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Dans le Neuhof, des initiatives se mettent en place pour permettre à chacun d'améliorer son alimentation sans vider son porte-monnaie. Un repas gratuit était organisé mercredi 18 octobre pour présenter aux habitants intéressés les solutions s'offrant à eux.

Qui a dit que les bons produits sont forcément hors de prix ? Pas les Neuhofois en tout cas, grâce à deux systèmes de distribution innovants. L'association Vrac (Vers un Réseau d'Achat en Commun), spécialisée dans les grandes quantités, permet aux habitants du quartier de commander ensemble leurs huiles, farines, légumineuses... dans des conditionnements de grande taille, jusqu'à 25 kilos parfois, pour faire baisser le prix des denrées.

Véronique, 62 ans, 40 années de pratique : « Avant tout, ça me fait du bien. Après avoir combattu le cancer du sein, le yoga m’a aidé à sentir que partout dans mon corps, j’étais guérie. Le yoga, ça concerne toute l’unité de la personne. Je suis chrétienne, et j’ai une dimension chrétienne dans le yoga : accueillir mon corps comme créature, et d’essayer de le recevoir le mieux possible pour qu’il porte le plus de fruit possible après. »

 

Jacques, 68 ans, trois années de pratique : « C’est ma femme (Véronique ndlr.) qui m’a converti ! Spontanément, je n’y serai pas allé. Je suis raide, j’ai un genou un peu rouillé. Le yoga, ça me permet de domestiquer mon corps et mon mental. Le plus dur reste le mental. J’ai beaucoup de mal avec les exercices de recherche intérieure. J’ai un singe fou qui tourne dans ma tête. Pendant les exercices, il se calme un peu mais il revient très vite ! »

 

Josette, 86 ans, 15 années de pratique : « Le yoga me fait bouger et me permet de garder une bonne respiration. J’ai des troubles de l’équilibre, alors dans la salle, je m’installe toujours près du poteau. Il m'aide beaucoup. Quand je sors, je me sens plus détendue. Je fais de la gymnastique aussi. J’avoue que je préfère, c’est plus tonique. »

 

Françoise, 74 ans, dix années de pratique : « Grâce au yoga, j’ai appris à bien respirer. C’est idéal pour mon bien-être et pour mon dos. A la fin du cours, je suis toujours en pleine forme. Quand je suis fatiguée, j’utilise la respiration que j’ai apprise ici et ça m’aide à me sentir mieux. A mon âge et avec mon corps, je ne peux plus faire de gymnastique tonique. Alors que pour le yoga, il n'y a pas d'âge ! » 

 

Simon Cardona et Sophie Motte

 

 

Tous les mardis de 10h30 à 11h30, l’Escale, le centre socio-culturel de la Robertsau, accueille un cours de yoga pour adultes. Un horaire qu’affectionnent particulièrement les retraités du quartier. Un moyen de se ressourcer et de prendre soin de son corps.

Véronique et son mari, Jacques, tout comme Josette et Françoise apprécient chacun à leur manière ce cours hebdomadaire.

LEGENDE

Après plusieurs années passées à récolter les fonds nécessaires à leur voyage, neuf jeunes du Neuhof de 16 à 21 ans s'envoleront en fin de semaine pour Los Angeles. L'aboutissement d'une longue préparation pour réaliser leur «rêve américain». 

D'un coté, des jeunes impatients de partir, de l'autre, leurs parents, circonspects. Ce vendredi soir, à l'espace jeune du Centre socioculturel (CSC) du Neuhof, c'est l'ultime réunion. Celle qui permet de régler les derniers détails et de présenter le déroulé du voyage tant attendu à Los Angeles.

Mais lorsque Jamila Haddoum, responsable du service jeunesse du CSC, ouvre la réunion, elle commence d'abord par faire un point sur cette aventure. «Notre premier autofinancement, c'est en octobre 2014», rappelle t-elle. A cette époque, un petit groupe de six jeunes rêve de partir loin, mais cherche les moyens d'y parvenir. Jamila et Kenny Tanovan, deux animateurs du CSC, décident alors de les prendre sous leur aile et de les aider à trouver les fonds pour entreprendre leur voyage. Il faut dire que le centre a déjà accompagné deux projets comme celui-ci: un voyage au Canada et à New-York en 2010, et un autre à Miami et aux Bahamas en 2013.

«A plusieurs reprises on a failli lâcher»

Pendant trois ans, un groupe de neuf jeunes se construit, et se fédère autour des projets «d'autofinancement». Ils organisent régulièrement des événements comme des barbecues, des loto-bingo, ou des tournois de foot, mais effectuent aussi des services à la personne, comme du jardinage. Ces activités leur permettent de réunir 17 000 euros, sur les 25 000 que coûte le voyage. Le reste est récolté via des dons et la participation personnelle de chaque jeune, qui s'élève à 250 euros. 

Mais le chemin jusqu'à L.A. n'est pas un long fleuve tranquille. «On va pas mentir, à plusieurs reprise on a failli lâcher», se souvient Jamila. Elle et Kenny aident alors le groupe sur leur temps libre, en tant que bénévoles, et ont parfois du mal à faire face à la démotivation des jeunes. Certains d'entre eux abandonnent d'ailleurs l'aventure en cours de route, tandis que d'autres se greffent au projet. «On a dû prendre des décisions très difficiles», explique Jamila. «Il y avaient beaucoup de personnes interessées mais on a gardé ceux qui venaient le plus souvent, qui étaient les plus motivés.»

