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Le "Cyclotour d'Europe musical" est officiellement lancé. Samedi 14 octobre, au Kawati Studios, Alexandre Hagenmuller, que nous avions interviewé avant son départ, a lancé peu après 16h son épopée européenne. Plus tôt dans l'après-midi, DJ Dorothée et ITJ ont fait parler les décibels dans le petit jardin des studios du Port du Rhin. Le cyclotouriste musical n'était toutefois pas le seul à appuyer sur les pédales sous le soleil d'automne. Une quinzaine de personnes l'ont, à son invitation, suivi sur le début de son parcours.

Pierre-Olivier Chaput / Cuej Info

Entraînement du mercredi 11 octobre. Vidéo réalisée par Victor Noiret et Ferdinand Moeck. 

Du haut de l'estrade, Krishna semble contempler l'assistance avec bienveillance. Ce samedi 14 octobre à la paroisse Saint-Paul, le dieu de l'amour et de la préservation du monde, avatar de la grande divinité Vishnou, est au coeur de la cérémonie qui porte son nom: la fête de Krishna. Les membres de la communauté mauricienne, tamoule et hindoue de Strasbourg clôturent ainsi le mois du Govinden, période de jeûne et de recueillement, qui commémore la descente sur Terre du dieu.

Pour l'occasion, la salle est comble. Outre les membres de la communauté hindoue strasbourgeoise, d'origine mauricienne dans sa très grande majorité, l'événement attire un public varié. « Certains Français viennent par curiosité, voire par adhésion ou envie de passer une soirée zen et calme, explique Elane Seevtheean, qui célébrait l'office. Ca ne nous pose pas de problème, parce que, pour les Mauriciens, le mélange des religions est naturel. Il nous arrive d'ailleurs d'assister à la messe de notre côté. »

Une communauté sans lieu de culte

Habituellement organisée dans une salle au Neuhof, la manifestation a dû être déplacée à Koenigshoffen cette année : « La salle que nous utilisions d'habitude n'est plus louée pour les manifestations cultuelles depuis qu'elle est passée sous gestion de la ville. Heureusement, la paroisse Saint-Paul a accepté de nous accueillir. »

Faute de lieu de culte dédié, les membres de la communauté hindouiste de Strasbourg sont contraints d'en louer pour organiser leurs manifestations cultuelles. Le reste du temps, les prières s'effectuent à la maison. « Il y a bien des projets pour créer des salles de prières mais, honnêtement, je suis assez pessimiste sur leurs chances d'aboutir, parce qu'il n'y a pas les financements nécessaires », regrette Elane Seevtheean.

Si les réunions collectives sont rares, les occasions n'en sont que plus appréciées. Pour la fête de Krishna, les organisateurs n'ont donc pas lésiné sur les moyens. Une statue à l'effigie du dieu trône au milieu d'un décor cosmique tandis qu'à ses côtés, Ganesh, Shiva et d'autres grands dieux hindous assistent eux aussi au rituel. Placée au centre de la salle, une lampe symbolise la présence de Lakshmi, épouse de Krishna. Des fidèles en habits traditionnels veillent à ce que ses bougies restent allumées. Après un temps de prière, les festivités prennent le pas, avec des chorégraphies traditionnelles effectuées par de jeunes danseurs. Un repas végétarien, gratuit, est ensuite proposé aux personnes présentes.

Eddie Rabeyrin

Hier après-midi, Infini Jiu Jitsu, le club d'Illkirch-Graffenstaden accueillait la première édition de leur open mat au profit de la lutte contre le cancer du sein. Cet entrainement ouvert à tous a rassemblé une centaine de participants venus du Grand-Est, de Haute-Savoie et d'Allemagne au complexe sportif Lixenbuhl.

Dans la chaleur du dojo d'Illkirch-Graffenstaden, plusieurs centaines de pratiquants de jiu-jitsu brésilien s'affrontent. Ils sont venus de Metz, de Nancy, de Thonon-les-Bains et d'Offenbourg en Allemagne pour la bonne cause : lever des fonds pour lutter contre le cancer du sein. Pour la première fois, Infini Jiu-Jitsu, le club illkirchois organise cet évènement dans le cadre d'octobre rose, mois de sensibilisation au dépistage de cette maladie. Une initiative de Salah Mezhoud, créateur du plus grand club de jiu jitsu du Grand-Est qui devrait être poursuivie l'année prochaine. 

En effet, la berge est très utilisée par les sportifs et les cyclistes. Notamment les habitants de la Robertsau qui se rendent dans le centre de Strasbourg. Inna, 36 ans, passe par là deux à trois fois par semaine : « En fait, à chaque fois que je souhaite me rendre à République. C’est joli de passer par ici, il n’y a pas que l’aspect pratique », confie-t-elle avec le sourire.

