Cette carte interractive présente la situation des différents pays européens en matière d'IVG, en septembre 2018. Les Etats à la légslation la plus dûre sont Malte, Chypre, Andorre, Monaco, la Pologne et le Vatican.
Raphaëlle Branche, La Torture et l’Armée pendant la guerre d’Algérie, 1954-1962 (Gallimard, 2001)
Si l’on veut s’interroger non seulement sur le « quoi » de la torture, mais aussi sur le « pourquoi », le livre de l’historienne Raphaëlle Branche s’impose. L’ouvrage est riche en témoignages écrits et interviews réalisées par l’auteur avec les tortionnaires mêmes. Branche met en lumière le symbolisme au cœur de cette forme de violence. Elle explique que, « plus que faire parler, elle voulait faire entendre », montrant que, contrairement à la croyance populaire, le premier but de la torture n’est pas d’obtenir des renseignements. Il est de semer la peur, de terroriser, et d’imposer la supériorité d’un groupe sur toute une population.
Pierre Vidal-Naquet, La Torture dans la République : essai d’histoire et de politique contemporaine, 1954-1962 (Minuit, 1972)
Historien et militant contre la torture, Pierre Vidal-Naquet enquêtait déjà sur le sujet pendant les « événements » en Algérie. En 1958, peu après la sortie de La Question, il publie son premier livre, L’Affaire Audin, dans lequel il affirme que Maurice Audin ne s’est pas évadé, mais est mort aux mains des parachutistes. Il va plus loin avec son livre de 1972, démontrant que la gangrène qu’est la torture impliquait les plus hauts échelons de l’Etat français. Un livre essentiel pour comprendre les répercussions de l’utilisation des interrogations violentes sur la démocratie.
Henri Alleg, La Question (Minuit, 1958)
C’est l’un des livres qui ont éveillé le monde aux réalités de la torture en Algérie. Le journaliste franco-algérien Henri Alleg travaille au journal communiste l’Alger Républicain jusqu’à son interdiction en 1955, mais il continue à envoyer des articles à l’Humanité. Alleg est interpellé par l’armée française à Alger le 12 juin 1957, au domicile de son ami Maurice Audin, arrêté la veille. La Question est le récit de sa torture dans une villa du quartier d’El-Biar, en compagnie de Maurice Audin. Officiellement, ce dernier « s’est évadé » par la suite, lors d’un transfert. Alleg détaille les méthodes de torture qu’il a lui-même subi. Elles sont à la fois physiques (la gégène, par exemple), et psychologiques (menaces sur sa famille, propos et actions pour nier son humanité). Le livre est immédiatement censuré, mais continue à être imprimé en Suisse et des exemplaires clandestins arrivent en France. Les descriptions sont bouleversantes. Un livre indispensable.
Coup de pouce à la création
Toutefois, Musica n'est pas qu'une grande scène dédiée aux hommages et autres reprises. C'est aussi un lieu où chaque année, dix compositeurs de musique contemporaine présentent le fruit de trois ans de travail, en point d'orgue d'une formation en partenariat avec l'académie de composition. Pendant le festival, ces artistes venus du monde entier travailleront dur à la finalisation d'une œuvre, sous l'égide de Philippe Manoury et Luca Francesconi, tous deux compositeurs classiques de renom, interprétée et enregistrée à la fin du festival.
Avec quelque 17 000 spectateurs attendus cette année, le festival espère conforter sa place de grande manifestations européenne consacrée à la musique contemporaine. Et pour cet anniversaire, David Jisse, journaliste musical et figure emblématique du festival, qui reviendra sur 35 ans de souvenirs, d'impressions et d'émotions dans « Comme à la radio », un concert sous casque, nourri d'archives, de sons d'ambiance et d'entretiens. Toute la programmation du festival est à retrouver par ici.
La programmation du festival à retrouver ici : http://www.festivalmusica.org/programme
Boris Granger
Emmanuel Macron reconnaît enfin la responsabilité de l’Etat dans la disparition de Maurice Audin en 1957. Voici cinq livres qui retracent cette guerre de la mémoire.
C’était la « guerre sans nom », et aussi la torture sans reconnaissance. Ce jeudi 13 septembre, le Président Emmanuel Macron a fait un grand pas en admettant la responsabilité de l’Etat français dans la mise à mort de Maurice Audin, mathématicien et membre du Parti communiste.
Une liste d’ouvrages éclaire sur ce sujet longtemps resté tabou en France : l’usage de la torture par l’Armée française pendant la guerre d’Algérie de 1954 à 1962.