Ibrahim, Nacer, Lydia, Camellia, Ryan, Souhaïla, Soraya, Ali, Carla, et leurs quatre accompagnants s'envoleront pour la Californie le 20 octobre. Les Neuhofois ont vu les choses en grand: ils occuperont une villa à Los Angeles, et passeront quelques jours à Las Vegas à la fin de leur séjour, avant de rentrer en Alsace. Jamila se veut rassurante pour les parents: «C'est pas parce que vos enfants sont majeurs qu'ils seront autorisés à sortir seuls. On sortira toujours tous ensemble.»

Mais du coté des parents, on s'inquiète quand même un peu. On pose des questions sur la logistique: l'heure du départ, les assurances... «C'est un peu l'inconnu quand même, explique un papa. Et puis 15 jours c'est trop long. Dix c'est bien. On les aura sur Facebook mais on est un peu inquiets quand même.» 

Du côté des jeunes en revanche, pas d'inquiétude particulière. C'est l'impatience qui domine, et l'envie de voir Hollywood Boulevard fait déjà briller des étoiles dans leurs yeux. 

Anne MELLIER

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Betty Fuchs est déjà une cliente régulière. Elle habite depuis plus de quatre ans à Koenigshoffen et avait pour habitude d’acheter des produits biologiques dans un magasin du centre-ville ou aux Jardins de la Montagne-Verte, car il n’y a pas de commerce spécialisé dans son quartier.

Depuis que VRAC est arrivé près de chez elle, Betty Fuchs a pu ajouter des produits à sa liste de course comme de la farine, du sucre, ou de l’huile d’olive, qui est « à tomber par terre », selon elle. Elle profite de prix inférieurs à ceux proposés pour des produits de même qualité dans les supermarchés. Aussi, une fois par mois, elle réunit ses bocaux et se rend à vélo au centre socio-culturel Camille-Claus où les bénévoles l’attendent avec leurs balances et leurs grands sacs de farine. « C’est pratique car c’est à cinq minutes de chez moi. »

Les habitants de Koenigshoffen recevront leur cinquième colis vendredi 20 octobre. Environ 20 personnes ont passé commande. «Cela fait maintenant partie de la vie de quartier, même si l’association peut encore gagner à se faire connaître, car à mis à part par le bouche à oreille ou si l’on fréquente régulièrement le centre socio-culturel, il n’est pas évident de tomber sur l’info », indique Betty Fuchs. Il y a encore du travail à faire, d’autant que VRAC voudrait que les habitants des quartiers s’approprient le projet. 

AURELIA ABDELBOST

Vendredi 20 octobre, les habitants du centre socio-culturel Camille-Claus de Koenigshoffen recevront leur cinquième commande de produits VRAC (Vers un réseau d’achats en commun). Association autonome depuis le mois dernier, VRAC regroupe les achats de produits biologiques et/ou locaux dans les quartiers populaires pour les rendre plus abordables.

Acheter de la farine du moulin de Waldmühle (Hoffen, Alsace) ou des oignons cultivés à la Meinau... Manger des produits biologiques et locaux est-il réservé aux bobos? L'association Vers un réseau d'achats communs (VRAC) fait le pari opposé. « L'idée est de montrer aux habitants des quartiers populaires qu'il est possible, pour eux aussi, d'avoir accès à des aliments de qualité », souligne Emma Krebs, fondatrice et salariée de VRAC à Strasbourg. Elle découvre le projet à Lyon, où une association groupe les achats dans les quartiers prioritaires, afin de proposer aux habitants des produits éco-responsables à un prix raisonnable.

Emma Krebs a d’abord développé le concept à l’ARES, le centre-socio culturel de l’Esplanade, en 2016, puis une antenne s’est créée à Koenigshoffen, au printemps. Un euro symbolique est demandé pour devenir membre de l’association, l’idée étant que tous les consommateurs le deviennent.

 

LEGENDE

Baptiste Decharme et Sophie Motte

Implanté à la Cité de l'Ill, Le Parcours travaille en lien avec le département, la préfecture et d'autres structures telles que Pôle Emploi. « Le but stratégique, c'est que les gens sortent de chez eux », indique la fondatrice de l'association. Coiffeuse, visagiste et coloriste, elle obtenu un master en sociologie à l'université de Strasbourg en 2015, pour mieux pouvoir guider les bénéficiaires de l'association.

Emilie, sans emploi vient tous les mois pour se faire couper les cheveux, et passer un peu de temps pour échanger. « J'apprécie que ce soit dans mon quartier car pour m'y rendre, je n'ai pas besoin de prendre les transports en commun, je n'ai pas de moyen de locomotion. » Si l'association propose des coupes de cheveux à des tarifs défiant toute concurrence – 7 euros pour une coupe et un brushing pour une femme – elle propose aussi à ceux qui le veulent des ateliers de présentation, d'élocution, de tenue vestimentaire ou de gestion du stress, pour préparer de futurs entretiens. Comme Hélène, 39 ans, certains ne viennent pas du quartier. Il y a trois ans, elle a fait un burn-out. Sans emploi depuis, elle vient régulièrement au Parcours pour essayer de se réinsérer.

Depuis 2004, l'association Le Parcours accueille les personnes en difficulté dans ses locaux de la rue Doller, au sein de la Cité de l'Ill. Le temps d'un après-midi, elles viennent se faire coiffer, relooker et reprendre confiance en elles.

Les locaux ressemblent à s'y méprendre à un salon de coiffure et d'esthétique, en plus petit. Mais ce sont ceux de l'association Le Parcours, implantée dans l'annexe de l'Escale à la Cité de l'Ill. L'association a pour but de permettre aux femmes et aux hommes qui traversent une passent difficile de reprendre confiance en eux. Pour cela, elle prodigue, entre autres, des soins esthétiques. « L'apparence, ça touche aussi la confiance et l'estime de soi », explique la directrice et fondatrice Carole Herrero.

 

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