doit primer”.
La route de Bischwiller, cet axe privilégié du trafic automobile, ne laisse que de rares interstices aux végétaux. À Hoenheim, seuls quelques tilleuls ont été plantés aux abords de l'église Saint-Joseph et il suffit de s'éloigner de quelques mètres pour qu'ils disparaissent du paysage, au profit du goudron.
Pavé sur toute sa longueur, le parc Wodli, à Bischheim, ressemble plus à une place qu’à un espace vert. Mais les trois municipalités semblent faire des efforts dans ce sens : 1 000 arbres annoncés à Schiltigheim durant le mandat en cours, 100 nouveaux installés l’hiver dernier à Hoenheim et deux plantés pour un abattu à Bischheim et à Schiltigheim.
L’épicerie orientale Choc Market doit ouvrir rue de la République à Hoenheim mi-novembre. Elle investit les murs de l'ancien Spar, qui a fait faillite en octobre 2019. Cette fermeture a laissé les habitants sans supérette ou épicerie de proximité. “Quand un soir j’ai besoin d’une boîte d’œufs, je suis obligé d’aller jusqu’au Super U, à plus de deux kilomètres”, relève un quinquagénaire hoenheimois.
Hanise Mentese et Basi Hadem, à la recherche d’un local depuis trois ans, ont sauté sur l’occasion. La première se réjouit de l’emplacement de son magasin : “On est juste à côté de la mairie, en plein centre. C’est une supérette où on pourra trouver de tout.” Les deux gérants mettent l’accent sur le futur rayon de boucherie halal, qui s’étalera sur dix mètres. “Ça manquait dans les environs”, commentent-ils.
Face aux réclamations des habitants en faveur de l’ouverture de nouveaux commerces, Claude Hokes, adjoint chargé des finances et de la vie économique à Hoenheim, demeure sceptique : “Tout le monde veut avoir le boulanger et l'épicerie à côté de chez soi, mais pas sûr qu'ils y aillent.” Il rappelle l’exemple du marché de Hoenheim, mis en place devant la mairie pour répondre à une forte demande, mais qui ne rencontre pas le succès escompté. “Il faut faire attention à l’exigence de proximité des gens, alors qu’ils ont pris l’habitude d’aller faire leurs courses ailleurs”, prévient l’élu. De leur côté, Hanise Mentese et Basi Hadem espèrent que la clientèle sera au rendez-vous.