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Maryline Weyl se dit cryptozoologue. Cette strasbourgeoise vit au milieu des dragons, du Yeti et des licornes – et de tous les animaux légendaires qu’elle fait vivre dans ses livres. En printemps, l’illustratrice publie Le Grimoire des Fées. Rencontre.
Le club de National 2, joue son 32e de finale de Coupe de France face à Sedan (N2), ce dimanche. En cas de qualification, le club amateur pourrait affronter un club professionnel.
Cette saison, la fédération d’athlétisme du Grand Est a enregistré une baisse record de licenciés. Une situation dramatique causée par les mesures sanitaires et qui pèse sur les budgets des clubs.
“On est les derniers espoirs alsaciens”, s’enorgueillit l’entraîneur du SC Schiltigheim, Stéphane Crucet. Après l’élimination du Racing club de Strasbourg en Coupe de France, le club amateur (National 2) fait effectivement office de dernier espoir de l’Alsace. Mais cette saison, rien ne se passe comme prévu et la préparation a été bien différente. “On a repris la saison le 6 juillet, ce qui est tard pour un club amateur. La préparation était, dès l’entame, tronquée.” Ces mots, Stéphane Crucet les exprime avec du recul. Il est conscient de la chance qu’il a eu de pouvoir continuer à s’entraîner avec ses joueurs car certains étaient soumis à un contrat fédéral. Ce n’était pas le cas de tous les clubs amateurs.
Pierrick Rakotoharisoa, surnommé “Rako” par ses coéquipiers, fait partie des joueurs qui bénéficiaient d’un contrat fédéral. Cette année, le milieu de terrain, formé au Havre, a dû faire une croix sur ce contrat. Lui préfère parler de “concession” pour aider son club à maintenir la tête hors de l’eau à cause de la crise sanitaire. Ce changement de statut lui a coûté les premiers mois de compétitions et il n’a pu faire son retour que pour deux petits matchs avant l’arrêt du championnat en octobre. “Mentalement, c’est différent parce qu’on s’arrête, puis on rejoue, puis on s’arrête à nouveau”, confie-t-il. Malgré tout, la Coupe de France a la même saveur selon Pierrick Rakotoharisoa. “Quand on voit la joie de clubs amateurs se hisser progressivement aux tours suivants, on ne peut que se rendre compte de la magie de cette compétition.” Des mots que l’entraîneur du club tempère car la Coupe de France apparaît cette année comme un “sursis”. “Quand le championnat s’est arrêté, on attendait qu’une seule chose, c’était la Coupe. La disputer a égayé notre saison.”
Le championnat de National 2 va reprendre
Si Schiltigheim s’impose ce dimanche face à Sedan, les Alsaciens pourraient retrouver un club professionnel au prochain tour. Mais le contexte rendrait certainement la tâche encore plus complexe qu’à l’accoutumée, même si “Rako” ne partage pas le même avis : “Un match, c’est 90 minutes, et quand on est sur le terrain, on ne pense pas aux entraînements qu’on a pu faire avant ou pas.”
Les joueurs du SC Schiltigheim ont reçu une motivation supplémentaire avant ce match de Coupe de France car la Fédération française de football a annoncé la reprise du championnat de National 2 le 13 mars. D’ici là, les joueurs alsaciens comptent bien se défaire de Sedan ce dimanche pour continuer de rêver.
Valentin Naturel
Ce livre, vous l’avez financé sur Ulule. Pourquoi avez-vous choisi cela ?
M.W. : C’est en 2017 que j’ai découvert Ulule et le financement participatif. Je l’utilise pour la prévente de mes livres. Les gens peuvent m’aider à constituer une cagnotte que j’envoie ensuite à mon imprimeur. C’est vraiment ce qui me permet d’être indépendante.
Et ça marche bien ?
M.W. : Oui. C’est ma cinquième ou sixième campagne, je ne sais même plus. Et à chaque fois, j’obtiens 100% du financement et même plus. J’ai une communauté qui me suit depuis plusieurs années et qui réclame la suite de la collection. Ça me fait plaisir.
Qu’est-ce qui les attirent vers vos livres ?
M.W. : Peut-être mes histoires et l’originalité de mes illustrations. J’essaie de me réinventer aussi, de me réapproprier certains contes et légendes. J’essaie d’apporter ma petite touche. J’aime beaucoup les animaux et j’aime beaucoup les mélanger avec des végétaux. Par exemple je vais mettre un renard avec pleins de champignons ou une licorne avec des cristaux. Ça fait rêver, c’est magique.
Avez-vous déjà un prochain projet ?
M.W. : Je suis encore en train de boucler Le Grimoire des Fées qui va sortir en avril ou en mai. Mais oui, j’ai déjà envie de commencer un autre livre et de retourner dans cette bulle magique. Le Grimoire des Fées m’ouvre aussi des portes vers des sorcières ou des sirènes, mais je n’en dirai pas plus. J’espère pouvoir voyager pour cela, évidemment. Mais sinon, je peux aussi rester dans notre beau pays. J’ai assez de matière pour imaginer.
Maike Daub
Qu’est-ce que c’est la "cryptozoologie" ?
Maryline Weyl : C’est l’étude des animaux inconnus et cachés, comme le monstre de loch Ness, le Yéti ou le Kraken. En tant que cryptozoologue, je vais à la rencontre de ces créatures dans mes voyages. Et c’est vrai que, avec le recul, on ne sait pas si ces créatures existent ou pas, c’est comme les fantômes ou Dieu, finalement.
Pour vos livres, vous êtes donc devenue cryptozoologue ?
M.W. : C’est ça. À l’époque, j’ai travaillé avec un éditeur qui a commandé un livre sur les dragons. Il fallait écrire une petite introduction et donc j’ai imaginé un personnage de cryptozoologue. Après, lors des conventions, je venais costumée en aventurière, un peu comme Indiana Jones. Je trouvais ça amusant.
En quoi le personnage est différent de vous ?
M.W. : C’est plus un concept, mais on est quand même assez proches. Je voyage dans le monde entier et je m’intéresse aux légendes des différents pays que je visite. Je suis déjà allée un peu partout, ça serait plus facile de dire ou je n’ai pas encore été ! Malheureusement, on est un peu puni en ce moment. Mais voyager, c’est ma grande passion et ça m’inspire énormément.
Pour le nouveau livre Le Grimoire des Fées vous avez fait comment ?
M.W. : On était tous confinés quand j’ai commencé à écrire ce livre et ça m’a beaucoup inspirée. Comme on était bloqué, j’ai dû puiser dans mon imagination. D’habitude, j’emmène les lecteurs dans mes voyages, mais pour les fées, on est resté à la maison. On va les découvrir autour de nous, parce que je suis sûre qu'il y a des fées dans nos tiroirs, dans nos placards, dans la cabane du jardin.