Vous êtes ici

Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.

 

En 1999, un vote dispersé sur le territoire

« Lors des premières élections européennes en présence du Front national, en 1984, le vote était majoritairement urbain, avance Bernard Schwengler. Progressivement, il est devenu rural. » Quinze ans plus tard, lors des élections de 1999, les communes où le parti comptabilise de bons scores sont réparties plus uniformément sur l’ensemble du territoire. Même si certaines zones concentrent, en pourcentage, plus de votes en faveur de l’extrême droite.

Pour Richard Kleinschmager, politologue et président de l’Université populaire de Strasbourg, les vallées industrielles du Sud comme Masevaux et Getwiller, les alentours de Mulhouse, ou encore l’Alsace Bossue, sont, depuis longtemps, des fiefs du RN. Ce sont aussi des territoires ruraux, l’industrie alsacienne ayant la particularité d’être historiquement implantée dans les campagnes. « La figure de l’ouvrier-paysan, à cheval sur les deux mondes, est une singularité de la région », analyse-t-il. L’exode rural a donc été moins important sur ce territoire qu’ailleurs en France, et aujourd’hui encore, les catégories populaires y sont plus nombreuses que dans les agglomérations.

 

Le 26 mai 2019, lors des élections européennes, le Rassemblement national (RN) est sorti vainqueur avec « Prenez le pouvoir, une liste soutenue par Marine Le Pen » et menée par Jordan Bardella. Il obtient ainsi 23,3 % des suffrages exprimés, un score légèrement inférieur à celui de 2014. En Alsace, le score du parti d’extrême-droite, anciennement Front national (FN), y dépasse systématiquement la moyenne nationale.

Le Rassemblement national est arrivé en tête lors des élections européennes de mai 2019, en France comme en Alsace. Un résultat qui s’explique par un ancrage fort dans cette région, dû à des facteurs historiques, sociaux, économiques et territoriaux.

Pages