Sonnettes qui résonnent, quelques « libertés pour le vélo » scandés ; l’ambiance est bon enfant. Deux policiers font une ronde au moment de la manifestation et plaisantent avec les manifestants. Sylvain Esler, sportif de 42 ans, n’habite pas la Robertsau, mais fait du footing et de la randonnée. Il passe aussi par ici pour se rendre au centre-ville en vélo : « Cette fermeture n’embête pas que les habitants de la Robertsau. J’habite Bischheim et moi aussi ça m’embête. Clairement on nous prive du droit de se déplacer, de manière sécurisée et écologique » regrette-t-il.

Derrière les sourires et la bonne humeur de ces 200 cyclistes, beaucoup pensent que l’opération n’aurait jamais dû se faire. Luc, 76 ans, a réussi à rejoindre la manifestation à la dernière minute. De tels travaux sans la consultation des habitants et avec l’accord de la préfecture, c’est incompréhensible pour lui : « C’est un espace public, censé appartenir à la ville de Strasbourg. Le Parlement européen est en train de se bunkériser. À force d’imaginer le pire, on devient paranoïaque. En face, ils devaient fermer la piste cyclable seulement pour les sessions parlementaires. Regardez maintenant, pas un seul jour de l’année c’est ouvert ! » rappelle le manifestant. En novembre 2015, le Parlement avait fermé une première piste cyclable, qui longe le bâtiment Louise-Weiss.

Sans la piste cyclable qui longe l'Ill, la seule solution pour les cyclistes est de prendre l'avenue de l'Europe, après le pont de la Rose blanche. Mais 500 mètres plus loin, la route dédiée aux deux roues s'arrête. Il faut alors soit s'aventurer sur l'allée de la Robertsau, soit prendre la piste cyclable allée Spach, ui fait presque demi-tour pour rejoindre les quais de l'Ill. Maï habite la Robertsau. Elle passe par cette berge deux fois par semaine avec ses 2 garçons et sa fille de 6 ans, installée à l’arrière de son vélo pour la manifestation : « On va faire comment nous ? L’allée de la Robertsau, c’est super dangereux ! Même pour moi qui suis adulte. Jamais je ne passerai avec mes enfants par là. Sans piste cyclable, au milieu des voitures, on est obligé d’aller sur le trottoir. Ce n’est pas la solution. »

Après 30 minutes de manifestation et des discours des présidents d’associations réunies pour l’occasion, chaque cycliste est reparti chez lui, en espérant une seule chose : que la ville s’oppose à la décision de la préfecture et de l’institution européenne. Pour ne pas voir le Parlement européen installer un rempart de plus à partir d’aout 2018.

Simon Cardona et Baptiste Decharme

 

 

Environ 200 personnes ont manifesté jeudi après-midi contre la fermeture de la partie de la berge qui passe au pied de l’IPE III, prévue par le Parlement européen. Mais les associations cyclistes et piétonnes strasbourgeoises ne l’entendent pas de cette oreille.

À l’appel de deux associations issues de la Robertsau, l’Association de défense des intérêts de la Robertsau (Adir) et le groupe Velaüch, une manifestation a réuni jeudi en fin d’après-midi environ 200 personnes. L'association CADR 67 et Piétons 67 étaient également présents. Tous contestent la décision du Parlement européen, avec l'aval de la préfecture, d’installer un grillage et des portes à partir de l’été 2018 pour sécuriser une partie du quai du Bassin-de-l'Il, situé devant l’IPEIII et le Conseil de l’Europe.

Les Robertsauviens et Robertsauviennes ont boudé, jeudi soir, le deuxième Apéro Compost organisé par l’Escale. Un flop qui n’entame en rien le succès du site de compostage mis en place par le centre social et culturel.

« L’idée était de regrouper cette communauté de composteurs anonymes autour d’un verre et de leur distribuer du terreau », explique Alexandre Besse, directeur adjoint du centre social et culturel (CSC) de la Robertsau. Pourtant, le jardin de l’Escale n’a pas attiré les foules ce jeudi. Un premier Apéro Compost avait déjà été organisé en mars 2016, avec à la clé un succès. Pour ce nouveau rendez-vous, les composteurs étaient invités à se rendre au CSC avec de solides sacs pour récupérer le compost, mais seuls le président du centre, Dominique Tellier, Alexandre Besse son adjoint, Jean-Pierre Kettering, trésorier et bénévole qui s’occupe du site tout au long de l’année et Jean-Yves Brockers, membre de la Maison du compost, étaient présents.

