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Par Maxime Bossonney

Qui a dit qu'on ne pouvait pas être heureux au bureau ? En tout cas pas les Chief Happiness Officer (CHO). Ces garants du bonheur en entreprise sont chargés de créer un environnement favorable et agréable pour les salariés, à l'heure des burn-outs et autres problèmes de stress. Venus tout droit des Etats-Unis, et arrivés il y a deux ans en France, les Chief Happiness Officer se font progressivement une place dans les open-space. Nouveau métier utile ou superflu ? Organisateur d'apéro ou vrai travail de management ? Rencontre avec deux CHO à Paris.

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Pour aller plus loin

Petit lexique de l'entreprise  :

Afterwork  : Moment festif après le temps de travail.
Brainstorm  : Réunion de travail.
Collaborateur  : Employé.
Feedback  : Retour d'expériences, commentaires sur les performances des employés.
Followers  : Abonnés sur le réseau social Twitter.
Management  : Technique d'organisation et de gestion d'une entreprise.
Marque employeur  : Rendre attractive une entreprise pour ses salariés et pour ses futurs employés.
One-to-one  : En face-à-face, tous les deux.
Overbooké  : Être débordé de travail.
Reporting  : Rendre compte des performances des employés à la direction.
Start-up  : Littéralement «  démarrer en haut  », jeune entreprise innovante dans le secteur des nouvelles technologies.
Team Building  : Méthode visant à renforcer la cohésion d'une équipe.

 

CHO Kézaco  ?

Comme toute innovation dans le monde de l'entreprise, il faut traverser l'Atlantique pour remonter à la création du poste de Chief Happiness Officer. Et plus exactement du côté de la Sillicon Valley.
C'est le géant Google qui lance début 2000 le concept de «  Jolly good fellow  » (comprendre «  super camarade  »). L'objectif, mettre la bonne ambiance au bureau et surtout créer un espace de bien-être au travail. Les start-up de la côte ouest des Etats-Unis se dotent alors d'espaces colorés, de coins détente, de baby-foot… Autant d'éléments pour que les employés soient heureux au travail. Le métier de Chief Happiness Officer est né.

Au vu du succès aux Etats-Unis, le phénomène arrive en France en 2015. L'une des premières boîtes à se doter d'un CHO en France est l'entreprise de livraison Allo Resto. Le métier se développe alors en région parisienne avant d'atteindre les villes comme Lille, Bordeaux ou Lyon.

Aujourd'hui le bonheur au travail est un véritable sujet de société. Plusieurs groupes de réflexion sur ce thème se sont créés en France. On peut citer la Happytech dont le but est de regrouper les entreprises qui surfent sur le créneau du bonheur. Il y a également le think tank La Fabrique Spinoza dont l'objectif est de relancer un débat sur le bonheur au sein de la société.

Difficile d'avoir un chiffre exact du nombre de Chief Happiness. Selon le réseau professionnel Linkedin, ils seraient 200 CHO dans les start-ups françaises. En 2016 le site Joblift recensait 124 offres d'emploi pour des postes dont l'une des missions était de s'occuper du bonheur au sein de l'entreprise. C'est six fois plus qu'en 2015.

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