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Une volonté d’être présent dans le quartier
Au sein de la microstructure, la psychologue et la travailleuse sociale proposent une aide aux personnes en situation d’addiction ou de précarité. “Quelqu’un qui est dans l’addiction peut tomber dans la précarité”, relève Florence Duvivier, travailleuse sociale, qui reçoit uniquement des patients orientés par les médecins de la MUS. En étant membre de l’association Ithaque, spécialisée dans la prévention et les soins pour toute addiction, elle apporte aussi des conseils pour réduire les risques relatifs à la consommation.
Naturopathes, sophrologues, hypnothérapeuthes: le profil des habitants et les opportunités de diversification attirent les praticiens du bien-être au cœur de la Robertsau.
« Je suis très bien là où je suis »
Dany Kretz est avocat à la retraite. Habitant de longue date de la Robertsau, il a acheté une maison en 1988 route de La Wantzenau, inspirée du style très marqué de la cité des Chasseurs (voir La cité des Chasseurs grignotée de l'extérieur). “Mais elle n’est pas construite en bois, je l’ai seulement recouverte de planches, pour qu’elle ait un aspect plus sympathique.” Il y a construit une véranda vitrée en 2015. Selon ses dires, Dany vit dans l’un des secteurs les plus changeants de la Robertsau: “Ici, on construit énormément. Dans le temps, la Robertsau était verte.” (voir Biodiversité : ça déménage au bois de Bussière) À quelques mètres de chez lui, Edifipierre a fait aménager un ensemble collectif de près de 80 logements. Le jardin de Dany donne sur un champ, qui accueillait autrefois un espace de libre cueillette. “Avant, je voyais le bois. Maintenant, l'atelier construit par mon voisin me le cache. Mais les chevreuils viennent encore”, sourit-il.
Certains stupéfiants, dont la présence avait déjà été relevée en 2013, ont gagné du terrain. "Moi, quand j’étais jeune, c’était un petit peu le cannabis et l’héroïne. Mais c’était dans un cercle fermé. Aujourd’hui, tu traverses la cité et on te dit: “Tu veux de la coke, de l’héro, du shit?”, avance Hervé. “Tout le monde sait qu’ici on trouve toutes sortes de drogues”, ajoute Yacine qui habite dans une barre et admet consommer du cannabis.