Échelle de risque

Selon votre âge, votre sexe, votre véhicule ou le jour de la semaine, vous ne courez pas les mêmes risques d'avoir un accident de la route. voyez par vous-même les risques qui vous guettent.

1. Age

2. Sexe

3. Jour

4. Agglomération

5. Intersections

6. Type de routes

7. Météo

8. Mois

9. Moment de la journée

10. Luminosité

11. Véhicule

12. Sécurité (2 roues)

13. Sécurité (voitures)

14. Sécurité (vélos)

15. Alcool

16. Stupéfiants

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Minimum Maximum

Sources : Base Etalab de données des accidents corporels de la circulation routière, extraction du fichier BAAC – Année 2012. Bilan de l'accidentalité de l'année 2013, ONISR

Arnaud Salvat

Géographie des zones à risque

Fatalité ou prévisibilité dans les accidents de la route ? Pour Thierry Brenac chercheur à l'IFSTTAR, ( Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux) et Eliane Propeck, maitre de conférence en géographie et aménagement à l'Université de Strasbourg, la majorité des accidents de la route sont prévisibles.

Thierry Brenac conteste le terme « d'accident de la route » : « Ce qui est gênant dans l'accident, c'est cette idée de hasard, de quelque chose qui vous tombe dessus. Alors qu'en fait quand on observe, on voit bien qu'il y a des enchaînements de causalités. Si vous avez une accumulation d'accidents sur un carrefour ou sur un virage sur les cinq dernières années, vous avez toutes les chances, dans les cinq années qui viennent d'en avoir encore à ces endroits-là. Il y a une prévisibilité. »

L’ analyse est partagée par la géographe de l'Université de Strasbourg : « On peut par une analyse spatiale repérer un certain nombre d'environnements qui présentent une combinaison de facteurs accidentogènes. »

Les chocs plus violents en milieu rural

« Les accidents sont bien plus nombreux en milieu urbain. Mais les plus graves se trouvent à la périphérie et notamment dans les zones les moins urbanisées », précise Eliane Propeck. La violence des chocs serait beaucoup plus importante : « Les énergies cinétiques dissipées dans les chocs sont évidemment plus importantes dans les milieux non-urbains », poursuit le chercheur de l'IFSTTAR . Il détaille les lieux où les accidents sont particulièrement prévisibles en zones périurbaines. « Les carrefours par exemple, ou un virage difficile, certaines intersections classiques avec des panneaux stop ou cédez le passage, les virages difficiles et isolés, surtout sur un tracé qui par ailleurs est très facile, vont concentrer les accidents. »

La densité principale cause d’accidents en milieu urbain

En milieu urbain l'analyse est différente. « La densité du bâti, des flux, la complexité du tissu urbain, les voies s’enchevêtrent et il y a une mauvaise visibilité dans certains lieux », explique Eliane Propeck. Elle accorde une place particulière au rôle joué par la densité en milieu urbain : « Ce qui ressort de toutes les cartes, quand un axe est très fréquenté tant par les automobilistes que par les piétons, on aura plus d'accidents qu'ailleurs. » ( voir carte ci-dessous)

Des évolutions techniques négatives

Pour le chercheur de l’IFSTTAR, la mise en place sur le marché de véhicules toujours plus puissants et développés aurait un impact négatif sur le comportement des automobilistes : « Les comportements des conducteurs sont le résultat de la façon dont on aménage les routes et des véhicules que l'on met aux mains des conducteurs. Il y a une contradiction entre mener une politique répressive depuis 2003 et laisser sur le marché des véhicules qui vont à plus de 200 à l'heure. On pourrait exiger à la construction des véhicules une limite à 130 à l'heure. C'est la même chose sur les évolutions techniques des voitures, qui sont consommatrices de ressources mentales. On regarde son GPS, son alerte radar, mais on ne regarde plus la route. »

Une mauvaise analyse des accidents en milieu urbain

Eliane Propeck souligne aussi que l'analyse des décideurs en milieu urbain est faite de contradictions. « On prend en compte le comportement de la population et l'organisation des réseaux ( bus, tram etc). Mais la morphologie urbaine, la densité, la continuité ne sont pas assez prises en considération. C'est tout le système de circulation à l'échelle de l'agglomération qui doit être repris.. » L' avis est partagé par Thierry Brenac. « Dans les villes, les réseaux de tramway créent la difficulté. On veut en faire un transport phare. Mais cela crée ensuite plusieurs voies, voies cyclables, voies de Tram, voies de circulation, qui introduisent de la complexité.»

Charles Thiallier

Les accidents mortels dans le Bas-Rhin en 2014

Plus de 50 personnes ont perdu la vie sur les routes bas-rhinoises en 2014. Sources DNA, Dreal Alsace, DDT 67.

Rémi Carlier et Raphaële Taquard

La vallée de la Bruche, un tronçon meurtrier


2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Nombre de morts sur le réseau routier de la vallée de la Bruche, l'un des plus accidentogènes du département. Sources DNA, Dreal Alsace.

Rémi Carlier

Le chemin du retour

L'alcool est la première cause de mortalité sur les routes en France. A la sortie des boîtes et bars de nuit de Strasbourg, les fêtards ont tous des habitudes différentes pour rentrer chez eux. Si certains préfèrent prendre le bus ou le taxi, d'autres continuent de prendre la voiture, malgré un taux d’alcoolémie qu'ils savent supérieur à la moyenne.

Voiture
Bus
Vélo
Dormir sur place