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En plus de cette ligne, elle est desservie par une autre, Strasbourg-Kehl-Offenbourg, qui effectue 25 allers-retours quotidiens en semaine et 15 le week-end. Elle voit chaque jour défiler entre 400 et 500 voyageurs.
Le panneau d'affichage, avenue Christian-Pfister, est couvert d’annonces qui se terminent toutes par le numéro d’Ulrike : "Préparation du voyage en Tunisie en avril 2024", "Tranches de Bible, les femmes du Nouveau Testament. Bienvenue à tous et à toutes !". Des événements dont elle ne fait pas mention.
Avec une trentaine de fidèles présents au culte, une chorale composée de trois personnes, et une baisse de la participation aux activités, Ulrike dresse un bien sombre portrait de sa paroisse, où elle officie depuis six ans. L’idée d’une église vide semble obséder celle qui est aussi femme de pasteur. Est-ce son léger accent germanique et son élocution confuse qui lui donnent un air désabusé ? Ou bien, à quelques années de la retraite, aurait-elle perdu la flamme des premiers jours ?
"Nous avons perdu notre fibre missionnaire"
Assise dans la cuisine du presbytère, une tasse de thé vert à la main, Ulrike se confie. "Je pense que dans quelques années, nous n'existerons plus dans le quartier. Nous avons perdu notre fibre missionnaire." Elle cherche ses mots, un peu laconique.