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Un premier revers pour le gouvernement. L’Assemblée nationale a rejeté, le 14 février 2023, l’article 2 de la réforme des retraites qui prévoyait l’instauration d’un « index seniors » dans les entreprises. L’objectif, selon la majorité présidentielle, était de favoriser l’emploi des salariés en fin de carrière.

Après trois journées de débat, ce sont 256 députés qui ont voté contre et 203 autres qui ont approuvé cet article. Un coup de théâtre qui a provoqué des applaudissements et des cris de la part des parlementaires de l’opposition. Le chant des Gilets jaunes « On est là » a même été entonné par certains, provoquant un rappel à l’ordre de la part de la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. « Votre attitude est inacceptable », a-t-elle répondu.

Georges Federmann porte un « Judenhut » pour honorer la mémoire des 2 000 Juifs brûlés à Strasbourg le 14 février 1349. © Milan Busignies

Les députés ont largement retoqué l’article 2 de la réforme des retraites, contre l’avis du gouvernement. Il prévoyait la création d’un « index » du taux d’emploi des seniors et l’obligation pour les entreprises de le publier.

Réforme des retraites : l'article 2 rejeté par l'Assemblée

15 février 2023

Réforme des retraites : l'article 2 rejeté par l'Assemblée

Les députés ont retoqué l’article 2 de la réforme des retraites, qui prévoyait la création d’un « index » du taux d’emploi des seniors et l’obligation pour les entreprises de le publier.

Une vingtaine de personnes se sont réunies le 14 février 2023 pour commémorer le pogrom de Strasbourg de 1349. © Milan Busignies

Sans rancune

L’élu local n’a pas caché sa déception. « Nous accueillons cette nouvelle avec amertume, car nous aurions aimé qu’ils examinent le fond de l’affaire » afin d’établir « une jurisprudence attendue par mes collègues maires », a-t-il déclaré à la presse. Thibaud Philipps a ensuite réaffirmé qu’en de pareilles circonstances, il « agirai[t] exactement de la même façon » tandis que son conseil rappelait non sans verve que « la démarche qui consiste à saisir le juge pour faire célébrer un mariage n’a strictement aucun sens ».

Le maire d’Illkirch, mieux habilité à ce type de cérémonie, a cependant rappelé au couple litigieux rester « tout à fait disposé » à célébrer son mariage. Un jour qui aurait été bien choisi pour une nouvelle demande en mariage.

Louis Llavori
Édité par Cyprien Durand-Morel

12 500 euros réclamés

Coup de théâtre : lundi 6 février au matin, Thibaud Philipps annonce dans un communiqué être « désormais personnellement attaqué par les futurs mariés devant le tribunal judiciaire dans le cadre d’une procédure en référé ». Le couple lui réclame 10 000 euros à titre de provision sur des dommages et intérêts et 2.500 euros de frais de justice. En sus, ils exigent qu’il célèbre sans délai leur mariage. Émoi chez les élus locaux : du PS à l’UDI, des maires aux sénateurs, on soutient la décision de l’homme politique illkirchois.

Curieux, collègues et soutiens du maire se pressaient mardi 14 février dans la salle de comparution, située au deuxième étage du Tribunal judiciaire de Strasbourg. En revanche, ni le couple de requérants, ni leur avocat Me Mohamed Aachour n’étaient présents. Assis droit comme un i au deuxième rang, derrière son avocat Me Olivier Maetz, Thibaud Philipps semblait quant à lui confiant et prêt à répondre de ses actes. Il n’a finalement pas eu à s’en donner la peine, puisque le dossier a été immédiatement clôturé devant le tribunal pour « caducité de l’assignation », c’est-à-dire pour vice de procédure, la plainte n’ayant pas été déposée dans les temps.

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