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Pompier efficace

En 33 ans de carrière d’entraîneur professionnel, Frédéric Antonetti a sauvé à trois reprises des clubs d’une relégation. Son premier coup de maître, il le réalise avec Bastia lors de la saison 1998-1999. En déliquescence, le Sporting change trois fois de coach avant de jeter son dévolu sur « Fred », qui connaît bien la maison pour y avoir joué et coaché. Le natif de Venzolasca (Haute-Corse) permet alors au SCB de se maintenir en toute fin de saison.

Deux ans plus tard, Antonetti remet ça dans le Forez. Lorsqu’il débarque à Saint-Etienne en 2001, les Verts viennent d’enchaîner les mauvais résultats et se dirigent tout droit en National. Mais l’arrivée du Corse provoque un électrochoc dans le vestiaire stéphanois et « Sainté » se sauve de justesse d’une descente en troisième division. Lors de la saison 2003-2004, Frédéric Antonetti parvient même à hisser le club en Ligue 1. En désaccord avec la direction du club, il préfère quitter la Loire avant même d’évoluer dans l’élite.

L’histoire se répète avec Lille en 2015. Englué dans les bas fonds du classement de Ligue 1, le LOSC se sépare de son entraîneur Hervé Renard et sollicite Frédéric Antonetti. Sa nomination à la tête des Dogues est une véritable bouffée d’oxygène pour le club nordiste. Il enchaîne trois victoires en quatre matchs, quand Renard n’en comptait que deux en douze matchs. Des résultats qui lui valent à l’époque les louanges de du président lillois Michel Seydoux : « C’est un travail colossal et jusqu’ici couronné de succès. Nous avons retrouvé des ambitions légitimes. »

Et pour cause, les rouge et blanc iront en finale de Coupe de la Ligue contre le Paris Saint-Germain et se qualifieront pour la Ligue Europa en terminant à la 5e place de Ligue 1. Mais l’idylle entre Antonetti et Lille prend fin, un an jour pour jour après sa nomination. Le 22 novembre 2016, alors qu’il ne parvient pas à débloquer son équipe d’une triste 19e place en Ligue 1, il est limogé par le LOSC.

Non ce n’est pas une blague. La cocaïne serait responsable de l’accident de voiture de l’humoriste Pierre Palmade, survenu vendredi dernier en Seine-et-Marne. Selon le procureur de la République de Melun, Jean-Michel Bourlès, le Bordelais qui aurait fait la fête durant 24 heures avant l’accident, conduisait sous l’emprise de la deuxième drogue illicite la plus consommée en Europe.

Un fait divers qui a obligé le gouvernement à rassurer ce mardi :

« Près d'un mort sur cinq lié à un accident de la route est en lien avec la prise de stupéfiants. C'est 700 morts par an, deux par jour », a déploré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran sur France 2. « On réalise près de 500.000 contrôles par an de conduite sous l'emprise de stupéfiants et on a l'intention de les doubler. » Simple effet d’annonce ou réelle volonté de lutter contre la consommation de cocaïne sur les routes ?  

Les chiffres de l’Observatoire Nationale interministériel de la sécurité routière (ONISR) nous éclairent sur les efforts consentis par les autorités. Le nombre de dépistages de stupéfiants sur les routes françaises s’est établi à 453 000 en 2020, en hausse de 30% par rapport à 2018. Et pourtant, la feuille de route annoncée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, des 800 000 contrôles l’année suivante, n’a pas été respectée. Selon l’ONISR, seuls 630 957 dépistages de stupéfiants ont été réalisés. Deux types de tests sont mis à la disposition des forces de l’ordre : un test urinaire au poste de police ou dans la majorité des cas, un test salivaire au bord des routes. Un prélèvement de sang par un médecin constitue une alternative. Un deuxième test est réalisé pour confirmer ou non la présence de produits stupéfiants, détectée par le premier.

L’organisme gouvernemental ne distingue pas, dans ses statistiques, les types de stupéfiants, mais note que « le cannabis est le produit stupéfiant illicite le plus souvent détecté chez les personnes impliquées dans les accidents mortels et positives aux stupéfiants ».

Mais qu’en est-il de la cocaïne que consomme près de 600 000 personnes en France d’après l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) ?

La sécurité routière alerte : « Au volant, la prise de cocaïne entraîne une conduite plus agressive, associée à des erreurs d’attention ou de jugement. » Parmi les exemples d’accidents cités, le cas de Pierre Palmade est mentionné : une collision suite à un changement de direction inopiné. D’après les informations de RTL , sa Peugeot se serait déportée sur la gauche avant de percuter la voiture qui arrivait en face, une Renault Megane, elle-même percutée par un troisième véhicule. Le bilan s’élève à trois blessés graves, dont un enfant et une femme enceinte qui a perdu son bébé. Pour avoir conduit sous l’effet de stupéfiants, Pierre Palmade risque jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende pour délit d’homicide involontaire avec circonstance aggravante. Une autre enquête a été ouverte pour « infraction à la législation sur les stupéfiants », après que des seringues ont été retrouvées à son domicile.

Cyprien Durand-Morel

Édité par Audrey Senecal

Coach de Bastia, Saint-Etienne, Nice, Rennes, Lille et Metz, Frédéric Antonetti est un vieux briscard de la Ligue 1. À 61 ans, et sept mois après avoir été démis de ses fonctions d’entraîneur des Grenats, pas question pour le Corse d’envisager la retraite. Il a été nommé lundi 13 février, nouvel entraîneur du Racing Club de Strasbourg, qui flirte avec la Ligue 2. Il succède à Matthieu Le Scornet qui assurait l’intérim depuis l’éviction de Julien Stéphan le 9 janvier 2023.

Mal en point en Ligue 1, le Racing Club de Strasbourg a nommé, lundi 13 février, Frédéric Antonetti nouvel entraîneur de l'équipe première. Un coach iconique du championnat de France de football, habitué à jouer le maintien.

Pierre Palmade est sorti de réanimation, quatre jours après avoir percuté un véhicule et gravement blessé ses trois occupants alors qu’il était sous l’emprise de la cocaïne. Depuis, l’impact de cette drogue dans les accidents de la route interroge.

Prise le 14 février, la décision de la CEDH met un terme à « onze années de lutte contre l’évasion fiscale »© Baptiste Candas

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« Cette décision est sans nul doute une excellente nouvelle pour l’ensemble des lanceurs et des lanceuses d’alerte en Europe », a salué la Maison des Lanceurs d’Alerte dans un communiqué. Néanmoins, l’association « regrette le parcours du combattant judiciaire que Raphaël Halet a du traverser ».

Selon les experts de la Commission et du Parlement européen, le montant de l’évasion fiscale s’élève entre 300 et 450 milliards d'euros chaque année dans l’UE.

Baptiste Candas

Édité par Loris Rinaldi

L'annonce de l'Insee fait des émules mais est à relativiser selon Éric Heyer. ©PHOTO LIBRE DE DROIT

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