Le site de compostage a été mis en place par le centre social et culturel en 2013, en partenariat avec la Maison du compost. Tous les Robertsauviens peuvent venir y recycler les ordures ménagères qu’ils amassent chez eux et Jean-Pierre Kettering s’occupe de les entasser. Une fois le mètre cube du bac de récupération rempli, les déchets recyclés sont transvasés dans un bac à maturation. Près de trois à quatre mois sont nécessaires à l’obtention d’un bon terreau. Ce dernier est ensuite utilisé par Jean-Pierre Kettering pour alimenter le jardin pédagogique du CSC.

Jean-Pierre, bénévole responsable du compost à l'Escale

 

« Avec ce système, environ 30% du compost total déposé est récupéré. Le reste disparaît par évaporation ou dégradation naturelle », explique Jean-Yves Brockers, qui accompagne tout au long de l’année le site de compostage de l’Escale. « On voulait avoir notre propre site dans le quartier et cela a pris, doucement. Aujourd’hui, le bac se remplit en trois mois et demi environ », se félicite Alexandre Besse. Les gens ont donc répondu positivement au rendez-vous du recyclage, à défaut de répondre présents à celui de l’Apéro Compost.

Camille Langlade

 

Si vous aussi vous voulez vous mettre au compostage : http://www.strasbourg.eu/environnement-qualite-de-vie/gestion-dechets/co...

Coordonnées : L’Escale - Centre Social et Culturel de la Robertsau, 78, rue du Docteur-François 67000 Strasbourg, tél. 03 88 31 45 00

 

Refondé en 2016 après une fusion ratée, le club de futsal du Neuhof connaît pour la première fois le haut niveau en jouant en deuxième division. Pour le club, l’objectif est donc de se maintenir le plus rapidement possible afin de grandir sereinement.

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Première rencontre à domicile pour le Neuhof Futsal samedi 7 octobre au Gymnase Reuss. Et premier match nul, 4-4 face au club de Beaucaire. “Le gymnase était plein à craquer”, se réjouit Redouane Dalil, co-président du club. Près de 250 personnes étaient présentes selon les DNA. L’équipe compte désormais quatre points après sa victoire à Reims (3-5) lors de la première journée. “Quatre points après deux matchs, on aurait signé tout de suite avant le début de la saison”, annonce Redouane car l’objectif essentiel “c’est le maintien”.

Redouane Dalil et Kenny Tanovan co-président le Neuhof Futsal qu’ils ont fondé en 2016. Ce sont deux jeunes de 24 ans à l’image de leur club. Deux ans auparavant, ils étaient de simples joueurs. En 2015, l’ancien club du Neuhof fusionne avec le club phare de la ville, le Sporting Strasbourg Futsal situé à Hautepierre. Kenny et Redouane ont subi “ce choix des dirigeants”. Cet accord leur a paru défavorable et ils l’ont vécu comme une perte d’identité. Ils ont donc décidé de reprendre les choses en main. Refondé avant la saison 2016-2017, le Stockfeld Futsal (nom du club l’année dernière) a pu être intégré en division d’honneur. Après une saison réussie, il évolue désormais en D2, dernier échelon avant l’élite.

Ce mercredi à 20h, c’est l’heure de l’entraînement. Jésus de Pedro, entraîneur arrivé cet été, prend la parole: “Samedi, c’est un derby, il faut barder !” autrement dit, il faut donner le maximum. L’équipe joue, ce 14 octobre contre le club de Kingersheim près de Mulhouse. A écouter Jésus, on sent que ce n’est pas gagné d’avance.

Redouane compte beaucoup sur cet entraîneur pour faire passer une étape à l’équipe. Une équipe jeune, “23 ans de moyenne d’âge”, d’après Kenny, et qui découvre le haut niveau, “seuls deux, trois joueurs ont déjà connu la D2”, observe Redouane. Jésus, lui, a déjà entraîné à ce niveau, au Sporting Strasbourg Futsal notamment et "il a le diplôme d’entraîneur, il a suivi une formation en Espagne” précise Redouane. Il est là pour faire avancer l’équipe sur le plan tactique car, selon Rédouane, “au niveau de la qualité technique, on n’a rien à envier aux autres équipes”.

Le Neuhof Futsal est l’un des plus petits clubs à ce niveau. Son budget est inférieur à 10 000 €. Ici, aucun joueur ne perçoit de rémunération, contrairement à d'autres équipes. Pour Redouane, “le club a besoin de sponsor, doit se structurer, se professionnaliser". L'année en D2 doit servir à cela. Et le maintien est d’autant plus probable qu’une seule équipe risque la relégation dans la poule de neuf équipes dont le Neuhof Futsal fait partie. Dénouement en mai prochain.

Victor Noiret
Ferdinand Moeck

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